Avec la construction à coût de milliards de francs CFA, on avait pensé que les gros camions n’allaient plus jamais garer aux abords des rues dans la ville. Hélas, mille fois hélas. Depuis un certains temps, ces mastodontes sont de retour dans la ville. Il n’y a qu’à faire le tour de certaines artères principales de la ville, la nuit venue pour s’en convaincre. A qui donc la faute ? Aux autorités communales ? A celles qui sont chargées de réglementer la circulation tout en veillant à notre sécurité routière ? Ou est-ce les transporteurs qui refusent d’aller garer là où ils devraient le faire ? Si ce n’est eux, est-ce donc les chauffeurs ?
Ce qui est évident et que tout le monde constate, est que les camions continuent de stationner aux abords des rues dans la ville. Dans un premier temps, on pourrait croire que l’autorité municipale ne fait pas son travail. Puisqu’elle est celle qui doit veiller à la sécurité des citoyens. Mais apparemment, ce ne semble pas être le cas. C’est pourquoi, dans un premier temps, elle est bien indiquée pour être accusée. Dans ces conditions, il lui revient de jouer son rôle. Car, après un si beau cinquantenaire, après de si belles réalisations routières dans la ville, on ne comprendra pas qu’elle laisse installer un quelconque désordre. Pour l’instant, on peut se réjouir en constatant les dernières mesures prises dans le cadre de l’assainissement. Mais comme aime à dire quelqu’un, pourvu que ça dure.
Mais, quand on pousse un plus loin la réflexion et le constat on se rend compte que l’autorité n’y est pour rien. En d’autres termes, face à l’état actuel de la situation, elle n’y peut rien. Et pou cause ? Première question bête. Quelle est la principale voie qui peut convenablement conduire des camions remorques à la gare routière internationale de Bobo-Dioulasso ? Une gare dont tout le monde a chanté et loué la construction. Pour les camions qui viennent de Côte d’Ivoire en passant par Banfora, c’est plus facile. Mais pour tous ceux qui viennent de Ouagadougou (donc de Lomé, d’Accra, de Takoradi ou de Cotonou), il faut traverser la ville de Bobo-Dioulasso depuis la rentrée place de la Femme jusque sur la route de Banfora. En passant par où ? Là les itinéraires sont aussi nombreux qu’ils présentent tous des dangers. De la place de la Femme, boulevard Félix Houphouët-Boigny jusqu’au croissement marché d’Accart-ville, c’est un danger permanent. Combien de camions remorques n’avons-nous pas vu sur cette avenue les quatre fers en l’air ?
L’avenue du Général De Gaulle est interdite à ces camions poids lourds. Finalement, c’est cette seule avenue qu’il faut emprunter. Certains camions bifurquent juste avant le pont d’Accart-ville. Ce qui ne résout pas la question puisque après, c’est sur de petites rues qu’il faut partager le passage avec les véhicules, les motocyclistes, les cyclistes et les piétons.
Ce qui fait qu’on se demande si la construction du port sec ou la gare routière internationale de Bobo-Dioulasso n’avait pas d’autres idées derrière. Sinon, il faut dans les mois à venir trouver un accès facile à cette gare-là. Afin que les gros camions ne nous dérangent plus en ville. A tout point de vue. Il semble qu’à son inauguration, le président du Faso avait promis de bitumer une avenue qui devrait faciliter l’accès. Où en est-on avec ce projet-là ?
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
