Le gouvernement a initié une mission, le dimanche 25 juillet 2010, pour constater de visu l’ampleur des dégâts causés par les forte pluies au Centre-Nord et à l’Est du Burkina. La délégation constituée des ministres de l’Administration territoriale, de l’Action sociale, de l’Urbanisme, celui en charge de l’Agriculture, des ouvrages hydrauliques etaient et accompagnée la présidente de la Croix Rouge burkinabè.
Alors que la mission gouvernementale était dans les airs en direction des zones inondées du Centre-Nord, à Piela, une commune rurale située à 30 km de Bogandé, une vingtaine de personnes se débattaient dans les eaux dévoreuses du barrage de la Sirba. Vers 11h, rapporte Mme le maire de Piela, Mano Baanhanba, l’eau a emporté un tracteur avec plus d’une vingtaine de personnes. Une société de transport reliant Ouaga à Piela ne pouvant pas traverser la rive a deposé ses passagers au bord du barrage de la Sirba.
Un tracteur les a pris pour traverser les radieux, arrivé au milieu il s’est renversé. On déplore un mort, 13 personnes ont pu être sauvées. Le reste des passagers donton ne sait pas le nombre a disparu et il n’y avait pas de recherche de vie au moment où la délégation ministérielle arrivait sur les lieux vers 16 heures.
« Dans ma commune les conséquences des inondations sont énormes, nous avons enregistré des pertes en vies humaines, des disparus. Plus de 135 ha dévastés, des boutiques détruites, 57 ménages sinistrés et il n’y a pas de liaison entre Piela et Bilanga ». « Hier les sapeurs pompiers sont venus mais ils sont repartis sans pouvoir faire quelque chose », ajoute-elle.
Dans cette région de l’Est, la délégation gouvernementale en plus de Piela, a visité, Manni et Coalla des communes de la province de la Gnagna. Dans cette province le bilan provisoire fait plus de 49 000 personnes sinistrées. A Manni, le gouvernement a également visité un magasin de secours d’urgence, où sont positionnées 300 couvertures, 300 nattes, 10 tonnes de mais et 50 tentes.
A Coalla 15 villages sinistrés sont toujours inaccessibles. Dans la région du Centre-Nord la délégation a visité Tougouri, ( 22 villages sinistrés), Enkouna, village de la commune rurale de Pinsa et à Boulsa. Dans cette région c’est à Broum au Namentenga, précisément dans le village de Retkoulga que les dégâts sont énormes. Pierre wendwaoga Singnam a tout perdu.
« il a plu plus de 11 heures de temps. Ma concession est constituée de 18 maisons, tout est resté dans l’eau, mes greniers en paillote sont détruits. Je suis logé maintenant à l’école de Retkoulaga avec les 18 membres de ma famille ». Le grand marché de ce village est aussi parti avec les eaux. Sa place est même méconnaissable.
Moussa Sawadogo, commerçant de ce marché a aussi perdu beaucoup de ses marchandises. Il raconte « L’eau nous a surpris aux environ de 10 heures du matin. Tout le marché est totalement détruit. Des marchandises sont restées dans l’eau. Je vends des moto et des objets divers. J’ai pu retrouver mes motos quatre jours après les objets légers restent introuvables mais ce que j’ai perdu dans ce marché ça vaut 6 millions. Mais ce que les commerçants ont perdu peut être estimé entre 80 et 100 million de FCFA ».
Selon le préfet de Broum, Mme Opportune Yaméogo, la situation est catastrophique, les sinistrés vivent maintenant sur les collines et plus de 21 villages sont sinistrés. Partout ou les délégations gouvernementale conduite par le ministre en charge de la protection civile, Clément Sawadogo est passé, son message etait le même. Elle a au nom du Président du Faso, du Premier ministre, partagé la douleur des sinistrés et exprimé la solidarité et le soutien de l’Etat. Pour les zones inaccessibles, il est prévu d’intervenir à l’aide des hélicoptères.
« Nous avons été très touchés par les dégâts, et les dispositions à court et à long terme vont être prises au niveau de l’ensemble des départements ministériels pour prévenir car le but n’est pas de venir en sapeur pompier mais de travailler à faire en sorte qu’on limite les effets des catastrophes devenues récurrentes au regard des changement climatiques… », a conclu Mme le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale.
Boureima SANGA
Sidwaya
