Actualités :: 11-DECEMBRE A OUAHIGOUYA : Un hommage rendu au Mali

A la faveur de la célébration tournante de la fête de l’indépendance, la région du Nord a eu l’honneur d’abriter le 49e anniversaire de l’accession du Burkina à la souveraineté internationale. C’est la place de l’indépendance de Ouahigouya qui a servi de cadre à la cérémonie commémorative. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a présIdé ladite cérémonie dont les temps forts ont été la revue des troupes, la parade civile et militaire, le tout en présence d’une forte délégation du Mali.

La célébration de la fête du 11-Décembre est un événement historique qui revêt un caractère capital. En effet, elle est la manifestation, sinon le signe visible qui vient rappeler à l’ensemble des fils et filles du Burkina que l’unité est une valeur cardinale et suprême pour un décollage social et économique de la Nation. La célébration rotative de la fête à travers les différentes régions s’inscrit donc dans cette dynamique. Après Fada, chef-lieu de la région de l’Est, c’est Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord qui a eu le privilège d’abriter le 49e anniversaire de la fête nationale placé sous le thème « Intensification des productions agricoles de saison sèche ». Celui-ci trouve son explication en deux points. D’abord, c’est le témoignage de l’engagement du gouvernement à s’investir dans l’agriculture pour atteindre l’auto suffisance alimentaire. Le thème est ensuite l’expression d’un sursaut des populations qui ont su faire face aux aléas climatiques en vue de lutter contre la pauvreté par la culture de saison sèche notamment la culture maraîchère.

Plus de 600 défilants

L’arrivée de Blaise Compaoré a marqué le début de la cérémonie à la place de l’indépendance de Ouahigouya. Les temps forts ont été la revue des troupes effectuée par le chef de l’Etat Blaise Compaoré en compagnie du Général Dominique Diendiéré, chef d’état-major général des armées et le défilé civil et militaire. Au total, plus de six mille défilants dont trois mille civils, deux mille cinq cent militaires et cinq cent paramilitaires ont retenu l’attention du public. La parade a débuté par la prestation d’une troupe artistique du village de Koomna Yargo, département de Rambo dans le Yatenga, qui a séduit plus d’un. Toutes les institutions publiques et privées, les départements ministériels, les écoles professionnelles, la société civile, les treize régions du Burkina, les communautés étrangères (sous-régionales, européennes et asiatiques) installées au Burkina, les handicapés moteurs, bref, tous ont donné la preuve de leur patriotisme à travers le défilé sous les ovations bien nourries de la foule qui a fait le déplacement de la place de l’indépendance de Ouahigouya.

Autre fait remarquable : la valorisation des potentialités de chaque région du pays à travers l’accoutrement de ses représentants au défilé. La parenté à plaisanterie s’est invitée à cette occasion. « Les tapeurs de sable » venus de la cité de Yendabli (Fada) n’ont pas manqué l’occasion en or de défier leurs cousins de la cité de Naaba Kango (Ouahigouya). Ils ont, une fois de plus, fait usage de leur sable au cours du défilé pour marquer leur présence et, peut-être, leur suprématie, toute chose qui n’a d’ailleurs pas impressionné les Yadsé sortis très nombreux pour faire obstruction au vent devant emporter le fameux sable des Gourmantché et témoigner ainsi leur fibre patriotique et leur fierté d’être Burkinabè. Hommes, femmes, tout le monde, tout Ouahigouya a pris d’assaut les abords de la route du défilé pour être témoin oculaire de ce que certains ont appelé « du jamais vu à Ouahigouya ». D’aucuns n’ont pas hésité à grimper sur les toits des concessions pour être au rendez-vous de la commémoration qu’ils ne reverront certainement pas, en principe, avant treize ans.

Rendez-vous en 2010 à Bobo

La République sœur du Mali, invitée d’honneur, était présente avec une forte délégation composée d’officiers, de sous-officiers et de soldats du rang. Sa garde nationale a souvent relayé sa consoeur du Burkina au cours de la parade. La délégation malienne a également pris part au défilé. La remise du flambeau à la région des Hauts Bassins, qui devra abriter le cinquantenaire de l’indépendance en 2010, a eu lieu dans la soirée du 11 décembre 2009 par un feu d’artifice. Le gouverneur des Hauts Bassins, Pascal Benon, a pris l’engagement de relever le défi de l’organisation avec l’ensemble des forces vives de sa région. Rendez-vous a été pris pour le 11 décembre 2010 à Sya.


