Tout a commencé le 9 décembre 2009, lorsque le sieur Bognini Bello John se présenta à la caserne de la gendarmerie de Kaya. Il se présenta comme MDL chef aux éléments de garde et réclama deux kalachnikovs de la part du commandant de région, pour une inspection. Une tentative d’escroquerie qui n’a manqué son effet que par la vigilance des pandores en poste ce jour-là. Après une rapide vérification, il se trouve que le visiteur indélicat est un ex-gendarme radié en 2008 pour des raisons disciplinaires.
Il serait installé à Ouagadougou où il se trouverait sans emploi. Devant les juridictions compétentes, le prévenu reconnaît, sans détour, les faits de tentative de vol, d’escroquerie d’armes, et d’usurpation de fonction. Cependant, il restera évasif quant à la destination des armes.
Il soutient vouloir se venger de la gendarmerie, dans un second temps, il dira qu’il avait l’intention de les vendre alors qu’il n’a pas d’acquéreur. Plus loin, il dira qu’il allait garder les armes chez lui et sa dernière raison est qu’il voulait les emmener en Côte d’Ivoire. Pour le Procureur général, le prévenu est animé de mauvaises intentions et pourrait avoir des complices.
En attentant, s’est-il convaincu, de retrouver ces derniers, il a requis contre lui une peine d’emprisonnement de 4 ans fermes. Le prévenu a demandé la clémence du tribunal. Avec une peine de 5 ans fermes, la justice espère ramener Bognini Bello John à la raison. La moto sur laquelle il devait ramener les armes à Ouagadougou a été confisquée.
Affaire Haïkayamba : le verdict
Dans son délibéré du mercredi 13 janvier 2010, le Tribunal de grande instance de Kaya, a déclaré M. Koné Haïkayamba coupable d’escroquerie de la somme de 10 000 000 de nos francs. En répression, il a été condamné à 30 mois d’emprisonnement assortis de sursis avec la confiscation du scellé composé d’un ordinateur portable. Il a jugé la constitution du CVD de Tibin qui réclamait la somme de 200 000F à titre de dommages-intérêts irrecevable.
Cependant il doit payer aux CVD des villages de Pibaoré, Tansèga Bokin, Soaga, Mastenga, Koutoumtenga et Yangré Tansoba, respectivement, les sommes de 1 million, 2 700 000F, 90 000F, 830 000F, 690 000F et 1 090 000F. En rappel, M. Koné Haïkayamba est comparu pour répondre des faits d’escroquerie de la somme de 16 210 000F au préjudice des Conseils villageois de développement (CVD) des communes de Pissila, de Pibaoré et de Korsimoro. Une somme destinée à la construction de diguettes, de fosses fumières, ainsi qu’au scarifiage de sols.
Relaxé au bénéfice du doute
Sawadogo Raogo a perdu son taureau. Dans sa recherche il rencontre deux enfants. Il promet 5 000F à celui qui aura aperçu son voleur avec un taureau. Ainsi, Komsilga Tenga (mineur) déclara avoir vu Sebgo Noraogo et Sawadogo Younga chasser un taureau. A-t-il fait cette déclaration à cause de l’argent ou les a-t-il réellement vus avec un autre taureau ? Les prévenus ont nié les faits à eux reprochés. Ils soutiennent que Tenga connaît bien leur taureau et s’étonnent qu’il ait fait une confusion. Alors que le propriétaire réclame 500 000F à titre de dommages et intérêts, le tribunal a relaxé les prévenus au bénéfice du doute.
Augustin OUEDRAOGO
AIB/Kaya
Sidwaya
