ActualitésDOSSIERS :: 5e anniversaire de l’insurrection populaire : Le Balai citoyen scrute les (...)

Le Balai citoyen, une organisation de la société civile, a organisé le jeudi 31 octobre 2019 à Ouagadougou un panel à l’occasion du 5e anniversaire de l’insurrection populaire. Trois panélistes ont échangé avec le public sur les acquis et perspectives de l’insurrection. Ce sont les professeurs Abdoul Karim Saidou, Luc Marius Ibriga et l’avocat Guy Hervé Kam. Ce que l’on peut retenir, c’est que l’insurrection a eu de nombreux acquis.

Un bilan positif de l’insurrection, c’est la note que l’on peut retenir du panel organisé par le « Balai citoyen » à l’occasion des cinq ans de l’insurrection populaire. Le mardi 31 octobre 2019, trois personnages ont échangé avec le public sur le thème : An 5 de l’insurrection populaire, les aspirations au changement et le devoir de redevabilité des autorités, bilan et perspectives.

Le premier à prendre la parole fut Luc Marius Ibriga. Il est enseignant de Droit, contrôleur général d’Etat. Il était surtout en 2014, l’un des rédacteurs de la charte de la transition. Il a porté son speech sur « 5 ans après l’insurrection, le bilan du changement attendu ».

Dr Ibriga a d’emblée souligné qu’au Burkina, les gens ont tendance à dépeindre tout en noir. Pour lui, les gens ont une tendance à l’amnésie collective. Sinon, croit-il dur comme fer, le bilan est positif. Pour lui, le Burkina a réussi une prouesse que d’autres peuples veulent et tentent de réaliser. Il souligne même que l’insurrection a été humaniste. Pour lui, il y a des acquis. Il a cité la reddition des comptes, la déclaration d’intérêt du patrimoine. Toutefois, il note qu’après l’insurrection, les gens se sont démobilisés. Après le responsable de l’autorité de lutte contre la corruption, la parole fut donnée au Dr Abdoul Karim Saidou.

Le politologue a épilogué sur le rôle et la place de la jeunesse dans le défi sécuritaire. Il a d’abord commencé par définir le mot « jeune ». Selon lui, en Droit, le jeune, c’est celui dont l’âge est compris entre 16 et 35 ans. Il a noté avec satisfaction que les jeunes s’organisent pour apporter leur touche dans la lutte contre l’insécurité. Il en veut pour preuve les groupes d’autodéfense et le mouvement populaire du Bam. Sur les réseaux sociaux, il dit avoir remarqué que cette partie de la population contribue en matière de sécurité. Seulement, il constate que dans les groupes terroristes, il y a aussi des jeunes. Des gens ont donc décidé d’être l’ennemi de la nation. Il a à la fin suggéré que l’Etat essaie de mutualiser les forces des jeunes.

Le 3e et dernier intervenant fut maître Guy Hervé Kam. Il est avocat et au moment de l’insurrection, il était le porte-parole du Balai citoyen. Il a parlé du rôle et de la place de la jeunesse dans le changement. Il a d’abord rappelé aux uns et autres que l’insurrection est achevée. Pour lui, si c’est de la révolution qu’on voulait, là on pourrait dire que le travail n’est pas encore fini. Il retient une leçon de l’insurrection en citant le regretté Hamidou Valian, un Slameur : « Quand le peuple veut, le peuple peut ».

Il a ensuite égrené des acquis de l’insurrection. Ce sont selon lui la loi sur la corruption, le nouveau code minier, l’indépendance de la justice, les candidatures indépendantes.
Il revient donc, à l’en croire, à la jeunesse de se mobiliser pour une application effective de ces acquis. Il a invité les jeunes à se battre. Les jeunes doivent militer aussi bien en politique que dans la société civile. Eric Ismael Kinda s’est dit heureux de la tenue de ce panel. Il a également souligné que les gens ont tendance à oublier les acquis de l’insurrection. Selon lui, des personnes travaillent chaque jour pour réécrire l’histoire du Burkina selon leur bon vouloir. Avant le début du panel, les participants ont observé une minute de silence pour les victimes de l’insurrection et du terrorisme.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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