LES A-COTES DE LA MANIFESTATION

Salif Diallo, le grand absent

Le grand absent à Ouahigouya, vendredi dernier, était Salif Diallo, jadis leader politique influent de la région du Nord, présentement ambassadeur à Vienne. En tout cas, ceux qui avaient pronostiqué qu’il ne viendrait pas à la fête de l’Indépendance à Ouahigouya ont vu juste. Mais, d’une certaine manière, Gorba était comme présent. Dans les esprits. Car des commentaires le concernant fusaient de toutes les bouches. D’aucuns ont d’ailleurs trouvé cette attitude sage, car pour eux, il aurait volé la vedette à certaines autorités en s’attirant toutes les attentions… et cela aurait gaché un tant soit peu la fête. Considéré comme l’un des plus grands patrons du parti au pouvoir, également bras droit du président Blaise Compaoré avant son éjection du gouvernement il y a bientôt deux ans et sa suspension récente des instances de son parti, Salif Diallo semble encore très respecté, par ses parents de la région du Nord dont du reste, certains n’ont visiblement pas encore digéré son sort actuel.


Près de 300 journalistes pour la couverture médiatique

Les badges n’ont pas suffi pour les journalistes qui devaient couvrir l’événement. La raison à cet impair - parce qu’il faut aussi le reconnaître - est toute simple. Selon un des membres du Comité d’organisation, au total 150 journalistes étaient attendus à Ouahigouya. Mais à la dernière minute, il y en a eu près de 300. Si fait que des journalistes se sont vu refuser l’accès aux places qui étaient réservées à la presse.


La RTB en force

La radiodiffusion nationale, qui était au cœur de l’événement, aurait envoyé une équipe de près de 80 membres à Ouahigouya. Durant toute la semaine des festivités, les journalistes de la radio et de la télé nationales ont été omniprésents, tantôt avec des reportages, tantôt avec des documentaires, des interviews…


Une ville trop étroite

Combien de personnes étaient dans la cité de Naaba Kango le 11 décembre dernier ? A moins de se hasarder dans des conjectures, il est impossible d’en dire exactement le nombre. Ouahigouya était pleine comme un œuf. La ville était très animée, depuis déjà la veille jusqu’au samedi. Dans les rues, les maquis, le marché… les gens se piétinaient, tellement la mobilisation était grande. Jamais la ville de Ouahigouya n’a accueilli aussi grande population. Heureusement, les infrastructures pour héberger les visiteurs étaient à la dimension de la mobilisation. Mais au restaurant, il fallait absolument être parmi les premiers. D’ailleurs, dans les gares de transport, à Ouagadougou jeudi, les voyageurs pour Ouahigouya se bousculaient pour accéder aux bus, à tel point qu’une des compagnies de transport a dû travailler toute la nuit, pour satisfaire les clients qui voulaient à tout prix être à Ouahigouya.


C’était vraiment "hot" !

Bonnes affaires pour les travailleuses du sexe. C’est aussi un des aspects pervers de la fête. Et si on n’y prend garde, les prochaines années seront encore plus impudiques. En effet, depuis que les festivités du 11-Décembre ont été décentralisées, chaque année l’on assiste à une sérieuse déferlante de filles de joie vers les villes d’accueil. L’an passé déjà les gens avaient déploré la situation à Fada, mais cette année, l’indécence était à son comble à Ouahigouya. Dans les auberges, les hôtels, les coins de rues, ça pullulait de filles de joie. Les racoleuses étaient même devenues des produits de surenchère pour certains clients qui, dès le départ, ne voyaient en la fête de l’Indépendance qu’une occasion pour s’adonner librement à la luxure. Certains ont même osé prendre carrément à leur charge le séjour de leurs maîtresses qu’ils ont invitées expressément à cet effet.

Par Koyir Désiré SOME

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