Actualités :: Rentrée scolaire 2005-2006 : Odile Bonkoungou dans les classes à (...)
Odile Bonkoungou

Le lundi 3 octobre a été marqué par la rentrée scolaire 2005-2006. Le nouveau ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Odile Bonkoungou, a été à cet effet à Kombissiri où elle a constaté avec satisfaction la rentrée effective des classes.

Après la rentrée administrative 2005-2006 qui s’est déroulée le 16 septembre, les élèves du primaire de notre pays ont retrouvé hier le chemin des classes. Cette année, c’est l’école B de Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga, qui a eu l’honneur d’accueillir le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou.

Avec un effectif de 667 élèves soit 334 filles et 333 garçons, la parité est bien effective dans cette école de six (6) classes. Celles-ci ont reçu l’une après l’autre l’illustre hôte qui n’a pas manqué de s’exercer en matière d’enseignement. "Qu’est-ce que vous avez fait pendant les vacances ? Que venez-vous faire à l’école, qu’est-ce que vous voulez devenir plus tard ? Telles sont autant de questions qu’elle a posées aux élèves qui, sans complexe, y ont répondu.

Pour jouer son rôle d’éducatrice, elle a tenu à prodiguer des conseils aux élèves avec des recommandations du genre "obéissez à vos parents", "travaillez bien" pour ne citer que celles-là. Dans la classe de CM2 où il y a plus de filles que de garçons (40 contre 33), Tapsoba Gisèle n’a pas manqué de transmettre des doléances au ministre, au nom de ses camarades élèves.

Dans cette école, les élèves sont assis 5 à 6 par table et les allées sont inexistantes. Cette dernière a souhaité voir la construction d’autres salles de classe et l’augmentation des tables-bancs, l’accès aux soins de santé primaire, l’amélioration de la cantine scolaire et la clôture de l’école. Après les élèves, le ministre Odile Bonkoungou a rencontré les parents d’élèves et les autorités coutumières et religieuses, qui lui ont réitéré les mêmes requêtes.

70 enfants refusés pour manque de places

Les enseignants ont massivement effectué le déplacement pour accueillir leur premier responsable à qui ils ont parlé de leurs multiples préoccupations. Leur représentant, Conseïga Sana Salif, revenant sur les requêtes spécifiques à l’école B, a relevé que 122 enfants ont été recrutés au CP1 et 70 autres ont été refusés pour manque de places. Quant au corps enseignant, il a demandé des logements décents ; le payement effectif des indemnités discriminatoires promises par le chef de l’Etat ; le traitement diligent des dossiers de reclassement et d’avancement ; la prise en charge des formations continues ; etc.

Le premier responsable du MEBA a écouté avec attention les doléances des acteurs de notre système éducatif et s’est dit déterminée à y trouver des réponses idoines. Elle a invité les parents d’élèves à plus d’efforts. Quant au corps enseignant, elle l’a exhorté à avoir un esprit de sacrifice et de patriotisme pour relever les défis. A en croire le ministre, même si elle vient de prendre fonction, les échanges avec les services concentrés et déconcentrés et les autres acteurs de l’éducation lui ont permis de prendre la mesure des problèmes de son département. Elle a promis de multiplier les cadres de concertation et d’améliorer la circulation de l’information qui sont, selon elle, nécessaires pour fédérer les efforts de tous les acteurs en vue de relever les défis qui s’imposent à son département.

Abdou Karim Sawadogo


La cote d’alerte est atteinte

C’était hier 3 octobre 2005, la rentrée des classes pour des milliers de scolaires du primaire et du secondaire sur l’ensemble du territoire. Cette reprise s’effectue avec à la tête de l’Enseignement de base un nouveau ministre en la personne d’Odile

Bonkoungou, après l’éviction il y a seulement quelques semaines du ministre Mathieu Ouédraogo, pour mauvaise gestion du département. On se souvient en effet des soupçons de malversations voire même de détournements, qui avaient entouré ces derniers mois, l’exécution du très médiatique projet phare de l’enseignement de base, le PDDEB (plan décennal de développement de l’enseignement de base), provoquant le départ de l’infortuné ministre et le démarrage d’un audit.

A l’instar des précédentes années, la rentrée 2005 aura été pour bon nombre de parents d’élèves, synonyme de tracasseries multiples allant de la recherche de places, devenues de plus en plus rares, à l’achat souvent ruineux des livres et autres fournitures scolaires. Pourtant, chaque année de nombreuses classes ouvrent leurs portes à travers le pays, sans pour autant parvenir à satisfaire la demande grandissante.

Classes plus que surchargées, enseignants débordés...c’est, malgré les efforts réalisés dans le sens d’une augmentation sensible de l’offre éducative, la dure réalité dans nombre de nos établissements scolaires. A cela s’ajoute la baisse des vocations chez les enseignants et pour ceux chez qui subsiste encore le feu sacré, les nombreuses sources de démotivation qui font d’un métier jadis envié et respecté, un simple gagne- pain soumis à toutes les galères.

Comment s’étonner alors qu’on assiste depuis quelques années à une baisse du niveau général des élèves tandis que les chiffres restent, malgré les efforts, désespérément faibles. Pourtant, à en croire les rapports annuels du PNUD, l’éducation comme la santé constituent les principaux leviers qui permettront à un pays comme le Burkina d’atteindre les objectifs du développement humain durable.

Le Burkina demeurera-t-il au bas du classement annuel du PNUD, victime de son faible taux d’alphabétisation et de scolarisation ? Il faut croire que non, grâce à de grands chantiers comme le PDDEB, qui permettront au Burkina, si jamais leurs objectifs sont atteints, de combler en partie son retard. Encore faudra-t-il cette fois veiller au grain et chose plus ardue, restaurer la confiance aussi bien des partenaires que des bénéficiaires.

En tout état de cause, l’éducation demeure en très bonne place parmi les dossiers ultra prioritaires qui attendront lorsqu’à son tour il effectuera sa rentrée, le vainqueur du scrutin présidentiel quel qu’il soit.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur

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