Actualités :: Enseignement privé : Attention à l’arnaque

Le mois de septembre annonce généralement la fin des vacances et ouvre une ère d’angoisse pour les parents d’élèves, les enseignants et l’administration. Or, dans quelques jours seulement, écoliers, collégiens et étudiants reprendront le chemin des classes à la quête de plus de savoir.

Le Burkina Faso et ses autorités politiques sont convaincus que le bien-être d’une nation repose d’abord et avant tout sur un enseignement de qualité.

Depuis belle lurette, les initiatives se succèdent en la matière laissant entrevoir les idées originales dont la mise en œuvre a conduit à d’appréciables bonds en avant dans la lutte contre l’analphabétisme. On ne peut s’empêcher de citer le plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) dont les acquis sont palpables. On constate en effet que depuis que le président Blaise Compaoré s’est personnellement investi dans l’exécution de ce Plan, les provinces ont réalisé de nombreuses infrastructures scolaires qui ont permis d’atteindre des résultats scolaires fortement appréciables.

Au passage, les jeunes filles ont été particulièrement favorisées et la discrimination positive dont il est question a connu une application même dans les coins les plus reculés du Faso. Point n’est besoin d’être charlatan pour comprendre qu’en matière d’éducation, les choses évoluent positivement.

La recherche du gain facile

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. La volonté affichée du gouvernement de promouvoir le secteur de l’éducation en faisant appel aux privés a ouvert la bergerie à certains loups, dopés par le gain facile. Les Burkinabè et singulièrement les téléspectateurs sont témoins ces derniers temps, d’annonces publicitaires qui vantent le mérite de tel ou tel établissement, pour inciter les parents d’élèves à leur confier l’avenir de leurs enfants.

Il est anachronique dans ce 21e siècle de denier aux opérateurs privés la place qui est la leur dans la construction de la nation. Libéralisme et globalisation, l’Etat et les privés se doivent de se donner la main pour asseoir les bases d’un système éducatif adapté aux exigences du temps. Il est de ce fait important pour les acteurs de l’éducation de prendre toute la mesure du rôle qui est le leur pour donner au pays des Hommes intègres les chances de compter demain parmi les grandes nations. Cela passe absolument par une prise de conscience sur la nature véritable de l’éducation.

Assurément, le secteur de l’enseignement n’est pas comme les autres où l’essentiel est d’accumuler des bénéfices.

Les promoteurs de l’enseignement doivent comprendre les enjeux réels. Les élèves qu’ils forment aujourd’hui sont les responsables de demain. C’est à eux que reviendra la charge de défendre les honneurs du Faso dans un environnement de plus en plus concurrentiel.

On ne peut donc pas rester passif face à la multiplication des écoles techniques et professionnelles si on ne s’accorde aisément à reconnaître que pour ce qui est de l’enseignement général, les choses sont relativement plus faciles, force est de reconnaître que la création d’un établissement d’enseignement technique ou professionnel n’est pas donnée au premier venu. Et pourtant, tel un phénomène de mode, les ouvertures d’établissements de ce type se succèdent à un rythme qui invite à la réflexion.

Tous ces promoteurs ont-ils eu le quitus des ministères en charge de l’éducation ? Le doute est permis. Il faut plutôt croire qu’il y a beaucoup de pirates qui agissent par témérité, convaincus, que l’Etat, même mis devant le fait accompli ne pourra jamais sévir avec toute la rigueur de la loi.

Le domaine étant particulièrement social donc sensible, les autorités ferment souvent les yeux sur certaines situations. Y a qu’à observer le "cafouillage" au pré-scolaire. Le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale a beau multiplier les communiqués de mise en garde contre la fréquentation des garderies non reconnues par l’Etat, ces structures scolaires ne désemplissent pas.

A coup sûr, l’Etat ne peut pas à lui seul tout faire. Les parents d’élèves doivent jouer leur partition en évitant le piège de l’arnaque des publicités des promoteurs.

Les pouvoirs publics aussi doivent être plus regardants sur le fonctionnement des établissement privés. Au besoin, un cahier des charges rigoureux doit être imposé à tous. Il y va de l’intérêt immédiat et futur du pays des Hommes intègres.

Larba YARO
L’Hebdo

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