Actualités :: RAJS/COMOE : Le départ de la coordonnatrice exigé
La coordonnatrice provinciale du RAJS, Awa Zabré

Une grave crise sévit depuis quelques mois au sein de la coordination provinciale de la Comoé du Réseau africain des jeunes contre le Sida (RAJS). Cette crise s’est exacerbée depuis la deuxième semaine du mois de juillet au point que, dans une correspondance adressée à la coordonnatrice provinciale, Awa Zabré, 13 des 14 associations membres du réseau réclament une assemblée générale (AG) aux fins de renouveler le bureau comme cela devrait l’être depuis 2009.

La coordination provinciale de la Comoé du Réseau africain des jeunes contre le Sida (RAJS) connaît la plus grave crise de son histoire. Cette crise s’est révélée au grand jour le 17 juillet 2010 lorsque 13 associations membres du réseau, mécontentes de sa gestion, ont adressé une correspondance à la coordonnatrice provinciale, Awa Zabré, de même qu’aux partenaires du réseau, c’est-à-dire le haut-commissariat de la Comoé, la direction régionale de la Santé des Cascades, le conseil régional de la jeunesse des Cascades et l’antenne de Banfora de l’ONG Aide à l’enfance Canada.

Dans cette correspondance, les dissidents rappellent à la coordonnatrice que la dernière Assemblée générale (AG) du réseau s’est tenue en 2006 et que cela ne l’honore pas. C’est pourquoi ces membres exigent la tenue sans délai de cette AG. D’ailleurs, ceux-ci affirment se réserver le droit d’organiser ladite AG si la coordonnatrice continue de traîner le pas. Comme ordre du jour, ils proposent que le bilan du fonctionnement de la structure depuis 2006 soit fait à cette occasion. Selon certains membres, le RAJS/Comoé connaît, depuis quelques temps, une gestion gabégique qu’ils imputent Awa Zabré et à Thimotée Soulama, le chargé des formations en santé. Toujours selon les mécontents, il est aisé de voir le patrimoine mobile mis à la disposition du réseau par des partenaires dans les mains de personnes qui n’ont rien à voir avec le réseau.

Deux démissions en 2009

C’est d’ailleurs ce qui aurait amené le gestionnaire Rawa Mady Ouédraogo et le chargé de programme des droits humains, Yacouba Ouattara, à démissionner de leurs postes en fin 2009. Selon le premier, plusieurs comportements de la coordonnatrice qu’il juge contraires aux idéaux du réseau expliquent sa démission. "Au sein de la coordination, les tâches sont clairement réparties mais on constate que c’est la coordonnatrice seule qui fait tout, surtout en ce qui concerne la gestion des ressources", a laissé entendre Rawa Mady Ouédraogo. "De juillet 2009 jusqu’à la date de ma démission, j’étais écarté de toutes les activités", ajoute-il, amer, avant d’ajouter "Même la réception du matériel que nous envoient souvent les partenaires est assurée par d’autres personnes alors que cela relève de mes prérogatives".

Pour le second démissionnaire, Yacouba Ouattara, la mission du réseau qui est d’œuvrer à l’épanouissement des associations membres a été dévoyée. "Plusieurs fois, j’ai attiré l’attention de la coordinatrice, mais rien n’y fit. Comme je ne veux pas être comptable d’erreurs que nous pouvons éviter, j’ai préféré rendre ma démission". Selon Yacouba Ouattara, seulement trois personnes (la coordonnatrice et deux autres personnes géraient le réseau. M. Ouattara estime, par ailleurs, que "la coordonnatrice est en fin de mandat ; son mandat de trois ans ayant été renouvelé en 2006" avant de conclure que : "En tant que chargé de programme, je constate que la coordonnatrice s’entoure de personnes choisies par copinage pour gérer des activités du réseau".

La coordonnatrice sereine

De son côté, la coordonnatrice provinciale du RAJS, Awa Zabré, garde la tête sur les épaules.

"Le RAJS/Comoé se porte bien", nous a-t-elle assuré lorsque nous l’avons approchée au siège de la structure. "Nous menons nos activités conformément à notre programme, nous produisons des rapports et nous recevons des missions de supervision et d’évaluation". Awa Zabré reconnaît avoir reçu la lettre qui lui demande de tenir une AG. Seulement, elle demande à ses auteurs et signataires de se référer aux dispositions du réseau en la matière. "De façon statutaire, c’est le bureau national qui adresse des correspondances pour qu’au niveau décentralisé, toutes les coordinations organisent les AG. Si j’étais dans l’irrégularité, la coordination nationale m’aurait interpellée", dit-elle en précisant que si les auteurs de la lettre étaient venus la voir, elle leur aurait expliqué la démarche à suivre en la matière. "Comme ils disent qu’ils connaissent bien les textes, ils n’ont qu’à bien les lire.

Autrement, je ne suis pas au courant d’une AG qui devrait se tenir en 2009", fait-elle savoir. Mme Zabré fait remarquer que le bureau national du RAJS n’est pas ampliataire de la lettre, mais qu’elle se chargera de la lui faire parvenir. "Je transmettrai la lettre à la coordination nationale qui avisera", dit-elle, sereine. Quant au matériel roulant dont font cas les dissidents, Awa Zabré précise que « le RAJS/ Comoé ne dispose que d’une seule moto affectée d’ailleurs à la gestionnaire actuelle". Les autres motos du parc, ajoute-t-elle, ont été remises par des partenaires pour des activités bien précises. "Elles leur seront rendues dès la mission finie", rassure Mlle Zabré.

Pour ce qui est de la gestion gabégique du réseau dont elle est accusée, la coordonnatrice du RAJS/Comoé pense que les dissidents confondent les projets du réseau avec ceux exécutés par des équipes constituées à cet effet et qui, par conséquent, n’ont rien à voir avec le réseau. Il s’agit notamment des projets financés par le Programme d’appui au développement sanitaire (PADS), l’UNICEF, OXFAM NOVIB, Africare et le Programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC). Les équipes commises à l’exécution de ces projets ont été, selon elle, recrutées à l’issue de tests et les bilans de ces activités se font en dehors du cadre du réseau.

Mamoudou TRAORE

Le Pays

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