Actualités :: Haut-commissariat du Houet : Un million de F CFA définitivement sans trace (...)

« Quand un million de F CFA se volatilise dans un service à Bobo », avions-nous titré dans notre rubrique « Au coin du palais » du mardi 30 décembre 2009. Le verdict de cette rocambolesque affaire de sous au haut-commissariat du Houet, qui dure depuis près d’un an, est tombé lundi 18 janvier 2010. Sita Koté, alors comptable et accusée, a été acquittée par le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso et son service doit lui rembourser les 500 000 F CFA qu’elle avait payés comme caution afin de pouvoir sortir de prison après y avoir séjourné pendant 21 jours.

En rappel, c’était le 27 février 2009 que Sita Koté, la comptable d’alors du haut-commissariat du Houet, avait reçu en l’absence du haut-commissaire, la somme de 2 041 000 F CFA destinés à la zone pastorale de Péni après avoir signé une décharge. Elle devait garder cette somme dans un coffre-fort se trouvant dans le bureau du haut-commissaire. Sita Koté aurait mis l’argent dans le coffre-fort et fermé simplement celui-ci à clé.

Le 4 février, soit 4 mois environ après, le service rejoignait ses nouveaux locaux et Mme Koté, sur ordre de son chef de service, devait décaisser les 2 041 000 F afin de les déposer au Service administratif et financier (SAF) du gouvernorat pour des raisons de sécurité. Selon elle, la porte du bureau était entrebâillée à son arrivée sur les lieux et les agents de sécurité sur place lui auraient affirmé n’avoir vu personne y entrer.

Elle ouvrira quand même le coffre-fort qui était intact, mais constatera qu’au lieu du montant initial, il ne restait plus que 1 006 000 dans l’enveloppe, soit un manquant de 1 035 000 F CFA. Elle apporta donc le montant trouvé dans le coffre, au domicile du haut-commissaire et, ensemble ils constatèrent le manquant. Par la suite, le chef de service, le haut-commissaire, porta plainte contre la comptable, qui à son tour, a porté plainte contre X. Et dès lors, aucune trace de la somme disparue !

Cependant, il faut souligner que Sita Koté (accusée) est secrétaire administrative de formation (sans diplôme en comptabilité), mais a été nommée comptable du service. Depuis 2005, a-t-elle dit, elle est chargée de garder l’argent dans le coffre-fort et ne dispose que d’une seule clé. Elle affirme que le coffre-fort est logé dans le bureau du chef de service bien avant sa nomination comme comptable.

Mme Koté dit n’avoir pas demandé la seconde clé ni celle de la combinaison « parce qu’il s’agissait de la hiérarchie ». Les enquêtes de la brigade de recherche de la gendarmerie ont révélé que le coffre-fort a été livré à la société Balaïra par Burkina clé qui ne retrouve pas le bordereau de livraison, de même que le haut-commissariat qui n’a pu fournir ses bordereaux de commande et de livraison.

Pour le haut-commissaire qui a pris service en août 2007, représentant la partie civile, il n’a jamais été en possession d’une quelconque clé de secours. Sa position a été confirmée par le rapport de l’enquête de la gendarmerie qui précise que son prédécesseur Salifou Ouédraogo dit n’avoir pas remis de clé de secours à son successeur.

Pourtant Sita Koté et son avocat ont tenu mordicus que le coffre-fort dispose de toutes ces clés et même qu’on les aurait remis au haut-commissaire. Quant à l’accès au bureau, le haut-commissaire dit avoir une clé et la seconde se trouverait dans son secrétariat particulier à partir duquel la comptable pouvait y accéder. Enfermée pendant 21 jours puis libérée sous caution, Mme Koté a vu son inculpation de détournement de deniers publics requalifiée d’abus de confiance.

Le parquet a relevé l’imprudence et le manque de professionnalisme dont elle a fait preuve en acceptant garder de l’argent dans un bureau qui n’est pas le sien et surtout dans un coffre-fort qui n’a pas de clé de secours et de combinaison.

Le procureur a cependant trouvé qu’« il y a un véritable doute sur la culpabilité de Sita Koté » et a donc requis qu’elle soit relaxée au bénéfice du doute. Sita Koté a été acquittée. La caution de 500 000 F CFA qu’elle a payée lui sera remboursée. Quant aux 1 035 000 F CFA disparus, le mystère reste entier et le haut-commissariat dispose de 15 jours, à compter du 18 janvier, pour faire appel de cette décision.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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