Actualités :: Bagnomboè Bationo,(RAJS) : "Gratuité des ARV... mais prudence (...)

Dans l’élan de solidarité et de lutte contre la pandémie du Sida, le RAJS joue un rôle de premier plan.Son coordonnateur M. Bagnomboé Bationo toujours en mouvement se bat avec ses camarades pour que les malades aient de l’espoir et les bien portants ne soient jamais atteint. Un pari impossible ? M. Bationo a son idée sur la question.

Homme de conviction, Bationo parle sans ambages, dit tout haut ce qu’il a à dire. Dans cet entretien avec Sidwaya Plus, il aborde toutes les questions liées au Sida sans tabou.

Sidwaya Plus (S.P.) : Quel est le domaine d’intervention du Réseau africain des jeunes contre le Sida (RAJS) ?

Bagnomboè Bationo (B.B.) : Le Réseau intervient essentiellement dans le domaine de la coordination, du suivi, de l’évaluation de la mobilisation des ressources des associations ayant pour cible prioritaire les jeunes âgés de 10-30 ans. L’intervention du Réseau s’étend sur 41 provinces du Burkina avec 25 dotées de structures décentralisées appelées coordination provinciale du RAJS. Le Réseau travaille avec 271 associations. Celles-ci sont chargées de l’animation, l’encadrement technique et du suivi pour une meilleure intervention et diffusion de comportements auprès des jeunes en vue de maîtriser la propagation du VIH/Sida.

S.P. : La lutte contre la pandémie bénéficie de soutiens au plus haut niveau. En tant qu’acteur de terrain, quel bilan faites vous de la lutte et de vos interventions ?

B.B. : Il nous est difficile en tant qu’acteur de terrain de faire le bilan de la lutte mais pour ce qui concerne nos interventions, il est difficile aussi de verser dans l’autosatisfaction. Au terme de la 4e session Comité national de lutte contre le Sida, le bilan est satisfaisant. Puisqu’au moment où le RAJS se mettait en place en 1995 le taux de séroprévalence était de 7,17%. Aujourd’hui, selon les données dont nous disposons sur le taux général de la population, il est de 1,9%. Nous sommes dans une situation où toutes les actions qui sont menées par les acteurs (politiques, partenaires au développement, associatifs) concourent à une maîtrise de la tendance à la propagation. Le défi est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouvelles infections parmi les jeunes. Beaucoup d’initiatives sont développées concernant la prise en charge des malades du Sida. Parce qu’en 1995 quand nous mettions en place le Réseau, il n’y avait pas plus de cent malades qui étaient traités par les ARV mais aujourd’hui au Burkina Faso, nous sommes à 3 700 malades.

Même au niveau du coût, au début les ordonnances remontaient à 180 000 F CFA/mois mais aujourd’hui avec 5 à 8 000 F, les malades peuvent bénéficier d’un traitement ARV. Ce qui nous amène à dire que, la situation, même si elle n’est pas meilleure est en train d’être maîtriser. Beaucoup de malades sont soulagés parce qu’il y a un système de prise en charge et de prévention permettant de donner les informations nécessaires, à chaque Burkinabè quelque soit sa fonction, sa catégorie d’âge pour se prévenir contre cette infection.

S.P. : Peut-on oui ou non offrir la gratuité des ARV aux malades ?

B.B. : Quand on dit gratuité, il faut nuancer. Un médicament peut être gratuit pour une catégorie précise de la population. Nous ne pouvons pas parler de gratuité parce qu’un ministre infecté ne recevra pas les soins au même coût qu’une veuve n’ayant aucune famille. Même au Sénégal, la prise en charge ne concerne pas tout le monde parce qu’il y a des critères d’identification des personnes indigentes qui peuvent bénéficier de la prise en charge de façon gratuite. Dans les hôpitaux la gratuité est soumise à un certain nombre de critères puisqu’il faut des partenaires qui vont financer la contrepartie. Quand on parle de médicaments essentiels génériques, c’est parce qu’il y a une contribution de l’Etat au coût de la fabrication du produit pour que les couches les plus démunies de nos populations puissent s’en approprier à moindre frais.

Il est dangereux que tout le monde parle de gratuité, car premièrement ce n’est pas tous les malades qui ont besoin des ARV.

L’autre penchant du problème est que si nous faisons savoir que les ARV se vendent comme des cacahuettes, croyez vous que les jeunes sur lesquels nous nous sommes polarisés, prendront des précautions pour éviter la maladie ? Tout le monde dira "les médicaments existent, allons y".

