Actualités :: Crise à l’UGTB : "Nous ne sommes pas d’accord avec la gestion du (...)

Le congrès extraordinaire de l’Union générale des travailleurs du Burkina (UGTB), qui devait se tenir le 25 mars dernier à Ouagadougou, a failli ne pas l’être du fait de dissensions internes ouvertes. Clément Tiendrebéogo, secrétaire à la Jeunesse de l’UGTB, section de Kadiogo, faisait partie de ceux qui étaient contre la tenue du congrès.

Reçu à notre rédaction sur son insistance, il aborde dans l’entretien qui suit les raisons de leur mouvement et des aspects de la vie du syndicat.

"Le Pays" : Vous faites partie de ceux qui ont tenté d’empêcher la tenue, le 25 mars dernier, du congrès extraordinaire de l’UGTB. Qu’est-ce qui a motivé votre acte ?

Clément Tiendrébéogo : La veille, nous avons appris par les ondes que l’UGTB devait tenir un congrès extraordinaire, le 25 mars à l’Education ouvrière. Le problème, c’est que les membres du bureau national et les secrétaires généraux de section n’ont pas été conviés à cette rencontre. Mais quelques-uns parmi nous avaient reçu des convocations, à la veille du congrès.

Le jour "J", nous nous sommes rendus au congrès et le secrétaire général, M. Bamogo, nous a refusé l’accès à la salle. Mais bien avant de venir au congrès, nous avons reçu l’information selon laquelle le Secrétaire général devrait recevoir une décoration, et beaucoup étaient juste là pour assister à la décoration. Ce qui signifie que certains participants au congrès ignoraient les textes qui régissent le syndicat.

Pour nous ce congrès n’est pas légal parce que sa convocation n’a pas respecté les statuts de notre structure. Le secrétaire général seul ne peut convoquer un congrès sans l’aval du bureau national et des secrétaires généraux des sections. Il est donc clair que ce congrès est illégal et non statutaire. Et c’est ce qui nous a motivé à le boycotter. La manière dont il été organisé ne s’inscrit pas dans le souci de défense des intérêts des travailleurs.

Votre secrétaire général dit que vous êtes manipulés par certaines personnes ?

Notre réaction est due uniquement au fait que M. Bamogo gère mal le syndicat. Depuis qu’il a été élu, il n’a jamais convoqué une assemblée générale en bonne et due forme. Il cumule les postes : il est à la fois secrétaire général et trésorier. Il a été élu pour 4 ans comme tous les autres membres du bureau national. Alors, pourquoi convoquer un congrès anti statutaire ?

Il a laissé entendre que c’est pour respecter les textes ...

Il n’a jamais respecté les textes. Après le décès de notre trésorier, il l’a remplacé à son poste. En même temps qu’il est secrétaire général, il cumule d’autres fonctions. En somme, c’est l’homme à tout faire. Il n’a jamais appliqué les textes.

Vous n’avez pas pu assister au déroulement du congrès. Etes-vous au moins au courant de ses conclusions ?

Nous avons reçu les échos à travers la presse. M. Bamogo a gardé son poste et s’est entouré de ses proches. Son fils est par exemple devenu son adjoint. Tout cela est inadmissible parce qu’on ne peut pas gérer une structure syndicale de la sorte. C’est pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec sa gestion.

Qu’entendez-vous faire ?

Le bureau national et les secrétaires généraux de sections ont adressé une lettre de dénonciation au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). Nous avons confiance en ce ministère. Nous espérons obtenir l’annulation de ce congrès illégal. Nous voulons une fois de plus rappeler au secrétaire général Bamogo son devoir de respect vis-à-vis des textes. Ce qui nous intéresse, nous, ce n’est pas le pouvoir, comme certains pourraient le penser, mais la bonne marche du travail.

Selon vous, pourquoi votre secrétaire général agit-il ainsi ?

Pour beaucoup de raisons. Or, il doit plutôt défendre les travailleurs dans la légalité. Depuis que Bamogo a été élu, il n’a jamais organisé une activité d’envergure nationale. Même le 1er mai, il se retrouve le plus souvent avec quelques éléments. Pour nous, la lutte syndicale doit être collective et non individuelle.

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

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