Faire du militaire burkinabè un bon citoyen au service de la démocratie
et de l’Etat de droit. Telle est l’ambition du séminaire de formation à l’instruction civique des sous-officiers et des militaires du rang de la garnison de Ouagadougou, du 27 février au 2 mars 2007.
« Etre membre des forces de défense et de sécurité, ce n’est pas porter un uniforme, exhiber le béret, manier le fusil, brandir la baïonnette, maîtriser les techniques de combat. Mais c’est être le représentant du courage national, le symbole de la bravoure et de l’abnégation... ».
C’est sur ce ton que le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Pegwendé Clément Sawadogo, représentant le ministre de la Défense a donné le top de départ des travaux du séminaire de formation à l’instruction civique des sous-officiers et des militaires du rang de la garnison de Ouagadougou, du 27 février au 2 mars 2007.
Selon le ministre Sawadogo, les armées africaines ont un rôle historique et une responsabilité majeure à assumer dans le maintien et le renforcement des démocraties en Afrique. « Malheureusement, les mouvements dans certaines casernes militaires et les comportements peu honorables de certains hommes de tenue à l’encontre des populations civiles constituent des entraves graves aux principes élémentaires de l’Etat de droit et fragilisent les jeunes démocraties », a déploré le MATD. Comme exemple, il a souligné le cas des heurts entre policiers et militaires survenus en décembre 2006 au Burkina Faso.
L’ambition du ministère de la Défense est donc d’inscrire à court terme, l’instruction de formation militaire, afin d’amener les personnels militaires à prendre la mesure de leur responsabilité dans la conquête d’un Etat de droit démocratique. Quatre jours durant, les formateurs militaires animeront des causeries éducatives sur l’Etat de droit, la démocratie, la constitution, le civisme ainsi que sur les vertus du bon citoyen telles que le respect du bien public, l’honnêteté, la tolérance, etc.
Pour plus de cohésion entre les forces de défense et de sécurité, le séminaire regroupe 70 sous-officiers et 150 soldats issus des forces armées nationales, de la douane, de la police nationale, des Eaux et forêts, de la police municipale et de la garde de sécurité pénitentiaire. La fondation Konrad Adenauer, une institution allemande qui milite en faveur de la promotion de la démocratie et du renforcement de l’Etat de droit contribue à cette formation.
Ainsi, l’ambassadeur de l’Allemagne, Ulrich Hochschild a salué l’initiative car « elle participe à la réalisation de la symbiose, de la cohésion et de l’unité d’action entre les forces de défense et de sécurité ». Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Pegwendé Clément Sawadogo a, avant toute chose, en mémoire des camarades militaires et policiers qui nous ont quittés prématurément lors des derniers événements des 19, 20 et 21 décembre 2006, demandé d’observer une minute de silence.
Ali TRAORE
Sidwaya
