Actualités :: DIFFICILE DE REMPLIR LE PANIER DES MENAGERES A L’APPROCHE DE LA FETE (...)
Mme Tuina Florence

A deux semaines de Noël, les femmes se plaignent de la hausse exagérée des condiments sur le marché. Une situation très pénible qui ne profite qu’aux vendeurs. Un constat très amer mais bien réel. Pour en savoir plus, nous avons décidé d’approcher quelques femmes qui ont bien voulu s’exprimer à travers notre micro.

A la question de San Finna de savoir comment les femmes vivent l’augmentation du prix des denrées sur le marché, Mme Sanfo Aminata, résidant au Secteur n°1, ne passera pas par quatre chemins pour exprimer

son mécontentement. « Les prix des légumes ont augmenté, tous sans exception. Comme par magie, les tomates et le tas d’oignons de 100f sont passés à 250 et même 500f. Incroyable mais vraie. Avec cela, on dit que tout va bien au Faso, nous allons de mal en pis et c’est nous les pauvres qui récoltons les pots cassés. Nos dirigeants ne lèvent même pas le petit doigt ; c’est vraiment désolant. »

Pour sa part, Mme Diallo Christine nous dira : « L’approche de la fête devient très stressante pour nous les femmes. Il devient de plus en plus difficile de joindre les deux bouts. Sans compter l’augmentation des denrées de 1ère nécessité, il faut penser à satisfaire les enfants au moins pour qu’ils puissent bien fêter la Noël dans la joie. Mais hélas, cette situation est lamentable. »

Cette autre ménagère, Mme Ouédraogo Sandrine, que nous avons croisée au marché, ne dira pas autre chose : « Le prix des condiments ont vraiment subi une hausse très importante. Il faut avoir un portefeuille assez lourd pour pouvoir bien manger au Faso. Et pourtant la réalité est tout autre, nous vivons une crise financière qui n’est étrangère à personne. Que voulez –vous ? Nous allons essayer de tenir le coup jusqu’a perdre le souffle »

Mlle Sangaré Mariam

Mlle Sangaré Mariam ira dans le même sens : « Cette situation de hausse des denrées n’est subie que par les pauvres. Les riches n’en savent rien puisqu’ ils n’ont pas l’habitude d’acheter les légumes à 100f, 250f, 500 francs et plus. Cette situation ne semble vraiment pas les préoccuper. Avant avec 1000f on pouvait s’offrir le luxe de manger assez bien pour une petite famille mais aujourd’hui même avec 2500f par jour, ce n’est pas évident. Il faut que les autorités interviennent pour qu’il y ait un changement positif pour tous. »

Pour madame Tuina Florence, enfin, « Avec l’augmentation des condiments, il est difficile d’économiser de l’argent. Avec 200f de tomates, on pouvait faire une sauce de deux jours mais actuellement c’est impossible, le tas de 250 ne peut même pas faire une bonne sauce pour une journée. Cette augmentation m’amène à acheter uniquement la pâte de tomate qui ne coûte que 25 et 50f pour faire le mélange avec les autres légumes, juste pour donner de la couleur à la sauce. Actuellement, on ne cherche plus à bien manger mais à manger à notre faim. La situation est vraiment déplorable. »

Une chose est claire, toutes partagent le même sentiment et sont les unes plus découragées que les autres. En écoutant ces braves femmes, on se demande si on peut dire vraiment du Faso qu’il est un pays en phase d’émergence. Les gens n’arrivent même pas à s’offrir le minimum pour mieux vivre. C’est vraiment dommage que nous soyons encore à ce stade de vie, à s’inquiéter si on mangera aujourd’hui ou pas. A cette allure l’avenir de la jeunesse burkinabé sera incertain, car un adage dit : « ventre vide n’a point d’oreilles », c’est quand on mange bien et sainement qu’on pense à étudier, autrement cela sera très difficile.

Il faut aussi souligner que les vendeurs exagèrent souvent, ils profitent de la période des fêtes pour renverser l’ordre des choses : au lieu que le client soit roi, c’est eux qui le deviennent car c’est la loi de « tu paies ou tu laisses ». Et là, l’Etat peut et doit faire quelque chose sinon, c’est vraiment dur, dur au Faso pour les ménagères en période de fêtes.

Rama

San Finna

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