Les étudiants de la cité universitaire de Kossodo, à Ouagadougou, ont observé un sit-in ce lundi 12 juillet 2010 devant la direction du Centre national des œuvres universitaires (Cenou). Ces derniers exigent des autorités universitaires le dédommagement de 3 de leurs camarades qui auraient été victimes de l’incendie de leur chambre, le 13 juin 2010, au cours d’un exercice des sapeurs pompiers.
Tôt ce matin du lundi 12 juillet, les étudiants ont pris d’assaut la direction du Centre national des œuvres universitaires (Cenou). Chants, danses, musiques, cris, coups de sifflets, tous les moyens étaient bons pour les étudiants, pour protester contre ce qu’ils qualifient « de mépris de la part des responsables des œuvres universitaires ». Ils affirment être là ce matin, pour réclamer justice « et tant que nous n’obtiendrons pas gain de cause personne ne bougera, ni nous, ni les autorités », a lancé un des meneurs de la grève. En face, Joseph Kouaman, secrétaire général du Cenou réplique : « Nous ne pouvons pas prendre de décisions en l’absence du Directeur général du Cenou en mission ». Mais que s’est-il exactement passé pour que les étudiants en viennent à prendre en otage les responsables de l’administration ?
Tout a commencé le dimanche 13 juin dernier, quand des sapeurs pompiers ont voulu simuler un incendie dans une des chambres de la cité universitaire de Kossodo, à la demande des responsables des Services de sécurité universitaire (SSU). Cette simulation tournera malheureusement à la réalité, puisque la chambre 3 du couloir 7 prendra feu et brûlera littéralement. Heureusement, les étudiants avaient refusé de rester dans la chambre lors de la simulation. Le sinistre aurait été dans ce cas, plus dramatique. Suite à l’incendie, les responsables des œuvres universitaires, aux dires des étudiants, avaient promis un dédommagement aux sinistrés. Ces derniers seraient au nombre de deux selon le Cenou et 3 d’après les responsables des étudiants.
Il semble que le 3e sinistré n’est pas officiellement reconnu par les services des œuvres universitaires.
Un mois après le drame, les étudiants disent n’avoir pas été dédommagés. Pour Seyni Kaboré, un des sinistrés, le Directeur général du Cenou leur aurait suggéré, le mercredi 7 juillet dernier, d’intenter un procès contre X car le Cenou ne pouvait pas s’engager à les dédommager. C’est ce qui aurait provoqué le courroux des étudiants. A l’heure où nous bouclions cet article, le ministre burkinabè en charge de l’Enseignement supérieur, Joseph Paré, recevait des responsables d’étudiants pour discuter de la question.
Inoussa Ouédraogo (stagiaire)
Fasozine
