Actualités :: BOBO-DIOULASSO : Une mineure "sequestrée" depuis un an

L’auteur de la lettre ci-dessous s’adresse en désespoir de cause au chef de l’Etat Blaise Compaoré. Il dit être victime d’un déni de droit et de justice et compte sur le premier magistrat de la République pour que justice lui soit rendue.

Excellence M. le président du Faso, Nous savons tous qu’aucun pays ne peut se targuer d’être l’étalon-marque du droit et de la justice. Nous savons aussi qu’à l’echelle humaine, certaines fautes sont taxées du label "imprescriptible" notamment celles touchant à la vie. Le Burkina, pays des Hommes intègres est un havre de paix. A Bobo-Dioulasso, un être faible, une fille mineure est séquestrée depuis le dix-huit (18) janvier 2010 par un individu de moralité douteuse, connu et bien identifié . En effet, ce dernier a fait la prison de Bobo courant l’année 2008 pour avoir poignardé une jeune fille au sein qui n’est jusque-là pas totalement remise de ce choc. Environ deux semaines de pourparlers n’ont pas réussi à raisonner cet individu qui ne s’embarassera guère de me dire avoir envoyé ma fille à Banfora oú il aurait un grand frère juge d’instruction.

L’esprit républicain interdisant aux citoyens de se rendre soi-même justice, alors je me suis adressé aux institutions de la République dont ci-dessous un bref aperçu de mes démarches : 27/01/2010 : convocation à la Brigade de recherche de la gendarmerie. 29/01/2010 : comparution de nos deux parties. 01/02/2010 : présentation des documents attestant de la minorité de ma fille en présence de l’individu. 08/02/2010 : correspondance au service de l’action sociale municipale. 23/02/2010 : plainte à la justice enregistrée sous le n° 421. 12/03/2010 : transmission de mon dossier n°336/2010/CAB/TGIB/PF de mes propres mains à la Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo. Durant tout ce parcours pour sauver la vie et l’avenir de ma fille enlevée sans aucune forme de procédure, il me sera tenu des propos tels : A la Brigade de recherche : "Je n’ai pas assez de personnel".

Ce que mes oreilles ont entendu au palais de Justice, on n’a point besoin de fréquenter le Cours préparatoire 1re année pour comprendre ce qui se trame. A la BT, ce sera : "Si tu le retrouves, fais-nous signe". Le 21 octobre 2010, à la faveur de la Journée africaine des droits humains organisée par le ministère de la Promotion des droits humains, j’eus l’occasion d’exposer le problème. Les animateurs étaient tous unanimes à reconnaître qu’il y a eu erreur quant au traitement de mon dossier. C’était à la Chambre de commerce de Bobo. Il m’a été conseillé de confier le dossier à un cabinet d’avocats ; chose faite depuis belle lurette. Jusqu’à ce jour, l’avocat n’arrive pas à avancer. Environ 360 jours soit une année de séquestration, 360 jours d’angoisse, d’insomnie, de perturbation des activités sociales d’une famille !

Le jour de votre investiture, ce jour solennel où vous avez promis de rendre justice à tous les citoyens burkinabè, cette image de la famille tout entière réunie a renforcé la présence de ma fille dans ma tête. Qu’a t-on fait de notre enfant ? Les seules informations officieuses qui nous sont parvenues en novembre, Orokua aurait prématurément accouché d’un garçonnet, lequel serait décédé ; l’individu, quant à lui, se serait retranché dans un village environnant de Bobo- Dioulasso. Excellence, je pense que même si nous étions étrangers au Burkina, nous avions quand même le droit à la protection en tant que personnes humaines. Une première fois, la mère biologique a été grièvement blessée aux lèvres. L’examen clinique au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou a objectivé un état d’angoisse, une perte de substance de pleine épaisseur de tout le tiers-médian de la lèvre inférieure sur une hauteur d’environ deux(2) centimètres, ce qui a nécessité une chirurgie réparatrice... Je vous fais appel en tant que premier magistrat, garant des institutions afin que justice soit rendue.

Veuillez croire, Excellence, à l’assurance de mes distingués respects.

Gnoumou Loté mougnou loti@yahoo.fr

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