Il faut qu’on tienne compte d’une politique de prévention de rigueur où chaque Burkinabè doit prendre la responsabilité d’avoir des comportements responsables pour éviter la maladie et nécessiter une prise en charge.

SP. : A vous entendre, vous ne semblez pas être pour le principe de la gratuité des traitements ARV...Alors que faites-vous en faveur des plus démunis ?

BB. : Le RAJS applique le principe de mobilisation des ressources nationales. Nous avons un fonds national de solidarité. Si nous sommes prêts en tant qu’acteur à mobiliser l’ensemble de la société civile, les opérateurs économiques privés, le gouvernement comme c’est le cas au mois de la solidarité et que chaque burkinabè cotise d’une façon ou d’une autre pour cette caisse nationale qui peut être une garantie pour que nous ne tuons pas des malades en série, alors au niveau du RAJS nous sommes prêt à prôner la gratuité.

Parce que , nous avons une certaine clairvoyance et connaissance du milieu international, des stratégies de financement des partenaires où à l’occasion de rencontres des promesses de soutiens sont faites ne sont jamais honorées pour une raison ou pour une autre.

Cependant, il y a une autre priorité pour nous, c’est de faire en sorte que tout les mécanismes de prises en charges soient connus par les acteurs et que les bénéficiaires aient l’information. Vous avez des formations sanitaires où sont déposés des médicaments qui se périment parce que personne ne va les chercher. Les gens ont encore peur de se dépister, ou même de se déclarer et d’avoir le produit. Nous avons encore d’autres priorités qu’il faut travailler à résoudre, le Burkina étant un pays où le taux d’analphabétisatisme est très élevé. La technicité de la prise des ARV ne peut se généraliser dans ce contexte. Des acteurs doivent faire un travail d’information, de sensibilisation, d’éducation des malades à la prise des ARV. Donc, nous ne sommes pas contre la gratuité. Mais, nous disons la gratuité avec de la prudence.

Nous sommes en train de nous battre pour obtenir des traitements gratuits pour certains jeunes indigents. Nous cherchons un partenaire qui va payer les contributions (NDLR : 5000 F : coût ARV/mois) au profit des 15 jeunes malades afin qu’ils soient traités sous ARV et que les frais des examens médicaux d’observance soient gratuits.

S.P. : Le Sida est-il aujourd’hui un sujet tabou au Burkina ?

B.B. : Je ne crois pas. Quand on dit tabou, c’est par rapport à la peur d’être stigmatisé. Les séropositifs sont vus comme des personnes qui vont vers la mort. Nous avons mené des campagnes contre cela jusqu’à un passé récent. Car on voyait inscrit sur des affiches Sida synonyme de mort. Les gens ont appris à avoir cela dans la tête. Ce qui fait que pour certains, il est difficile de concevoir qu’étant atteint du VIH, l’on puisse vivre pendant longtemps. Ce sont des réalités qui peuvent jouer sur la sensibilité des jeunes pour leur permettre d’adopter un comportement sans risque. On s’est rendu compte que l’aspect éducation des femmes, des jeunes filles fait parti des actions de santé sexuelles et reproductives, celui qui reçoit des informations apprend à mieux gérer son organisme, connaître son fonctionnement, l’hygiène de vie et sa préservation. C’est pourquoi, nous interpellons les acteurs de la lutte à intégrer dans leurs programmes des aspects relatifs à l’excision, la santé de la reproduction, de grossesses précoces, d’avortements clandestins qui sont fréquents. Parce que malgré nos actions sur le VIH-Sida beaucoup de jeunes continuent d’être père malgré eux. Dans les débits de boissons, les jeunes se défient par le nombre de bouteilles consommées. Ce sont des phénomènes qu’il faut combattre pour aboutir à un véritable changement de comportement et maîtrisé le VIH-Sida. Ce qui nous amène au niveau du réseau à programmer des activités de plaidoirie avec les partenaires. Bientôt ce sera avec les médias pour que les gens discutent de ces phénomènes en vue d’assurer un meilleur avenir socio-sanitaire aux jeunes.

SP. : EN décembre dernier, vous avez participé à la IVe Session du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS). Qu’avez-vous retenu de cette rencontre ?

BB. : C’est l’engagement politique. Le Président du Faso a pris part à la réunion du matin au soir.

Cet engagement est pour nous une sorte de reconnaissance par rapport au rôle qui est le nôtre dans la lutte contre le Sida.

