Le 24 mars de chaque année, la Communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. C’est l’occasion de focaliser l’attention de chaque acteur sur le combat contre l’épidémie et mettre un accent particulier sur la participation communautaire.
Le thème de cette année 2005 porte sur le rôle central des prestations de soins de premier niveau dans le combat contre la tuberculose. Au Burkina, la célébration officielle était placée sous le haut patronage du secrétaire général du ministère de la Santé, le Pr Jean-Gabriel Ouango, représentant le premier responsable du département. La cérémonie a eu pour cadre le siège de la coordination du Programme national de lutte contre la tuberculose.
Est-il besoin de rappeler que dans le monde en général et en Afrique en particulier la tuberculose demeure l’une des principales causes de morbidité et de mortalité aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte ? Notre région représente près de 10% de la population mondiale et elle notifie chaque année au moins 25% des cas de tuberculose dans le monde. Le fléau constituant une réalité, la Communauté internationale a donc décidé de commémorer, chaque 24 mars, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Partenariat « Halte à la tuberculose » ont choisi d’attirer l’attention du monde sur le rôle déterminant que jouent les prestataires de soins de santé de première ligne dans la lutte contre la tuberculose.
Au cours de son intervention à la cérémonie, le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean- Gabriel Ouango, a laissé entendre qu’au Burkina "La méthode de confirmation du diagnostic des formes contagieuses de tuberculose se fait à la microscopie dans les laboratoires polyvalents répartis dans tous les districts sanitaires du pays. Plus de 59 000 lames ont été confectionnées et lues par les techniciens de laboratoire au cours de l’année 2004. 3015 cas de tuberculose ont été diagnostiqués et mis en traitement pendant la même période. Le taux de succès du traitement des malades contagieux notifiés en 2003 était de 65% ".
Les objectifs pour l’année 2005
Il y a plusieurs objectifs dans le cadre de la lutte contre la tuberculose, qui sont :
augmenter le taux de détection des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive de 18% en 2004 à 25% en 2005 ;
augmenter le taux de succès du traitement de 65% à 67% en 2005 ;
assurer le diagnostic et la prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH en collaboration avec tous les services de santé ;
améliorer les capacités managériales du Programme national de lutte antituberculeuse tout en contribuant au renforcement des capacités institutionnelles du système de santé.
Et pour galvaniser tous ses hommes, le S.G. a annoncé que : -le ministère et ses partenaires mettent à la disposition du personnel de santé chargé des soins aux tuberculeux une nouvelle présentation des médicaments antituberculeux en quantité suffisante pour les besoins de tout le Burkina. Il s’agit de quatre médicaments essentiels combinés en un seul, appelés quadruple combinaison à dose fixe (4-FDC). Ils seront gratuitement donnés aux malades ;
le ministère met à la disposition du personnel de santé des ressources nécessaires pour former et recycler 1 700 agents de santé en poste à tous les niveaux de son système de santé et pour impliquer 740 organisations à base communautaire dans la lutte contre la tuberculose, en deux ans ;
les ressources sont disponibles pour l’acquisition de 35 microscopes pour renforcer le réseau de laboratoires dans tous les districts ; -le plateau technique du niveau de référence est renforcé par la mise en route d’un équipement complet pour la microscopie à fluorescence, la culture des mycobactéries et un appareil de radiographie. Notons que des médicaments ont été remis aux premiers responsables du Programme national de lutte contre la tuberculose par le Dispositif mondial pour l’approvisionnement en médicaments (Global druf facility).
Pierre Tapsoba
L’Observateur Paalga
