L’Assemblée nationale burkinabè a ouvert le 27 septembre 2006 sa deuxième session ordinaire de l’année, sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré. Le Premier ministre du Burkina Faso, Paramanga Ernest Yonli et le président de l’Assemblée nationale de la République du Congo, M. Jean-Pierre Thystere Tchicaya étaient entre autres, des invités de marque.
L’ouverture hier 27 septembre, de la deuxième session parlementaire de l’année 2006 au Burkina Faso a été marquée par la validation du mandat de trois nouveaux députés. Il s’agit des MM. Etienne Traoré (alors suppléant du député Joseph Ki-Zerbo démissionnaire), Idrissa Tandamba (suppléant du député Innocent Coulidiaty appelé à la tête de la CNSS) et Nébili François Badolo (suppléant du député Ernest Nongma Ouédraogo démissionnaire).
Tout en félicitant les nouveaux arrivants, le président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré a rendu un hommage aux députés sortants. « Hommage mérité au doyen de la législature, le Pr Joseph Ki-Zerbo, pour son immense contribution à la vie parlementaire burkinabè depuis le début de la 1re législature de la IVe République », a-t-il dit en substance, sous les acclamations des députés et des autres invités à l’hémicycle. Après quoi, le président Kaboré a tenu à rappeler les trois traits principaux du projet de budget 2007 que la présente session parlementaire aura à examiner.
Ce budget selon lui, aura pour ambition de poursuivre la mise en œuvre du programme quinquennal 2005-2010 du président Blaise Compaoré, de prioriser la lutte contre la pauvreté et de poursuivre le renforcement et la consolidation de la démocratie au Burkina Faso. Et tout cela, a-t-il indiqué, dans la dynamique de la communalisation intégrale, en marche depuis les dernières élections municipales du 23 avril 2006.
Au-delà du budget 2007, cette deuxième session parlementaire de 2006 a inscrit à son menu d’autres questions non moins importantes. A ce titre, Roch Marc Christian Kaboré a cité entre autres, le projet de loi de finances rectificative de la loi de finances exécution 2006, celui relatif à la lutte contre le blanchissement d’argent. En sa qualité de représentant du peuple, il a donné sa lecture de la « vie chère ». Si la vie est chère au Faso, a jouté M. Kaboré « elle l’est pour tout le monde, même si cela se ressent à des degrés divers ».
La flambée du prix du pétrole, l’augmentation des tarifs de la SONABEL sont aussi des préoccupations de l’Assemblée nationale, a-t-il affirmé. Dans ce sens, il a félicité l’engagement déjà pris par le gouvernement dans la production d’énergies de substitution au pétrole. Tout en faisant cas de la grève décrétée par les organisations syndicales depuis hier 27 septembre, le président Kaboré demande la contribution de tous les acteurs à la recherche de solutions concertées aux problèmes sociaux des Burkinabè.
Par ailleurs, Roch Marc Christian Kaboré a donné la vision de l’hémicycle sur certaines crises au plan international. Ainsi, face au « drame imposé au peuple libanais », il a réaffirmé tout le soutien du peuple burkinabè aux Libanais et à invité « les dirigeants du monde à plus de sagesse et de retenue pour ne pas précipiter la planète dans l’horreur ». En revanche, il a salué la signature le 20 août dernier entre les protagonistes du dialogue intertogolais d’un accord politique global sous la facilitation du président du Faso, Blaise Compaoré.
Koumia Alassane KARAMA
Pierre Claver MILLOGO (Stagiaire)
Sidwaya