Nous avons un programme qui s’achève en 2005. Le président du Faso a décidé de convoquer une session extraordinaire en juin prochain qui va décider de ce que nous allons faire. Pour qu’à partir de 2006, nous puissions avoir des actions à la mesure du progrès que nous enregistrons sur le terrain. Le secteur privé sera mobilisé davantage pour qu’on n’ait pas toujours la main tendue mais que les burkinabè mettent la main à la poche pour contribuer au combat que nous menons.

S.P. : Donc vous maintenez l’état d’alerte ...

B.B. : Il faut que nous maintenions l’état d’alerte maximal. Nous avons certainement remportez des batailles sur des fronts mais pas la guerre. Nous devons travailler à maîtriser l’impact de la maladie, ce qui suppose que nous ne l’avons pas encore totalement maîtrisée.

S.P. : Parlant de changement de comportement avez-vous des indicateurs dans ce sens ?

B.B. : Les données enregistrées dans les formations sanitaires sont des indicateurs. De 1998 à 2001, sur 100 jeunes dépistés, on notait 6 ou 7 cas de séropositivité. Actuellement sur 100 on peut enregistrer au plus un cas. Cela permet de dire qu’il y a changement de comportement dans la mesure où la pandémie ne progresse plus sur un groupe donné. Ensuite, vous savez les conditions dans lesquelles les rapports sexuels sont faits entre les jeunes, et l’utilisation des préservatifs. Parce que les pharmaciens reconnaissent que les condoms s’achètent beaucoup. Cela veut dire que les jeunes font les relations sexuelles avec de la prudence. Des enquêtes de terrain ont démontré que ceux qui vont chez les prostitués utilisent le condom même s’il y a des brebis galeuses. Nous disposons d’indicateurs, avec les données hospitalières, de fréquentation des services de santé et l’observation directe du phénomène sur un groupe donné de jeunes nous permettant d’affirmer que la situation s’améliore. Mais nous sommes d’avis qu’il faut une évaluation d’impact des actions que nous avons menées pour voir les résultats en termes de changement de comportement.

S.P. : Les associations de lutte contre la pandémie poussent comme des champignons. N’est-ce pas une ruée vers l’or au détriment bien souvent des malades ?

B.B : Je ne peux pas dire non. Quand vous créez un journal, vous avez une ambition et un idéal poursuivis. Mais après ce travail de base, d’autres journaux vont naître parce que vous avez des opportunités que leurs fondateurs veulent saisir. Quand vous allez à des funérailles, remarquez que pendant que certains pleurent effectivement le mort d’autres se plaindront qu’il n’y a pas à manger. Nous avons des brebis galeuses dans le milieu associatif à côté de ceux qui font leur travail. Les avertis savent faire la différence au regard des interventions, de leurs contenus, de leurs ampleurs entre ceux qui font la ruée vers l’or et les autres qui sont là pour satisfaire des besoins exprimés par des populations qui n’ont d’autres choix que ces derniers. Il faut reconnaître que beaucoup d’associations sont nées pour lutter contre le Sida. C’est pourquoi, nous disons qu’il ne faut pas exister seulement pour lutter contre le Sida, mais qu’il faut faire autres choses et servir notre pays. Dans le Sida, l’argent n’est pas pour servir aux besoins des associations mais à satisfaire ceux exprimés par des malades. Ceux qui travaillent dans le Sida savent qu’en réalité, il y a plus de sacrifices que d’argent. Nous travaillons de façon bénévole. On ne doit pas mettre tout le monde dans le même sac. Même si chaque travail permet à l’individu de s’épanouir. On ne doit pas non plus empêcher ceux qui travaillent dans la lutte contre le Sida de l’être parce qu’à l’intérieur existent des prestations de services.

S.P : Des partenaires avaient promis récemment une rémunération des membres du réseau. Où en êtes-vous avec ce projet ?

B.B : Les gens promettent. Mais la réalité de la mise en œuvre des promesses est tout autre. Nous sommes en train de discuter. Nous ne voulons pas que les membres du Réseau soient rémunérés. Nous voulons qu’on valorise une certaine expertise au niveau du RAJS pour assurer la pérennisation de ses interventions. Ceux qui y travaillent, déploient une certaine énergie que personne ne peut payer : la conviction et la passion.

Notre souci est qu’au niveau de RAJS, une équipe travaille et a de l’expertise en termes de planification des interventions, de suivi, de plaidoyer auprès des partenaires.

Nous demandons aux partenaires de faire en sorte que l’expertise de certains membres du réseau soit valorisée pour leur permettre de ne pas avoir des besoins de s’expatrier. Parce qu’aujourd’hui si devant une offre d’emploi, un membre s’en va, c’est de l’expertise qui s’en va pour nous.

