ActualitésDOSSIERS :: Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Me Maria Kanyili demande que des (...)

Persuadée que les témoins Laurent Ilboudo, Drissa Sow et Claude Zidwemba se sont concertés pour charger son client Bossobè Traoré, Me Maria Kanyili a fait une requête au président de la Chambre de première instance du tribunal militaire. Elle a demandé que ce dernier fasse application de l’article 120 du code de justice militaire en ordonnant l’arrestation des témoins.

Lors de sa déposition, Claude Zidwemba, l’un des membres de la sécurité rapprochée de Thomas Sankara a soutenu que le caporal Bossobè Traoré
n’était pas du groupe de la sécurité rapprochée du président Thomas Sankara
. Mieux, à la barre, ce mardi 7 décembre 2021, il dira qu’il n’a pas vu Bossobè Traoré, le 15 octobre 1987 au conseil de l’Entente.

Pourtant l’avocate de l’accusé fera savoir au témoin que ces déclarations à la barre sont en contradiction avec celles faites devant le juge d’instruction. Selon Me Kanyili, Claude Zidwemba a dit au juge que le soldat Bossobè Traoré était présent avec le chef du groupe de sécurité, son adjoint et d’autres soldats. Dans un autre extrait de sa déposition lu par l’avocate, le témoin a cité une seconde fois le nom de l’accusé, présent au conseil de l’Entente. Confronté sur ses propres déclarations, Claude Zidwemba dira ne pas reconnaître les passages présentés.

Autre contradiction, le témoin dit ne pas se rappeler de la couleur du véhicule qui s’est engouffré dans le couloir du secrétariat du conseil de l’Entente alors que ça tirait. Le président du tribunal Urbain Méda lui fera remarquer qu’il a pourtant dit au juge d’instruction que le véhicule était de couleur blanche. Il s’agissait selon plusieurs témoins d’une Peugeot 504.

Pour Me Maria Kanyili, il y a anguille sous roche. Persuadée que les témoignages de Claude Zidwemba et des responsables de la sécurité de Thomas Sankara ne sont pas sincères, elle a demandé au président du tribunal de faire appliquer l’article 120 du code de justice militaire.

Cet article dispose que « Au cours des débats, lorsque la déclaration d’un témoin parait fausse, le président peut, sur réquisition du procureur militaire ou d’office, faire procéder à son arrestation sur le champ. Le greffier en dresse procès-verbal adressé au procureur du Faso du ressort du tribunal militaire. »

A l’heure où nous tracions ces lignes (10h35), la déposition des témoins se poursuivait. Et le président du tribunal ne s’était pas encore prononcé sur la question.

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