Le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST) a convié la presse, vendredi 19 décembre 2003, à une visite guidée du Centre d’accueil et de solidarité de Ouagadougou, situé au secteur n°28. Cette visite entre dans le cadre de la campagne mondiale de lutte contre le Sida 2003.
Le SP/CNLS-IST a invité le Réseau des journalistes burkinabè de lutte contre le Sida (RJBLS), le Réseau des journalistes en population et développement (RJPOD) et le Réseau des journalistes pour la promotion de la médecine traditionnelle (PROMETRA), à découvrir, vendredi 19 décembre 2003, le Centre d’accueil et de solidarité (CASO). Le chef de département communication et relations publiques du SP/CNLS-IST, Bilélé Jérôme Bénin, a situé d’emblée, l’importance de cette visite dans la lute contre le Sida. "Il s’agit, a-t-il souligné, de permettre aux hommes de médias de découvrir un autre visage de la lutte contre le Sida menée au Burkina Faso".
Les explications du Père Eloi Castaldo, responsable du CASO, ont permis aux journalistes d’appréhender les activités menées par ce centre mis en place par les missionnaires camilliens en 2001 pour lutter contre le Sida. Les conditions d’admission dans ce centre sont : être une personne vivant avec le VIH (PVVIH) et avoir un accompagnant permanent. "Nous refusons du monde compte-tenu de notre capacité d’accueil qui est de 64 lits" a indiqué avec amertume Père Castaldo.
Depuis sa création en 2001, cette structure a déjà pris en charge un nombre cumulé de 660 PVVIH. "Tous nos patients, même après leur départ du centre, continuent d’être suivis médicalement et biologiquement. Malheureusement, nous enregistrons un taux assez élevé de décès compte-tenu que beaucoup de malades arrivent ici dans un état grabataire", a noté le responsable du CASO. La particularité de cette structure missionnaire est que tous les patients qui y sont admis bénéficient de soins gratuits. Certains sont sous antirétroviraux (78) tandis que d’autres bénéficient de soins des maladies opportunistes.
Le vœu de Castaldo est que tous ses patients puissent bénéficier de soins antirétroviraux gratuits. D’ores et déjà, il remercie Mme Alizèta Ouédraogo qui soutient 66 des patients en antirétroviraux. Il exhorte les bonnes volontés à les aider dans la prise en charge de ses PVVIH. Il est à noter que certains malades suivis par le CASO paient eux-mêmes les antirétroviraux compte-tenu de leur pouvoir d’achat. Pour plus d’efficacité de prise en charge des patients par les antirétroviraux, le CASO va lancer bientôt une campagne d’adoption de ses malades par des bonnes volontés italiennes.
Charles OUEDRAOGO
Sidwaya
