Trois questions à Blaise Compaoré,
Président du Burkina Faso
• Que faut-il aujourd’hui faire pour que la situation s’améliore entre nos deux pays ?
Je dois dire d’abord que l’amélioration de la situation, c’est bien sûr les contacts fraternels et amicaux que nous entretenons au quotidien, moi personnellement avec le Président Gbagbo, directement ou indirectement et aussi par la présence du frère Fologo. C’est un homme politique d’une très grande expérience, qui a cultivé fortement les notions de modération, de consensus, de rassemblement comme il vient de le souligner, avec notre très regretté Félix Houphouët-Boigny.
Je pense qu’entre nos deux pays, la nature nous impose de rester ensemble. Au-delà des épreuves que nous traversons, il nous faut de part et d’autre travailler à renforcer cette nécessaire proximité entre nos peuples. Nous avons beaucoup échangé sur les voies et moyens pour aller vers cette consolidation de nos relations. Je ne doute pas que tous les autres peuples de la région veuillent travailler dans les jours à venir pour essayer de traverser cette crise.
• Dans les tout prochains jours, vous irez à Accra tout comme votre homologue ivoirien. Est-ce que vos calendriers prévoient de vous rencontrer ?
C’est sûr que nous allons nous rencontrer au-delà de la rencontre avec les Chefs d’Etat des autres pays. Nous allons certainement avoir des entretiens bilatéraux. Au-delà du débat général, il y a des préoccupations particulières que nous allons évoquer avec notre frère Gbagbo.
• Avez-vous un message particulier à lancer aux Ivoiriens ?
Il n’y a pas de message particulier. C’est le message très rationnel que nous avons : les Ivoiriens sont avant tout nos premiers frères ; nos tout premiers beaux-frères (rires). Il faut bien qu’ils le comprennent et qu’ensemble nous avancions. C’est notre destin. Nous ne pouvons pas faire autrement.
Interview réalisée par
J.-B. A
Fraternité Matin - 11/11/2003
