Le 12 décembre dernier, un nouveau-né de 3 kilos et de sexe féminin enveloppé dans un sachet noir et abandonné à proximité du poste de péage de Pô, a été retrouvé vivant. La mère n’a jusque-là pas été retrouvée mais le bébé, accueilli dans une famille à Pô, se porte bien.
C’est le 13 décembre qu’une radio de la place à Pô a annoncé la nouvelle de la découverte d’un nouveau-né à quelques encablures de Pô, précisément dans le village de Phiyiri au niveau du poste de péage. Aussitôt relayée, l’information a suscité des coups de fil de la part de la gent féminine surtout. Les unes condamnant vivement un tel acte, les autres appelant et souhaitant avoir la garde de l’enfant. Finalement, c’est un agent de la Santé, le pédiatre du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pô, M. Guigma, qui a eu le plaisir d’accueillir le rejeton sous son toit et tout semble désormais bien se passer pour la garde de cet enfant dit du cinquantenaire, car né probablement le 11 décembre.
En rappel, c’est dans la soirée du 11 décembre, jour du cinquantenaire du Burkina qu’un agent de police de Pô, Jean Marie Toé, qui était de garde au poste de péage, a été approché par deux individus venus attirer son attention sur les cris d’un bébé dans les environs. Après s’être rendu sur les lieux en compagnie de ses informateurs et avoir constaté l’effectivité de la situation, l’agent a aussitôt appelé sa base qui a alerté l’Action sociale et le CMA. Une ambulance a été dépêchée sur les lieux et l’enfant a été conduit au CMA entre 21h et 22h. Selon le Directeur provincial de la police nationale du Nahouri que nous avons rencontré à cet effet, son service a saisi le procureur du Faso sis à Manga et une enquête a été ouverte afin de mettre le grappin sur la maman. A l’Action sociale, nous avons pu rencontrer le chef de service enfance, M. Kamboué Sia, qui a expliqué dans quelles conditions son service gérait ce dossier.
Toutefois, il a fait savoir que lorsqu’ils avaient été informés de la situation, ils se sont rendus au CMA et ont proposé au médecin-chef de prendre en charge l’enfant en attendant que son service trouve une solution. Aussi, des solutions de glucose et de l’amoxicilline ont été administrées à l’enfant et la sage-femme qui était de garde a été sollicitée pour veiller sur le nouveau-né cette nuit-là. Le pédiatre du CMA qui a suivi l’enfant, ayant été certainement touché par la situation, a été autorisé, à sa demande, à garder provisoirement l’enfant. Au cas où la mère ne serait pas retrouvée, a précisé M. Sia de l’Action sociale, ils trouveront, avec le temps, une solution définitive comme par exemple, une adoption en bonne et due forme. Sinon, a-t-il précisé, en pareille circonstance, il est de coutume d’entrer en contact avec les centres d’accueil au niveau de Ouaga, de Ziniaré ou de Yako à toutes fins utiles.
Nouffou Zonga (Collaborateur)
Le Pays
