Les musulmans du Burkina ont célébré ce vendredi 15 juin 2018, la fête de Ramadan, marquant la fin de 30 jours de pénitence. Pour l’occasion, les leaders religieux ont livré, une fois de plus, des messages de paix, de solidarité et de vivre-ensemble.
En cette matinée, la joie et la fierté se lisaient sur le visage des fidèles, tapis et nattes de prière en mains, en direction des différents sites de prière. Chacun est allé témoigner ses reconnaissances à Allah pour lui avoir permis d’accomplir le jeûne.
C’est au siège de la communauté, sis au quartier Somgandé de Ouagadougou, dans l’arrondissement N°4, que les Ahamadis du Burkina ont tenu cette grande prière marquant la fin du mois de jeûne.
C’est l’Amir, chef missionnaire de la Jama’at islamique Ahmadiyya au Burkina, Mahmood Nasir Saqib, qui a officié la prière. Après les moments de louanges à Allah qui précèdent la prière à proprement dite et les deux rakats marquant la prière, place au message de l’Aïd El Fitr 2018. Occasion pour l’imam, non seulement de revenir sur le sens du mois de jeûne, mais également de rappeler aux musulmans que les efforts ne doivent pas se limiter au seul mois de Ramadan.
« Les efforts et le courage du mois de jeûne doivent se poursuivre durant les onze mois qui restent. C’est pour cela que, pour nous, Ahmadis, c’est comme douze mois de jeûne. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut jeûner tous les onze mois, c’est pour dire de poursuivre les efforts de prières et de bienfaits », a recommandé l’Amir Mahmood Nasir Saqib. Ce, d’autant que, poursuit-il, l’une des leçons de ce mois, c’est d’avoir permis au fidèle de mesurer ce que sont la faim et la soif. « Pourtant, il y a des gens pour qui la faim et la soif sont un quotidien », dit-il en substance, appelant donc chaque fidèle à être une solution pour les autres.
Selon Mahmood Nasir Saqib, accomplir les piliers de l’islam est une obligation. Être aussi un secours pour la veuve et à l’orphelin est une obligation pour le musulman, et c’est ce à quoi il exhorte les Ahmadis.
Le musulman est donc invité à contribuer à faire le bien, à être un vecteur de paix, de joie et d’épanouissement dans son environnement social.
En ces moments caractérisés par la crise alimentaire dans certaines localités du pays, le responsable de la communauté islamique Ahmadiyya a encouragé les fidèles à plus d’actions de solidarité envers les populations concernées par ces difficultés. A ce sujet, et à en croire ses responsables, la Jama’at islamique Ahmadiyya au Burkina, qui est présente au quotidien aux côtés des populations à travers des actions sociales et la construction d’infrastructures sociales de base, s’est rendue, il y a quelques jours, dans des villages de la région du Centre-Nord, pour distribuer des vivres à des populations qui vivent la crise alimentaire. D’autres appuis sont prévus les jours à venir à travers plusieurs localités du pays.
C’est après des prières pour une bonne saison agricole que les fidèles ont regagné leur domicile pour la suite de la journée de l’Aïd El Fitr.
Lefaso.net
