Actualités :: Burkina : Les contributions étrangères utiles au chantier sécuritaire (...)

Pour Omar Sylla, plus les résultats militaires se font attendre, plus la position du nouveau chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, se fragilise. Plus il attend pour parler à la communauté internationale, plus la communauté internationale risque de se fermer envers le Burkina Faso.

Un pays où tout est urgent

Le capitaine IB, après avoir été adoubé par la Cour constitutionnelle, a prêté serment le vendredi 21 octobre 2022. Dans les trois premiers jours suivant le coup d’Etat, le Chef de la transition a signifié par ses premiers mots que « Tout est urgent. ». Si les ravitaillements des villes assiégées comme Djibo font l’objet de toutes les attentions, il n’y a toujours pas de stratégie claire pour dégager les zones tenues par les groupes armés. Il est vrai qu’il est difficile de déterminer une stratégie alors que tous les moyens nécessaires ne sont pas réunis. Ces derniers jours, le nombre d’hélicoptères a augmenté et le capitaine Traoré a appelé les ministères à céder des véhicules, mais est-ce possible de faire encore mieux ?

Besoin de résultats rapides !

Plusieurs observateurs ont expliqué, après le coup d’Etat, que « quand on fait un coup d’Etat, on endosse le pouvoir ». Poussé par les manifestations de la foule, le capitaine Traoré a choisi d’endosser le pouvoir. A présent que le pouvoir est assumé, ce n’est plus seulement la situation qui est urgente, mais aussi le besoin de résultats pour le nouvel homme fort du pays. Les autorités disposent de nouveaux hélicoptères pour alléger la situation du ravitaillement.

Sur le front militaire, les mêmes soutiens matériels auprès peuvent être nécessaires : des hélicoptères, de l’armement, des gilets pare-balle, des détecteurs de mine pour les IED, des véhicules, des drones. Plus les résultats militaires se font attendre, et plus la position du nouveau chef de l’Etat se fragilise. Plus il attend pour parler à la communauté internationale, plus la communauté internationale risque de se fermer envers le Burkina Faso.

Besoin de renforts sur le chantier ?

Il ne s’agit pas d’encourager l’ingérence étrangère. Il s’agit de demander un peu à chacun. Le Faso peut demander à tous. Il s’agirait de demander aussi bien du matériel qu’un coup de main opérationnel. Largage de vivres, appui par les drones, opérations conjointes avec le voisin au Niger ; les possibilités sont nombreuses. En temps de crise, les souverainistes forcenés prétendent protéger le Faso de l’étranger.

En réalité, ce sont des fossoyeurs, qui creusent la tombe du Burkina. Un autre capitaine, venu avant Ibrahim Traoré, affirmait, il y a 36 ans : « Nous accueillons à bras ouverts tous ceux qui, passant par ici, acceptent de venir contribuer à la réussite de ce vaste chantier qu’est le Burkina Faso. » Un besoin, malheureusement, toujours présent.

Omar Sylla
TW : @le_ndar_ndar

Affaire Norbert Zongo : Un "vrai-faux" rebondissement
Sécheresse de coeur ou pauvreté matérielle
Situation nationale : le projet trans-idéologique de (...)
Tentative présumée de putsch : "Ce n’est pas surprenant"
Autosuufisance alimentaire : Les prédateurs sont (...)
Une loi salutaire contre le trafic d’enfants
Tentative présumée de putsch : la justice militaire n’est (...)
Fin de Ramadan : Une polémique en perspective (...)
Etienne Traoré : pour un Forum civique national
Pouls de la cité
Tentative présumée de putsch : "les dérives d’un pouvoir (...)
Tentative présumée de putsch : "les faiseurs de charniers (...)
Situation nationale : faut-il croire que tout va bien (...)
Droit de réponse de Victorien Marie Hien
Tentative présumée de coup d’Etat : Issaka Lingani renvoie (...)
Sortie du Pr Ki-Zerbo contre le CDP : "Non, nous ne (...)

Pages : 0 | ... | 5208 | 5229 | 5250 | 5271 | 5292 | 5313 | 5334 | 5355 | 5376 | 5397


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés