Actualités :: Manifestations et actes de vandalisme : L’exception bobolaise saluée par les (...)

Après avoir rencontré les étudiants et les scolaires de la ville de Sya, le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo à la tête d’une délégation gouvernementale, a échangé, samedi 21 mai 2011, avec les forces vives de la région des Hauts-Bassins.

Avant de s’entretenir avec les forces vives de la région des Hauts- Bassins, la délégation gouvernementale a rendu visite aux autorités coutumières et religieuses de la ville de Sya. Le ministre Albert Ouédraogo tenait ainsi, à traduire la reconnaissance de l’Etat aux chefs traditionnels de Dioulasso-Bâ, de Dagasso et aux premiers responsables des communautés musulmane, catholique et protestante de Sya, pour « avoir su contenir une crise, qui ailleurs, aurait pu dégénérer en guerre civile ». C’est le même message de reconnaissance que les envoyés du gouvernement ont renouvelé devant les forces vives des Hauts-Bassins, à l’endroit des autorités politiques, administratives et de la jeunesse.

En effet et selon le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, « l’onde se choc » partie de Koudougou suite au décès de l’élève Justin Zongo a atteint la plupart des grandes villes à l’exception de Bobo-Dioulasso « où on n’a pas entendu qu’on a cassé quelque chose ». Et le ministre de féliciter les acteurs qui ont œuvré à maintenir ce calme pour « leur maturité d’esprit » et leur « management ». « Un calme qui ne saurait être assimilé à de la lâcheté ou à la couardise », a-t-il toutefois précisé. Abordant l’objet de la rencontre avec les chefs de services déconcentrés de l’Etat, les représentants des collectivités territoriales de la région, le chef de la délégation a précisé qu’elle fait suite à la crise qui secoue le pays après les événements de Koudougou. « Le Burkina souffre des troubles survenus à la suite de cette crise. Raison pour laquelle le président du Faso, Blaise Compaoré et le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, nous ont commis de véhiculer un message de paix, de rassurer que les institutions sont en place, et que les différents messages envoyés ont été entendus », leur a signifié le Pr. Albert Ouédraogo. Sans détour, les émissaires du gouvernement ont reconnu que des boutiques ont été cassées, des diplomates violés dans des hôtels, qu’on a tiré en l’air et fait des victimes et que cela est une honte pour les Burkinabé.

Ils ont ainsi soutenu que le pays n’est pas à sa première crise, ni à la dernière, et qu’une crise « n’est pas mauvaise en soi et peut constituer une occasion de nouveau départ ». Les membres de la délégation ont aussi fait le point des efforts de l’Etat en matière de la lutte contre la vie chère, de l’apurement des avancements des fonctionnaires, avant de se prêter aux questions, et de recueillir les commentaires, appréciations et suggestions des forces vives de la région. Les intervenants ont apprécié les qualités d’écoute du gouvernement en relevant toutefois qu’il fallait que la crise éclate pour que cette qualité soit mise en avant. Certains ont apprécié la pertinence des mesures sur les prix des produits de grande consommation, qui à leurs yeux, aura un impact sur la vie des populations en s’inquiétant que l’Etat ne se laisse absorber par l’urgence au détriment des réformes institutionnelles nécessaires pour une paix véritable.

D’autres encore ont suggéré aux personnes investies d’une charge publique à la retenue. Des questions précises ont été également adressées aux ministres, à l’image du député Célestin Koussoubé qui voulait s’enquérir de l’avancement des dossiers pendants en justice suite aux événements. En réponse, le ministre de la Justice, Jérôme Traoré, a fait un point sur les procédures judiciaires en cours dans quatre affaires, dont celle du dossier de Justin Zongo où cinq policiers sont inculpés. Il a fait remarquer que certaines familles de victimes refusent qu’on autopsie les corps, mais que cela ne constitue pas une entrave à la procédure. Le ministre de la Justice a promis que d’ici à la deuxième quinzaine du mois de juin 2011, l’affaire Justin Zongo va être jugée, car l’Etat a mis les moyens nécessaires au traitement diligent de tous les dossiers.

A propos des autres préoccupations, la délégation dit les avoir bien notées pour être transmises au chef du gouvernement. En attendant, le gouverneur de la région, Temai Pascal Benon, s’est engagé à régler les problèmes liés aux parcelles et à la tarification des actes médicaux qui peuvent trouver des solutions au niveau régional.

Car, a-t-il souligné, ce n’est pas parce que la situation est calme à Bobo-Dioulasso, qu’il ne faut pas régler les problèmes.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

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