Actualités :: Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels (...)

Réunis au Conseil supérieur de la communication ce 29 mai, des promoteurs des médias audiovisuels ont adopté un document de cadrage et signé la charte pour une bonne conduite des émissions d’expression directe. La présidente de l’institution a, pour l’occasion, levé la suspension qui pesait sur ces émissions depuis le 7 mai.

C’était une des conditions avant la levée de la suspension des émissions interactives sur les médias audiovisuels sur toute l’étendue du territoire. La signature d’une charte pour une bonne conduite de ces émissions. Les représentants de promoteurs des media communautaires, commerciaux et confessionnels (Musulmanes, catholiques, évangélique) ont paraphé le document ce 29 mai.
Fait de 10 articles, la charte est désormais le référentiel commun pour la gestion des émissions d’expression directe.
A l’article 1 de ladite charte, il est précisé que le document s’applique à tous les promoteurs de medias audiovisuels désireux d’inscrire des émissions d’expression directe dans leur grille de programme. Ces émissions ne « ( …)ne doivent en aucun cas servir de moyens de règlement de comptes, d’injures, de diffamation ou d’incitation à la haine, à la violence ou au crime ». Article 2.
L’une des innovations de la charte, est l’engagement des promoteurs à se doter d’un dispositif technique permettant de différer la voix des intervenants aux émissions d’expression directe de 10 secondes au moins ; et d’identifier les intervenants aux dites émissions. Article 3. Les promoteurs ont trois mois pour se doter des équipements nécessaires à cela.

De l’avis de Louis Modeste Ouédraogo, directeur général des affaires juridiques au CSC, la nouvelle disposition renferme les propositions consensuelles issues des échanges avec les promoteurs. « Ce ne sont pas des mesures décidées unilatéralement par le CSC, mais c’est l’ensemble des solutions proposées par les promoteurs qui ont été traduites en dispositions qui ont inspiré la charte ».
Contrairement à la rencontre d’explication au lendemain de la suspension des émissions tenu le 9 mai dernier avec les différents promoteurs, la signature de la charte n’a pas connu la présence de certains promoteurs qui ont toujours décrié la mesure. Se reconnaitront-ils dans ledit le document ? Pour le directeur général des affaires juridiques du CSC, « les promoteurs qui estiment que la charte ne les engage pas, il y a des textes règlementaires prévus pour l’encadrement des émissions d’expression directe. On a va apprécier la conduite des émissions interactives à la lumière de la charte, mais pas au détriment des textes. C’est-à-dire de la loi ou des règlements. La décision portant règlementation des émissions d’expression directe est de portée générale, et n’engage pas seulement ceux qui ont signé la présente charte. ».

L’adoption du document de cadrage et la charte pour une bonne conduite des émissions d’expression directe vont tracer « les sillons d’une communication apaisée au Burkina » a dit la présidente du CSC qui a toutefois reconnu que cela ne saurait être suffisant pour être à l’abri d’éventuelles dérives. « Mais ils (les deux documents. Ndrl) ont l’avantage d’orienter techniquement et façon concertée nos productions ».

Nathalie Somé se réjouit de la sagesse des promoteurs

La présidente du CSC a dit comprendre les réactions suscitées par la suspension des émissions interactives, « tribunes d’interpellation citoyennes ». Au nom de la liberté d’expression, la mesure a suscité une levée de bouclier. « Que vaudrait cette liberté, si la liberté de ton qui la caractérise peut être source de fracture sociale donc une menace à la paix chèrement payée lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre ? » s’est–elle interrogée.
Nathalie Somé s’est ainsi réjouie de la sagesse et du sens de responsabilité des promoteurs qui ont permis l’adoption d’un document de cadrage et d’une charte de bonne conduite. Elle reste convaincue que le document « réjouira plus d’un, même si au départ certains semblaient ne pas en voir la nécessité ».
La cérémonie a pris fin par l’annonce de la levée de la suspension des émissions.

Tiga Cheick Sawadogo
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