N’eussent été les élections complémentaires dans certaines circonscriptions, on aurait dit que les municipales sont finies et bien finies. Mais cela n’empêche aucunement certains maires élus d’être officiellement installés.
C’est ainsi qu’à travers les différentes communes rurales ou urbaines du Burkina, nous assistons à des installations tous azimuts.
Et c’est vrai que ce n’est pas toujours de gaieté de cœur que les maires sortants cèdent leur place aux nouveaux arrivants. Il arrive même que l’ancien locataire d’une mairie brille par son absence le jour de l’installation de son successeur... peut-être pour marquer son désaccord. Cependant, au hit-parade du fair-play, le maire sortant de Bobo-Dioulasso, Célestin Koussoubé, mérite la palme d’or.
En effet, malgré les misères que lui ont fait subir ses anciens camarades du CDP, ce qui l’a conduit à quitter avec armes et bagages le parti pour rejoindre l’ADF/RDA, Koussoubé leur a tendu la main. Même battu par le CDP à ces municipales, il aurait pu continuer à livrer une exténueuse guerre de tranchées à ses anciens partisans, en leur rendant la vie dure, mais il ne l’a pas fait, car aimant sa ville de Bobo, il prône la paix des cœurs. Et on se souvient bien, si en février 2000, il y avait eu mort d’homme à Bobo lors de la désignation du maire, c’est tout simplement parce que l’esprit de fair-play n’avait pas été de mise.
Non seulement Koussoubé a assisté personnellement à l’installation de son successeur, Salia Sanou, mais surtout il s’est mis à sa disposition pour exécuter de manière diligente toute tâche qu’il souhaiterait lui confier. De telles bonnes dispositions d’esprit sont véritablement à louer. C’est par là que passe le progrès d’une société.
Rabi Mitibkèta
Observateur Paalga
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