Actualités :: Arrestation de Karim Traoré : Le Conseil de gestion de l’UNPC/B demande sa (...)

« Donner la vraie information sur l’arrestation de Karim Traoré et de la situation au prévaut au sein de l’Union nationale des producteurs de cotons », a été l’objet d’une conférence animé de presse animé, ce lundi 2 novembre par les membres du conseil de gestion. Tout en demandant la libération de leur président écroué à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) depuis le vendredi 30 octobre dernier, ces producteurs de cotons semblent croire en son innocence et être prêts à apporter toute preuve pour le blanchir.

« Karim Traoré, président de l’Union nationale des producteurs du Burkina (UNPC/B) n’a pas commis un crime. Il doit par conséquent être libéré ». Ces propos sont de Yacouba Koura, premier-vice-président de l’Union. Entouré du deuxième vice-président, Ali Fofana, du secrétaire général, Célestin Kala, et de la coordinatrice Delphine Zoungrana, le conseil de gestion reconnait malgré tout que leur président a été arrêté, parce que accusé de détournement de 84 000 000FCFA et d’abus de confiance.

En rappel, explique le premier-vice-président, en conformité avec les textes de l’UNPCB, les accusations de malversations portées à l’encontre du président Karim Traoré avaient été largement étayées lors d’une assemblée générale de l’institution, seule organe suprême, et qui, à plusieurs reprises a réaffirmé son soutien à l’accusé. A cela s’ajoute l’élaboration de la feuille de route par le gouvernement burkinabè avec l’engagement de toutes les parties prenantes. Les décisions prises par le gouvernement étaient :
-  l’audit des comptes de l’UNPC/B et des UPPC sur la période allant de 1998 à 2015
-  la dotation de l’administration de moyens pour la mise en conformité de toutes les organisations paysannes à l’acte uniforme de l’OHADA
-  l’organisation des élections au sein de toutes les instances des organisations de producteurs de coton depuis la base jusqu’au sommet d’ici fin 2015, en vue de se conformer à l’acte uniforme de l’OHADA
-  la mise en place d’un manuel de gestion par l’Etat afin de suivre le fonctionnement des toutes les OP.

Ces décisions jusqu’à présent n’ont pu être mise en œuvre. Pourquoi ? A entendre les animateurs de la conférence, le mandat de Karim Traoré qui devait prendre fin en 2014 a été prolongé pour permettre la conformité avec l’OHADA. Constatant d’irrégularité dans la gestion de l’Union, trois producteurs – Doyé Zoubiessé- Abou Ouattara-Boubié Naon- déposeront une plainte contre le président Traoré aux motifs de détournement de fonds.

Karim Traoré a-t-il remis en cause l’autorité judicaire ?

Le président de l’UNPC/B n’aura pas répondu, deux fois de suite, à la convocation du juge au prétexte qu’il était en déplacement. Une justification confirmée par les animateurs de la conférence qui confient qu’au sujet justement de la dite convocation, le président Karim Traré avait fait savoir au juge qu’il ne serait pas disponible à cette date et qu’avec sa permission, il se fera représenter par son avocat. « Malheureusement, celui-ci – l’avocat- était aussi en déplacement et n’a pas pu se présenter », soutient Yacouba Koura.

A son retour le vendredi 30 octobre, le premier responsable de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina recevra une deuxième convocation. « Cette audition au palais de justice a malheureusement pris une autre tournure. Karim Traoré a été arrêté et accusé de détournement de 84 millions de F CFA et d’abus de confiance », précise-t-il. Et de poursuivre que : « malgré les arguments développés par son avocat, les explications montrant la contrainte de disponibilité liée à son agenda pour des raisons de missions de représentation à l’extérieur du pays, malgré les conséquences d’une telle décision, et les gros risques de troubles à l’ordre publique, l’impact sur la commercialisation de coton, l’impact avec les bailleurs de fonds » le juge est resté inflexible sur sa décision.

Depuis vendredi, les producteurs disent n’avoir pas de nouvelle de leur président. Une situation qui les laisse par conséquent dans une totale confusion et elle risque, foi de Yacouba Koura, de perturber les activités de la filière car dit-il : « le président de l’UNPC/B est aussi le président de l’AICB, celui-là même qui s’est battu pour que la production soit effective cette année en prison ». Ces explications, selon Yacouba Koura ne sont pas pour remettre en cause le rôle ou l’indépendance de la justice. Toutefois dit-il : « nous appelons de toutes nos forces ceux qui pourraient être des sujets de déstabilisation de l’Union et particulièrement de la personnalité de Karim Traoré à se ressaisir, sinon, en tant que paysans, nous userons de tous les moyens à notre disposition pour laver l’affront ».


Laver l’affront, ce serait dire toute la vérité…

Laver l’affront, selon le conseil de gestion serait de dire toute la vérité sur le détournement de ce fonds, qui a, par ailleurs été utilisé pour les frais de commercialisation de céréales. Aussi, se demande le Conseil de gestion, que représentent ces trois personnes qui ont porté plainte. Il y a certes eu des failles dans la gestion, mais Yacouba Koura est son camarades producteurs ont estimé que seule l’Assemblée générale est l’organe légale et légitime pour toute initiative. Ils ne doutent pas également des preuves que détient la justice, mais le Conseil de gestion promet apporté des justificatifs à même d’innocenter leur président.

En attendant, et après avoir rassuré les partenaires techniques et financiers, les producteurs ont dénoncé et déplorer l’arrestation de Karim Traoré. C’est pourquoi, souhaitent-ils sa libération immédiate et que la justice soit rendue de manière impartiales et équitable.

Etaient présent à cette conférence de presse, les délégués des 28 provinces représentant les 350 000 chefs d’exploitation membre des groupements de producteurs de coton. Ils se promettent de faire front contre les forces du mal qui s’acharnent contre l’UNPC/B.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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