Actualités :: Situation dans les cités universitaires : L’UGEB dit “Non à l’utilisation des (...)

Camarades étudiantes, camarades étudiants,

L’UGEB (Union générale des étudiants du Burkina, ndlr) tient en cette reprise des activités académiques, à vous féliciter pour la promptitude dont vous avez fait montre suite au putsch du 17 septembre 2015. En répondant aux appels à la mobilisation de votre Union, vous avez ainsi contribué, aux côtés des autres couches de la jeunesse, à la défense des acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et à la quête d’un mieux- être social ; toute chose qui a suscité l’admiration de plus d’un.

Camarades étudiantes, camarades étudiants,

Déjà que les conditions de vie et d’études des étudiants sont précaires, les autorités viennent en rajouter. En effet, depuis le début du mois d’octobre, le Directeur Général du centre national des œuvres universitaires (CENOU), monsieur Serges Bayala abat une répression sur l’ensemble des étudiants des universités publiques de notre pays. Pour cette besogne, il a la bénédiction de tout le gouvernement de la transition.
A Ouagadougou, non content d’avoir imaginé le vandalisme de 274 portes pour ensuite incriminer les étudiants, monsieur Bayala ne se gêne pas dans les médias à vilipender les étudiants, usant à souhait de toutes sortes de mensonges et d’injures. Il affirmera sur les ondes de la radio Horizon FM, le dimanche 18 octobre que les étudiants sont irresponsables au point où ils leur arrive de « cracher ou de jeter des mouchoirs devant les bonnes dames qui nettoient les chambres ». L’objectif de cette campagne médiatique, est de susciter des réactions spontanées au niveau des étudiants afin de justifier la répression qui allait s’abattre sur eux par la suite. Le même DG, affirmait lors d’une audience avec les délégués de cités qui lui avaient soumis l’activation du réseau wifi comme préoccupation : « on ne vas pas inventer le wifi, parce que ça vous amuse de suivre des sites pornos ». Mépris, quand tu nous tiens ! Bien que les étudiants lui répondent de façon responsable, et acceptent le principe du fameux dialogue prôné par le gouvernement, M. Bayala jure qu’il ne recevra aucun étudiant et continue sa furie répressive contre la jeunesse estudiantine. Ainsi, depuis le mardi 20 octobre, les restaurants universitaires sont fermés, les centres de santé aussi. Les autorités ministérielles conditionnent leur réouverture, par la remise des clés des chambres et le payement du loyer alors même que la commission d’attribution des chambres en cités universitaires n’a pas encore siégé. Une telle attitude de leur part, dément leur prétendue volonté de trouver un logement pour les étudiants ayant demandé à occuper leurs chambres depuis le 30 septembre 2015.

A Bobo Dioulasso, avec l’inauguration de la cité « 1008 lits », les autorités ont décidé de la fermeture des trois autres cités de la ville (Colsama, Sikasso-Sira et Dafra) et de l’augmentation du simple au double du prix du lit. De même, seuls 10 cars contre 16 se chargent désormais du transport des étudiants vers le campus de Nasso ; occasionnant ainsi des surcharges et surtout l’arrivée de certains étudiants après les heures de cours et de devoirs. Quant aux étudiants du centre universitaire polytechnique de Ouahigouya (CUPO), ils ne bénéficient d’aucune œuvre sociale depuis la reprise des activités universitaires.

Une telle situation traduit le peu de souci qu’accordent les autorités (issues de l’insurrection et réinstallées grâce à la résistance populaire contre le coup d’Etat) face à nos justes et légitimes revendications, les mêmes qui ont étudié dans des conditions plus favorables grâce au contribuable burkinabè.

Camarades étudiantes, camarades étudiants,

Face à cette situation, l’UGEB condamne fermement, la campagne mensongère orchestrée à l’encontre des étudiants. Dans cette funeste entreprise, à Ouagadougou, les autorités se sont également assuré les services du Bureau des délégués du personnel du CENOU et du célèbre syndicat autonome des enseignants chercheurs (SYNADEC) qui appellent ouvertement à la répression des étudiants. Ce fut exactement le cas sous le régime de Blaise Compaoré en 2012 lorsqu’il s’est agi d’exclure 14 étudiants à l’Université de Koudougou. L’UGEB condamne la décision de priver les étudiants des œuvres sociales et invite les autorités, au plus haut niveau de l’Etat à trouver dans l’immédiat des solutions aux préoccupations des étudiants. L’UGEB tient les autorités ministérielles pour seules responsables de la dégradation de la situation. D’ores et déjà, le Comité Exécutif appelle les étudiants des universités publiques du Burkina Faso à se solidariser davantage en ces moments difficiles avec ceux de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou et à se tenir prêts à répondre à tout mot d’ordre que commanderait l’évolution de la situation.

Non à l’utilisation des œuvres sociales comme moyen de chantage !

Non à la remise en cause de nos acquis sociaux !

En avant pour la défense de nos justes et légitimes revendications !

Pain et liberté pour le peuple !

Le Comité Exécutif

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