Actualités :: LUTTE CONTRE LE SIDA : Le satisfecit d’un bilan 2006 - 2010

Le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST) a organisé un déjeuner de presse sur le bilan de la mise en oeuvre du cadre stratégique 2006-2010 et les orientations de 2011 - 2015. Avec les campagnes de sensibilisation associées aux traitements, le secrétariat note au terme de ces 5 ans une baisse de prévalence du Sida estimée à 1,2%. Il a annoncé la vision prospective à l’horizon 2025 du Burkina Faso qui est de "faire du Vih/Sida une maladie comme les autres". C’était le samedi 10 juillet 2010 à l’hôtel Splendid.

"La transmission du Vih/Sida du Burkina Faso est surtout sexuelle", a dit Dr Joseph André Tiendrébéogo, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST). Le taux de séroprévalence en population générale (15-49 ans) selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS/ONUSIDA) est passé de 1,6% en 2007 à 1,2 en 2008. Pour le secrétaire permanent, dans la mesure où il n’y a que des traitements qui soulagent, il suffit que chacun en prenne conscience et change de comportement.

"Il n’y a que le changement de comportement qui puisse nous permettre d’éradiquer cette pandémie", a-t-il souligné. Si au terme des cinq années écoulées, la question du Sida n’est pratiquement plus un tabou, car les gens ne se sentent plus aussi gênés d’en parler, il a fallu, a-t-il reconnu, la contribution de la société civile pour que la question de la maladie même change de perception. Parlant d’acquis, en terme de prévention, Dr Joseph André Tiendrébéogo a relevé que les sensibilisations associées aux traitements antiretroviraux (ARV) ont permis une baisse de prévalence du Sida estimée à 1,2%. Les patients qui sont sous traitement sont passés de 12 mille à près de 26 mille. Il est enregistré 82 centres répartis à travers le territoire national qui en assurent la prise en charge. 63 districts sanitaires font la prévention de la transmission mère-enfants. Une évolution a été faite en matière de recherche à travers l’organisation d’un forum en matière de recherche sur le Sida. "Dans les années à venir, nous pourrons certainement démontrer la capacité de nos chercheurs tant dans le domaine traditionnel que scolastique", a indiqué le secrétaire permanent.

Quant aux insuffisances, il a été question du nombre de malades qui ont besoin d’être sous traitement. Avec environ 26 mille, il y a une insuffisance par rapport au besoin réel qui est de 50 mille. L’éradication de la transmission du Vih/Sida de la mère à l’enfant étant une chose faisable, il n’y a que 50% des femmes qui adhèrent au service de prévention. Aussi, il n’y a pas eu de moyens suffisants selon le secrétaire permanent pour permettre à toutes les structures de coordination de fonctionner comme il se doit. Dans sa vision prospective l’horizon 2025 à travers ses orientations stratégiques (2011-2015), il est prévu au secrétariat permanent du CNLS-IST de "faire du Vih/Sida une maladie comme les autres grâce à une stratégie nationale conséquente et un appui international consolidé". Pour son cadre stratégique 2011-2015, il lui faut la cagnotte de 170,78 milliards de F CFA.

Plaidoyer du secrétaire permanent pour le financement interne

"Le financement interne est une question de plaidoyer. Il s’agit de faire comprendre à chaque Burkinabè qu’il est responsable de sa santé. Et qu’il doit faire le sacrifice nécessaire pour prendre en charge cette santé dont il est responsable. Il n’est pas souhaitable d’être malade et vous asseoir en attendant que quelqu’un d’autre paye à votre place. Et c’est un plaidoyer que nous devons faire ensemble pour que chacun comprenne qu’il doit prendre en charge sa propre santé. C’est également un plaidoyer permanent pour que chacun prenne conscience qu’il est responsable de sa santé et qu’il doit investir pour elle".

Par Hamadi BARO (Collaborateur)

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