Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, a procédé, jeudi en décembre 2009, à l’inauguration d’une rue à Ouaga-2000 portant le nom de "l’illustre bâtisseur", feu André Aubaret, l’un des fondateurs de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), décédé le 2 juillet dernier à l’âge de 89 ans.
La rue précédemment identifiée sous le n°15.839 sise à Ouaga-2000, au secteur n°15 de Ouagadougou, dans l’arrondissement de Bogodogo, porte désormais le nom de "Rue André Aubaret". Cette rue est longue de 1100 mètres linéaires. Elle débute au Nord par la rue 15.798 et se termine au Sud, par l’avenue Sembène Ousmane.
La cérémonie de baptême a eu lieu, jeudi 10 décembre 2009. C’est le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré "himself" qui a procédé à l’inauguration de la rue, en présence des membres de la famille Aubaret. Les responsables et membres de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) y étaient fortement représentés. En effet, feu André Aubaret est l’un des fondateurs en 1948, de la Chambre de commerce de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) qu’il présida pendant 32 ans.
Dans son discours à l’occasion de la cérémonie de baptême, le maire Simon Compaoré a retracé la vie de André Aubaret au Burkina Faso. Ainsi, il ressort que feu André Aubaret est né le 26 janvier 1920 à Verteuil d’Agenais dans le département de Lot-et-Garonne en France. Administrateur de sociétés industrielles et commerciales, M. Aubaret arrive à Bobo-Dioulasso en 1941 à l’âge de 21 ans.
"...en 1948, malgré l’opposition de ses compatriotes au projet, il va fonder avec des acteurs tels El Hadj Oumarou Kanazoé, Gabriel Kaboré, feux El hadj Ousmane Sibiri Ouédraogo, El hadj Adama dit Damou Zoungrana, Joseph Kientéga, la toute première Chambre de commerce de la colonie de Haute Volta qu’il présida jusqu’en 1980", a souligné Simon Compaoré. Pour le maire, feu Aubaret était un homme de vertu, de dialogue et de mérite.
Il en veut pour preuve plusieurs investissements productifs réalisés par la Chambre de commerce, de même que les responsabilités politiques et administratives occupées par feu Aubaret au Burkina Faso et ailleurs.
En rappel, feu président Aubaret a œuvré à la création des antennes économiques de la Chambre de commerce aux ports d’Abidjan, d’Accra, de Cotonou et de Lomé, pour la réalisation de Ouagarinter et de la Zone d’activités diverses (ZAD)...
Au titre des responsabilités, il a été entre autres, député de l’Afrique Occidentale Française pour le compte de la région de Kaya, membre de l’Assemblée territoriale de la Haute-Volta, vice-président du Conseil économique et social de la Haute-Volta. De son vivant, feu Aubaret a reçu de multiples distinctions honorifiques : Grand officier de l’Ordre national du Burkina Faso, officier de la Légion d’honneur de la France, commandeur de l’Ordre national du Bénin, officier de l’Ordre national du Mono (Togo), etc.
Selon Simon Compaoré : "Celui qui nous a quittés le 2 juillet 2009 à l’âge de 89 ans, aura été toute sa vie durant, un visionnaire et un combattant des causes justes". Et d’ajouter que l’illustre disparu méritait d’être immortalisé dans la mémoire collective des Burkinabè, en général et des Ouagalais, en particulier. D’où la nécessité, à titre posthume, de faire porter son nom par une artère de la capitale.
De l’avis du président de la CCI-BF, El Hadj Oumarou Kanazoé, cet honneur témoigne de l’immense estime qu’accorde la ville de Ouagadougou à ses citoyens les plus méritants.
Quant à Bernard Aubaret (fils du disparu), il a traduit toute la joie de la famille Aubaret pour l’honneur qui lui est fait. Il a remercié toute la Nation burkinabè et en particulier, le maire de Ouagadougou qui immortalisé l’un des leurs à travers une rue.
Alban KINI (albankini@yahoo.fr)
Sidwaya
