Actualités :: Cérémonie de bénédiction de 4002 enfants à Nagréongo

Le village de Kolokom dans le département de Nagréongo situé à environ une cinquantaine de kilomètres à l’Est de Ouagadougou était en fête dimanche 24 octobre 2004. Une cérémonie de bénédictin de quatre mille deux (4002) enfants y a été organisée par le tradipraticien El hadj Saïdou Bikienga.

Ils sont venus des différentes contrées du Burkina Faso, en l’occurrence des provinces du Kadiogo, du Ganzourgou et de l’Oubritenga pour jubiler avec la population de Kolokom à la cérémonie dite de bénédiction des quatre mille deux (4002) enfants. Ces quatre mille deux enfants sont tous nés en 2004 par "la grâce divine" et par la tradipratique de El hadj Saïdou Bikienga reconnu comme détenteur de pouvoirs mystiques.

A cette grande manifestation qui a réuni plus d’un millier de personnes, participe Mamounata Ouédraogo. Elle est du village de Wardogo dans le département de Mogtédo (province du Ganzourgou). Mère de plusieurs enfants qui n’ont pas survécu, Mamounata Ouédraogo se confia à El Hadj Saïdou Bikienga, voilà deux ans. Aujourd’hui elle est mère d’une fillette de neuf (9) mois du nom de Guéoratou. Celle-ci a été baptisée après sa naissance par le tradipraticien. La mère de Guéoratou affirme également avoir reçu du tradipraticien des tisanes pour les soins de son enfant. C’est la raison pour laquelle elle a parcouru plusieurs kilomètres pour prendre part à cette cérémonie de bénédiction des enfants acquis grâce à Saïdou Bikienga.

24 octobre ou jour de joie

La cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs autorités administratives, coutumières et religieuses. Pour le chef de Nagréongo, la cérémonie marque la joie de la population de Nagréongo. Et c’est pourquoi il a remercié le tradipraticien qui, dit-il, a beaucoup fait pour la localité. Il a aussi adressé ses remerciements aux autorités burkinabè qui facilitent la tâche de ce guérisseur de renom.

El hadj Saïdou Bikienga, âgé seulement de 46 ans ne cache pas sa joie : "les mots me manquent pour prononcer un discours aujourd’hui. Je voudrais simplement demander à Dieu de protéger ces 4002 enfants et les confier au chef de Nagréongo, au préfet, au haut-commissaire, au Mogho Naaba Baongo et au président Blaise Compaoré. Je les remercie pour tout ce qu’ils ont fait pour moi".

Présent à cette cérémonie, le haut-commissaire de l’Oubritenga M. Jean Gabriel Nadembèga a encouragé et salué l’œuvre de El Hadj Saïdou Bikienga. Il a en outre rassuré le tradipraticien de la disponibilité des autorités administratives à toujours l’appuyer dans ses actions.

Pendant que troupes de danse et de chansons traditionnelles s’affairaient à tenir la foule en haleine par diverses prestations, les autorités accompagnées de Saïdou Bikienga ont visité un chantier de construction d’une école franco-arabe de trois classes. Financée par le tradipraticien, l’école accueille déjà plusieurs enfants sous à un hangar dressé à proximité.

Interrogé sur ses pouvoirs mystiques de guérison El hadj Saïdou Bikienga répond : "C’est suite à un mutisme qui a duré un an et demi que j’ai reçu le don de guérison. Aujourd’hui je guéris et j’apporte mon aide à ceux qui viennent vers moi en m’adressant à Dieu. Je ne le fais pas par plaisir mais par devoir. Cela fait 27 ans que je suis tradipraticien et chaque dimanche 24 octobre d l’an nous procédons à la bénédiction des enfants dont les mères s’étaient confiées à nous. Si le 24 octobre n’est pas un dimanche nous organisons juste une cérémonie symbolique. Cela signifie que les enfants ne nous appartiennent pas. Ce sont les œuvres de Dieu qui s’accomplissent et nous sollicitons toujours l’aide de ce Dieu".

Enok KINDO
enokkindo@yahoo.fr


Encadré

Des témoignages

* Mme Lokré Tapsoba : Je suis du village de Dawaka. J’ai fait cinq (5) ans avec mon mari et nous n’avons pas eu d’enfants. Je suis ensuite venue demander l’aide auprès de El hadj Saïdou Bikienga. J’ai eu un garçon, un an après et je suis revenue le baptiser chez le tradipraticien. Il se porte très bien et c’est la joie maintenant en famille.

* Mme Zoénabou Yaméogo : Je suis du département de Pouytenga (province du Kourittenga). Il y a quatre ans que je me suis confiée à Saïdou Bikienga parce que je n’avais pas d’enfants après 5 ans de mariage religieux. Dieu merci ! Aujourd’hui je suis mère d’un garçon et j’ai tenu à participer à la fête de bénédiction des enfants.

* Mme Mamouna Bikienga : Je suis du village de Moyargo (département de Ziniaré). Je suis mariée et chaque fois que j’accouchais, mes enfants décédaient les uns après les autres. J’ai alors décidé il y a 11 ans de venir à Nagréongo voir mon frère Saïdou Bikienga pour avoir une aide. Grâce à lui j’ai eu quatre (4) garçons ; le premier a actuellement 10 ans et le dernier est juste âgé de 3 mois.

* M. Emmanuel Zongo, infirmier à Kolokom, responsable de l’aire sanitaire où réside Saïdou Bikienga. Aujourd’hui, c’est vraiment une grande joie qui nous anime parce que ce que Saïdou Bikienga fait comme travaile dans la tradipratique est quelque chose qui nous aide dans la médecine moderne. C’est un leader d’opinions sur qui nous comptons beaucoup et avec qui la collaboration est très bonne. Jour et nuit nous collaborons pour le bien-être de la population. Ce qui se traduit par des résultats appréciables du côté du centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Kolokom (toujours en construction). Quand Saïdou Bikienga reçoit des malades qu’il ne parvient pas à guérir, il nous fait appel et nous faisons intervenir la médecine moderne. Si ce sont des cas graves nous les transférons vers le niveau supérieur. Il nous a toujours associés à ce qu’il fait et nous prions Dieu pour que l’entente soit toujours parfaite et qu’il puisse accorder encore plus de dons à Saïdou Bikienga.

* M. Benjamin Sawadogo, préfet du département de Nagréongo. Nous collaborons très bien avec le tradipraticien. C’est une personne ressource du département. Chaque fois que nous avons un besoin, que ce soit du côté matériel ou humain, il participe dans la mobilisation. Ce qu’il fait pour nous est inestimable et nous prions Dieu que cette collaboration perdure.

Enok KINDO
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