Actualités :: Centre pénitentiaire de Baporo : Une seconde chance pour les détenus

Depuis 1986, les autorités en charge de la Justice ont créé un Centre pénitentiaire à vocation agricole à Baporo, un village distant de 5 km de Boromo sur l’axe Ouaga-Boromo. Cette prison en milieu ouvert, donne une seconde chance aux détenus qui montrent les capacités réelles de la saisir, à travers un apprentissage à l’agriculture et à l’élevage.

Situé dans le département de Zawara dans la province du Sanguié, le Centre pénitentiaire ouvert de Baporo a pour but, de favoriser la réinsertion sociale des détenus, après leur détention. Selon le régisseur du Centre, Honoré Grégoire Karambiri, les pensionnaires du Centre doivent avoir commis une infraction primaire et purgé les 2/3 de leur peine. Ils doivent en outre, présenter des capacités sérieuses de réadaption. Il est souhaitable, précise M. Karambiri, que le détenu soit issu du milieu rural. Une fois à Baporo, poursuit le régisseur, les détenus sont initiés aux activités agropastorales.

Ils se familiarisent avec la production de la fumure organique, la gestion d’eau et l’entretien du matériel agricole. Les prisonniers en semi-liberté, disposent pour cela, de 100 ha de terre cultivable et de 25 têtes de bœufs. Toutefois, la saison agricole 2003-2004 n’a pas été des meilleures à Baporo. "Sur les 74 ha de terre exploités, 64 ha ont subi l’inondation", témoigne le régisseur Karambiri.

Pour pallier l’insécurité alimentaire qui menace le Centre, l’accent a été mis sur la petite irrigation avec 2,5 ha de surface emblavée. Là également, le matériel performant fait défaut. La tuyauterie n’est pas bien installée, le Centre ne dispose pas de motopompe puissante, relève le régisseur. Aussi, les deux tracteurs utilisés pour les travaux manquent de révision. Ces difficultés ont été posées devant le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Boureima Badini, lors de sa visite à Baporo le 13 janvier 2004.

Faire de Baporo, le grenier des MAC

Le ministre Badini a tout de suite réfléchi aux possibilités de venir à bout des difficultés auxquelles le Centre pénitentiaire agricole est confronté. Surtout que, a-t-il confié, l’une des grandes ambitions de son département est de faire de Baporo, le grenier des Maisons d’arrêt et de correction (MAC) du Burkina. A son avis, un concours du ministère en charge de l’Agriculture et de ses projets annexes pourrait aider à parvenir à cette fin. Des représentants dudit ministère dont le conseiller technique, Noumbié Sombié Sourabié, faisant partie du voyage de Baporo, ont répondu favorablement à cet appel. Ils ont demandé au régisseur de prendre attache avec eux dès que possible afin qu’ils fixent les axes de collaboration en vue d’optimaliser la production agricole du Centre. Déjà, les couleurs ont été annoncées par la remise d’un don de matériel agricole à l’équipe de Baporo.

La vingtaine de pensionnaires à notre passage, s’est dit globalement satisfaite des conditions de détention au Centre : "Nous n’avons pas de problème avec la garde de sécurité pénitentiaire", nous rassure un détenu. Mieux, il présente un moral assez haut. Il n’entend pas faire de sa situation de prisonnier une fatalité mais pense qu’en prison (même en milieu ouvert), il faut être sage, loin des velléités fugitives. "Tout homme peut se retrouver pour une raison ou une autre, en prison", signale le détenu. Il se réjouit de cette seconde chance qui leur (lui et ses codétenus) offerte dans le Centre pénitentiaire de Baporo avec l’apprentissage de techniques agro-pastorales. Ainsi, à la sortie, "Nous pourrons nous débrouiller dans la culture maraîchère et dans l’élevage...", est-il resté optimiste. Seulement, il déplore dans la vie du Centre, la routine du menu "tô, riz" et le mauvais état de certaines toitures, laissant couler l’eau dans les cellules en saison pluvieuse.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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