Actualités :: ESCROQUERIE D’UN PENSIONNE A GARANGO : Le MBDHP accuse...

Ceci est une réaction du président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), sous-section de Garango, Jean Bambara. Elle fait suite à l’article sur la pension de Paul Roger Bambara, paru dans "Le Pays" du 18 mai 2010.

"Je suis venu au journal "Le Pays" pour donner des précisions par rapport à notre interview parue le 18 mai dernier. J’étais venu avec un certain Bambara Paul qui a été lésé dans ses droits à Garango. En tant que président du MBDHP, sous- section de Garango, j’ai été saisi. En réalité, Paul Roger Bambara, mécanicien de profession, a perdu sa mère, courant mai 2009. La perception de Garango a donc refusé de lui payer la pension de son père qui était un ancien combattant. La pension était payée à sa mère après le décès de son père.

Maintenant qu’elle est morte, le percepteur refuse de payer la pension qui, pourtant, est arrivée pendant que la mère était souffrante. Paul étant sûr que l’argent était arrivé de la paierie de France, est venu me saisir, en tant que responsable local des droits de l’homme. Je l’ai conseillé de déposer une plainte à la gendarmerie. Il en a déposé, nous avons suivi le dossier et la perception a été obligée de lui rembourser cet argent. Mais il semblerait qu’après cette date, deux trimestres se sont écoulés et la paierie de France a encore versé des fonds pour la pension. Il est donc reparti, mais on a refusé de lui donner ces fonds. Par rapport à cette situation, je ne sais pas si l’argent est retourné à la paierie de France ou s’il est resté au niveau de l’administration à Garango.

"Une escroquerie organisée"

Et la question fondamentale que je me pose aujourd’hui, c’est de savoir ce qui s’est passé au juste. Où est entré l’argent de cet ancien combattant ? Et la personne que je condamne dans cette affaire c’est le maire de Garango, Marie André Zouré.

Parce qu’après les altercations à la perception, Paul Bambara est allé finalement à la mairie pour établir un certificat de vie, afin de bloquer la pension. En fait, la paierie de France exige un certificat de vie chaque année, pour renouveler ou bloquer la pension d’un ancien combattant. Paul Bambara a donc dit au maire qu’il veut établir un certificat de vie pour sa maman. Le maire ne sachant pas que l’affaire est arrivée au niveau de la gendarmerie a dit à Paul que dans de pareilles circonstances, ils s’entendent avec les intéréssés, règlent le problème et se partagent la pension, moitié-moitié. Que c’est faisable et que s’il est d’accord avec le principe, qu’il reparte voir le percepteur, pour qu’ils s’entendent et s’organisent.

Là, eux, ils vont régler le problème. Je me suis donc rendu compte que le maire aussi est dans le circuit. Parce qu’il a dit qu’ils ont toujours traité des cas comme ça, avec le principe du partage. Nous nous sommes donc rendu compte que c’est une filière bien organisée. Nous n’avons pas été d’accord avec ce principe mafieux. Je condanme fermement le comportement du maire et du percepteur de Garango. Ils forcent les citoyens. Je fustige particulièrement le comportement irresponsable du maire de Garango. Cela me fait penser à un faux certificat de vie qu’il va établir. Nous luttons donc contre cette pratique. Nous ne luttons pas seulement pour Paul Roger, mais pour tous ceux qui sont victimes de cette escroquerie organisée. Ce n’est pas du tout intéressant. Surtout, quand je pense que c’est un fils de Garango qui agit de la sorte.

A cette allure, je me demande où va la décentralisation. Si un maire se retrouve à escroquer ses propres citoyens, quel sera l’avenir de la décentralisation ? A cause de lui, Paul Roger a été obligé d’aller dans une commune voisine, pour s’établir un certificat de vie. Selon lui, c’est si tu acceptes son principe qu’il établit ton certificat et si tu refuses, il ne l’établit pas. Au Burkina Faso, nous n’avons pas besoin de maires qui se comportent comme des despotes. Je lance donc un appel aux autorités pour qu’elles se penchent sur ce problème, pour sauver les citoyens et l’avenir de la décentralisation. Si le maire ou le percepteur de Garango ne sont pas d’accord avec ce que j’ai dit, qu’ils déposent une plainte et demandent des explications ; j’irai répondre".

Propos recueillis par Tiabrimani NADINGA (Stagiaire)

Le Pays

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