Le Comité régional de pilotage du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA) a tenu, le jeudi 25 juin 2015 à Dédougou sa 17e session ordinaire. Les membres du comité de pilotage de la Boucle du Mouhoun ont dressé le bilan semestriel au 30 juin 2015. Ils estiment que le taux d’exécution physique est relativement faible. Tandis que « le taux d’exécution financière du Programme au 30 juin 2015 est acceptable »
Le Comité de pilotage de la Boucle du Mouhoun du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA) a pour objectif d’atteindre en fin 2015 un taux d’accès à l’eau potable de 76% et un taux d’accès à l’assainissement de 54%. A six mois de la fin de l’année 2015, le Comité régional de pilotage a tenu ce jeudi 25 juin à Dédougou, sa 17e session ordinaire pour faire son bilan à mi-parcours au 30 juin 2015. Selon les responsables du Comité, bien que la majorité des marchés ont déjà été passés, le taux d’exécution physique est relativement faible. C’est pourquoi, explique le Président du Comité régional de pilotage Maxime Bouda, le taux d’exécution financière est acceptable même si les travaux ne sont pas achevés. Par exemple, il ressort du rapport que dans le domaine de l’accès à l’eau potable, la programmation révisée est de 74 pour 62 forages neufs à la programmation initiale. Au 30 juin 2015, 12 forages ont été réalisés soit un taux d’exécution de 19,35% par rapport à la programmation initiale. Au niveau de la réhabilitation, la programmation révisée est de 43 pour une programmation initiale de 25 forages à réhabiliter. A mis parcours, 13 forages ont été réhabilités soit un taux d’exécution de 52% par rapport à la programmation initiale.
4,8% de la population du grenier du Burkina ont accès à l’assainissement
Selon le Président du Comité régional de pilotage du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA), Maxime Bouda les difficultés qui expliquent le faible taux d’exécution physique du Programme dans la Boucle du Mouhoun sont diverses. C’est entre autres la lourdeur administrative dans le processus de passation des marchés, la défaillance des prestataires, le déblocage tardif des fonds alloués à l’exécution des activités. Il évoque également le retard dans le traitement des dossiers des marchés publics et les personnes vulnérables bénéficiaires de subvention n’arrivant pas à construire leurs latrines. Maxime Bouda a rappelé qu’en 2014, l’Inventaire national des ouvrages (INO) a estimé le taux d’accès à l’eau potable dans la région de la Boucle Mouhoun à seulement 59,7% et à 4,8% le taux d’accès à l’assainissement.
Pour lui, ces résultats sont en deçà des objectifs du PN-AEP qui est d’atteindre en fin 2015 un taux d’accès à l’eau potable de 76% et un taux d’accès à l’assainissement de 54%. Au regard de ce hiatus et des difficultés évoqués, les membres du comité régional de pilotage ont recommandé une accélération dans le processus de recrutement des prestataires, le renforcement du suivi des prestataires, la sensibilisation des acteurs intervenant dans le domaine de l’assainissement. Ils ont enfin suggéré que les secrétaires généraux des communes prennent attache avec les services techniques lors du montage des dossiers.
Ibrahima TRAORE
Lefaso.net
