S’il y a un sujet qui est d’actualité par ces temps qui courent, c’est bien la célébration des cinquantenaires des indépendances en Afrique francophone. Eh bien, les Amis du monde diplomatique, à travers leur section du Burkina (AMD/BF), sont entrés dans la danse avec un colloque aux thèmes variés et dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 2 décembre 2010 dans la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
Sur le bilan du cinquantenaire de nos indépendances, nul besoin de faire de la divination pour connaître la position de ces locataires, pour deux jours, de la salle de conférences du CBC. Il suffisait d’écouter les discours prononcés à cette occasion, et dès la cérémonie d’ouverture. Ou de suivre le dernier clip projeté pour la circonstance : celui de l’artiste-musicien Smockey, intitulé « Cinquante ans 2 dépendance ».
Un titre évocateur à plus d’un …titre. C’est un peu la même tonalité dans les propos du jeune président de l’AMB/BF, Roland G. Nombré, quand il a annoncé par exemple ceci : « Nous invitons les esprits à un débat, un diagnostic sans complaisance de l’Afrique du cinquantenaire, des indépendances, dans une fièvre généralisée de fastes mais néfastes commémorations qui agite nos pays. ».
A ce rendez-vous de débats de haute volée intellectuelle, ont répondu présents de grands débatteurs devant l’Eternel. Entre autres : Anne Cécile Robert, responsable des éditions internationales et du développement au Monde diplomatique ; (Ndlr : elle est également l’auteure d’un essai intitulé « L’Afrique au secours de l’Occident ») ; Christophe Wargny, responsable sortant des Groupes AMD du Sud ; le journaliste Osiris Issouf Sawadogo ; le juriste Adoul-Karim Sango et l’artiste Serges Bambara, alias Smockey.
Durant les deux jours de rencontre, les thèmes en discussion sont tout aussi interpellateurs : « Concept de renaissance africaine : contenu et pertinence », « Business humanitaire en Afrique », « L’avocat en Afrique, défenseur des droits ou auxiliaire des pouvoirs », « Les médias en Afrique, éveilleurs de conscience ou chiens de garde des pouvoirs en place », « Patrimoine culturel africain, simple folklore ou atout pour le développement » feront partie des condiments qui assaisonneront les plats concoctés par les organisateurs.
Issa K. Barry
Le Diplo en bref
Le Monde diplomatique est un mensuel français d’information et d’opinion fondé en mai 1954 par Hubert Beuve-Méry comme supplément au quotidien. En 2010, Le Monde détient encore 51 % du capital du Monde Diplomatique, mais ce dernier a une rédaction indépendante et est édité par une société distincte.
A ses débuts, il était destiné aux cercles diplomatiques et aux grandes organisations internationales. Autrefois simple supplément du quotidien, le « Diplo » a acquis progressivement son autonomie. Suite à l’accession à la direction du Monde de Jean-Marie Colombani, il en devient en 1996 une filiale à hauteur de 51 %.
Le reste du capital est détenu par l’association des Amis du Monde diplomatique représentant les lecteurs (24,5 %), et par l’équipe rédactionnelle du journal (24,5 %) regroupée au sein de l’Association Günter-Holzmann, du nom d’un généreux donateur qui permit le lancement de cette opération.
Ensemble, ces parts sont supérieures à la minorité de blocage (33,34 %) et confèrent au journal une relative indépendance politique vis-à-vis du groupe Le Monde. Par exemple, le directeur de publication n’est éligible que sur proposition des personnels du journal.
Source : Wikipedia
L’Observateur Paalga