S.P : N’est-il pas vrai que la passion et la conviction des acteurs que vous évoquiez tantôt sont liées aux grosses sommes d’argent destinées à financer les activités des associations ?

B.B : De mon côté, pas vraiment. Je ne crois pas que rester au Burkina puisse rapporter de gros sous. Quand vous n’êtes pas payé par mois, je ne crois pas que ce que vous gagnez au cours d’ateliers puisse permettre de vivre décemment. C’est une autre réalité.

Je vous dis que l’argent ne peut pas faire le bonheur de quelqu’un. C’est plutôt le conviction. Je me réjouis souvent parce que quand vous prenez dans un secteur 10 jeunes, au moins huit me connaissent. Et ils me disent, on vous suit, on vous encourage. C’est ça ma sève .

Quand vous êtes un leader, vous êtes motivé par d’autres sources que vous mêmes vous ignorez. Vous pouvez rentrer aujourd’hui et dire que vous n’en pouvez plus. Mais, le lendemain vous êtes là à nouveau.

.Nous sommes là, non pas parce qu’il y a l’argent, mais nous espérons qu’un jour, notre combat sera récompensé. Après 10 ans dans le milieu, je me dis qu’un jour je serai récompensé pour la souffrance que j’ai endurée par une action d’emploi ou autre. Il ne faut jamais sous-estimer ses valeurs dans la misère.

S.P. : Vous arrive-t-il par moment de vouloir tout laisser tomber ?

B.B. : Quand je suis dans des situations (matérielles et financières) que je n’arrive pas à résoudre ou j’ai des collègues qui ont des problèmes et qu’ils me les soumettent en tant que leader, il m’arrive de demander ce que ce boulot nous rapporte. Les gens qui ne connaissent pas ce travail croient qu’on se "sucrent" pourtant c’est de la nivaquine. Voyez, les médisances dont nous sommes l’objet. Mais, je vous dis que quand ça nous arrive, nous sommes encore les premiers le lendemain au bureau. On se dit que si on laisse tomber, des gens diront que vous les avez trahi. Comme on doit refuser la trahison, on continue tout en espérant des lendemains meilleurs.

S.P. : Au contact de la souffrance des malades, que ressentez-vous ?

B.B. : Nous vivons au contact des malades, le remord. Nous sommes au courant de leurs problèmes, mais en même temps nous sommes incapables de les résoudre. Toujours est-il que cela convainc à dire qu’il faut faire en sorte pour qu’il n’y ait pas d’autres personnes dans cette situation. C’est là, la délicatesse de notre mission. Je vous dis que nous travaillons avec une malade, au départ elle avait une forme physique acceptable, aujourd’hui elle dégringole. Nous n’avons pas d’argent pour elle. Et quand vous imaginez qu’elle va mourir, alors nous devons redoubler de combat pour que d’autres personnes ne soient pas dans la même situation.

S.P. : Justement, certains détracteurs du dépistage pensent qu’il ne sert à rien de connaître son statut sérologique. Pensent-ils si le résultat est mauvais, cela précipite vers la mort...

B.B. : C’est un problème d’informations. Nous disons que se dépister positif n’est pas synonyme d’ARV. Nous sommes en train de voir avec le ministre de la Santé comment dans un débat télévisé nous pourrions expliquer cela au public. Certains acteurs ne sont pas formés pour faire ce travail. Vous savez, il y a une pléthore d’associations, certaines sont incompétentes pour faire du simple IEC (information, éducation, communication) mais, elles le font quand même. C’est toujours heureux de connaître de quelle famille on appartient : savoir ce qu’on a, et prendre des dispositions pour mieux organiser sa vie au lieu de se laisser surprendre un jour. Nous devons informer notre jeunessse sur tout ce qui peut l’empêcher d’assumer sa mission de relève.

S.P. : Où en êtes-vous avec la construction du siège du RAJS ?

B.B. : Pour l’instant, c’est au point-mort. Aucun partenaire ne s’est encore engagé à nous soutenir dans ce sens. Il y a des promesses. Nous avons obtenu un bâtiment. Il y a trois ans, on ne parlait pas de cela. Nous attendons une évaluation très prochaine de l’action du réseau. Contrairement à d’autres structures, nous sommes toujours heureux de savoir que les gens nous portent des critiques. La critique est comme la charrue et la terre. Elle la déchire et la féconde. Avec cette évaluation nous pourrons savoir où il faut agir pour que nous allions de l’avant.

Nadoun Saturnin COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Daouda Emile OUEDRAOGO
Sidwaya

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