Adama, né en 1992 et domicilié à Ouagadougou va séjourner et cela pendant 6 mois à la maison d’arrêt et de correction de Bobo pour avoir volé trois portables et la somme de 45 000F CFA, lors de la parade du cinquantenaire pour le premier cas et de la Semaine nationale de la culture (SNC), pour le second cas. Sur l’aire de la foire commerciale de la SNC, Adama a volé différentes personnes jusqu’à obtenir la somme de 45 000F CFA. Interpellé par la gendarmerie, il a été mis en garde en vue. Les heures suivantes, il joue au malade, et les forces de l’ordre le libéraient. Ce qui ne lui a pas servi de leçon.
Dans la foulée du défilé du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays, le 11 décembre dernier, il change d’option. Au lieu de l’argent, il vole des portables. Arrêté par la police, il nie son premier acte. A la barre, il reconnait l’intégralité des faits et se défend par le fait qu’il cherchait son transport pour retourner à Ouagadougou. Il se dit vendeur de friperie et était venu pour participer au marché commercial de la SNC. Pour le parquet, malgré que son bulletin judiciaire soit vierge, Adama est un délinquant dangereux. Une peine de trois mois fermes lui servirait de bonne leçon. Le tribunal lui a infligé le double.
6 mois de prison avec sursis pour abus de confiance
Rasmané s’expliquait devant le tribunal correctionnel de Bobo sur les faits de dissipation de trois bœufs qui lui avaient été remis à titre de mandat. En effet, courant 2010, Abdoul lui confiait ses bœufs pour vente. Quelques temps après, Rasmané qui était chargé de vendre les « bêtes » au Burkina Faso se retrouvent au Nigeria à l’insu du propriétaire. A son retour, pas de bœufs, ni d’argent. Il n’arrive également pas à donner une raison valable. Conséquence : une plainte contre lui. Déféré au parquet, il ne conteste pas son acte. Mais ignore comment cela est survenu. Toujours est-il que l’abus de confiance est puni par l’article 487 du Code pénal. Il n’a pas respecté les clauses du contrat entre lui et son mandataire. Le préjudice est bien établit mais au regard de sa personnalité (il est un délinquant primaire), le parquet a requis une peine de 6 mois de prison avec sursis. Requête suivie par le tribunal. Il doit alors payer la somme de 500 000F CFA (prix des bœufs) à titre de dommages et intérêts.
Dallas, Jordan ou Piston ?
Ces basketteurs américains sont souvent l’effigie de certains habits. Issouf, 24 ans, ferrailleur de profession et père d’un enfant a l’habitude de porter ses habits mais ceux sur lesquels est écrit le pseudonyme Jordan. Il passe tout son temps au kiosque de PMU’B de Mme Minougou à jouer. Le 30 novembre 2010, le kiosque a fait l’objet d’un cambriolage où bouteille de gaz, décodeur, fils électriques, batterie, 40 000F CFA… sont emportés. Après plainte et suite à une patrouille de la police, on retrouvait un sac contenant ces objets. Dans l’identification des objets, Mme Minougou reconnaissait l’habit que portait habituellement Issouf. Arrêté, le prévenu déclarait que l’habit en question ne lui appartenait pas. « Cela fait des jours que je ne pars plus jouer dans son kiosque. C’est d’ailleurs la raison qui la pousse à m’accuser », explique le prévenu. Pour la dame, il s’agit bien d’Issouf. A la barre, elle n’arrive pas à être explicite sur l’habit que porte habituellement son ex-client. Tantôt, elle parle de Jordan, tantôt de Dallas ou Piston. Par ces déclarations dubitatives, le parquet a requis la relaxe du prévenu au bénéfice du doute. Le tribunal a suivi la requête en mettant les dépens à la charge du Trésor public.
Rassemblés par Bassératou KINDO
L’Express du Faso
