Actualités :: Dégradation des infrastructures éducatives : Le MENA va saisir l’ASCE-LC pour (...)

A Ouagadougou, dernière étape de sa tournée dans les 13 régions du Burkina Faso, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a de nouveau fait le point de la mise en œuvre du protocole d’accord signé par le gouvernement avec les partenaires sociaux, après la crise de 4 mois qui a ébranlé le secteur de l’éducation. C’était ce samedi 14 juillet 2018 au Conseil économique et social (CES).

Comme l’on pouvait s’y attendre la salle de conférence du CES était pleine comme un œuf après les douze coups de midi. Les acteurs de l’éducation de la région du Centre ont répondu présents à l’appel du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Pr Stanislas Ouaro, en fin de tournée dans les régions du pays. Objectif : échanger sur les défis du système éducatif et faire le point de l’évolution de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre la coordination nationale des syndicats de l’éducation et le gouvernement, le 27 janvier 2018.

Le ministre de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro avec à sa gauche le gouverneur de la région du centre

Selon le ministre Ouaro, deux points essentiels du protocole sont en cours de mise en œuvre. Le premier concerne le statut valorisant de la fonction enseignante. A ce propos, le projet de document technique et le projet de statut ont été transmis aux syndicats. Le MENA dit attendre leur retour pour entamer les discussions. L’autre point concerne les avancements et les reclassements. Pour la fin du mois de juillet, le ministre a avancé que 20 750 agents bénéficieront de mandatements faisant passer l’effectif à environ 43 000 sur les 45 000 identifiés. « Ce sont des efforts à saluer même si ce sont des engagements qui devraient être clôturés depuis fin mars », a laissé entendre Stanislas Ouaro.

Une vue des acteurs de l’éducation de la région du centre

Depuis quelques mois, les images de nouvelles écoles dégradées, décoiffées avant même leur réception font le tour des médias et réseaux sociaux. A qui la faute ? Au cours de la rencontre, le ministre a laissé entendre que son département saisira l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) pour mener un audit sur la réalisation des infrastructures éducatives. Une liste des infrastructures dégradées, des entreprises et des structures de contrôles sera transmise à l’institution afin de faciliter le job de Luc Marius Ibriga et ses limiers.

L’autre audit commandité par le MENA et pour lequel l’ASCE-LC est partante, concerne l’ensemble du processus de transfert intégral des ressources aux communes notamment les vivres pour les cantines scolaires, et les fournitures et kits scolaires pour le fonctionnement des écoles primaires. « A la date d’aujourd’hui, plus de 14 mairies n’ont pas pu approvisionner les écoles de leurs communes en vivres pour les cantines », a révélé Stanislas Ouaro.

Arouna Lankouandé de la coordination nationale des syndicats de l’éducation

Arouna Lankoandé, Secrétaire général national du syndicat des personnels, des encadreurs et des enseignants du secondaire et du supérieur (SPESS), n’est pas passé par quatre chemins pour pointer du doigt les collectivités et leur responsabilité dans la gestion des ressources. « Ce sont les collectivités territoriales qui détournent. Un enseignant est assez crédible pour détourner. Ceux qui prennent peut-être un sac de riz, un sac de farine, je ne les encourage pas, peut-être qu’ils sont trop affamés. S’ils avaient des fonds communs peut-être qu’ils n’allaient pas le faire », a-t-il soutenu.

Tout en saluant les avancées significatives des engagements pris dans le protocole d’accord, M. Lankouandé a fait savoir que si tout ne rentrait pas dans l’ordre au plus tard le 31 septembre, le syndicat saurait se défendre. « A l’impossible nul n’est tenu. En fin septembre, tout doit être clean », a-t-il conclu.

En attendant, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation s’est dit satisfait de sa tournée dans les treize régions, tournée qui a renforcé davantage sa connaissance de la maison. « Il y a énormément de défis à relever notamment sur le plan de l’accès, de la qualité, de la motivation des enseignants », a-t-il reconnu. Et pour y réfléchir, il est prévu une rencontre avec les directions centrales du MENA qui accouchera d’une feuille de route dont le succès passera par une implication des partenaires techniques et financiers mais avant tout des partenaires sociaux.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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