BB habitait le secteur n°17 de Bobo-Dioulasso, quartier Sarfalao où il s’adonnait à la vente de stupéfiants (chanvre indien). Selon ses propres propos à la barre du tribunal où il comparaissait le 9 octobre 2009 avec OI pour vente illicite de drogue, ses “ clients forts ” étaient des artistes musiciens habitant dans le voisinage. “ Entre-temps, je devais voyager et pour ne pas perdre mes clients, j’ai confié la marchandise à OI, mon voisin et ami, afin que les consommateurs puissent continuer de s’approvisionner chez lui ”, a déclaré BB. Si BB a immédiatement reconnu les faits, il n’en n’était pas de même pour OI qui a voulu embrouiller le tribunal.
“ C’est vrai qu’il m’a confié la drogue que je livrais à ses clients et à chaque fois qu’il venait pour prendre son argent et renouveler le stock, il me donnait un pourcentage. Mais je vous jure que vendre la drogue n’est pas mon métier ”, a-t-il laissé entendre pour se défendre.
Le procureur a fait savoir à OI que le tribunal est au courant qu’il est un grand consommateur de stupéfiants, ce à quoi, il a répondu que cette consommation se justifie par le fait qu’il a été un grand artiste. “ Voulez-vous donc dire que tous les artistes consomment de la drogue ? ”, a demandé le procureur qui a requis contre les deux prévenus 12 mois de prison avec sursis. Le tribunal a finalement donné 3 mois fermes à BB et 12 mois avec sursis pour OI.
Un mois de prison ferme pour le “vendeur d’eau”
ZM, apprenti chauffeur a écopé d’un mois de prison ferme pour avoir tenté d’escroquer 40 000 F CFA à TD. Les faits remontent au 19 septembre 2009 où ZM approche TD pour lui expliquer qu’il est apprenti chauffeur et son véhicule était en panne.
Pour couvrir les frais de dépannage, il lui dit que son patron lui a demandé de vendre 4 bidons de gasoil de 20 litres chacun. Chaque bidon coûtait 10 000 F CFA. Intéressé, TD décide d’aller voir la marchandise. L’escroc l’amena dans une station d’essence où il avait auparavant pris le soin de remplir d’eau les 4 bidons. TD enlève les bidons et lui demande de le suivre pour récupérer son argent. Mais au moment de le lui remettre, il pense à vérifier le contenu et découvre le pot-aux-roses.
A la barre, il a tenté de faire croire au tribunal que c’est TD qui l’a harcelé en disant qu’il voulait 40 litres de gasoil. “ Faux, rétorque le procureur, c’est vous-même qui lui avez proposé ça et même si ce que vous dites est exact, vous êtes toujours un escroc ”.
Son propre petit frère le trouve suspect
TS a comparu devant le tribunal le vendredi 9 octobre 2009 pour vol de 5 téléphones portables, d’un lot de pagnes, des sacs d’écolier et d’une somme de 80 000 F CFA. Interrogé, il nie les faits et déclare que tout ce que la perquisition de la police a permis de trouver chez lui, lui avait été confié par quelqu’un qui devait venir les reprendre.
Cette déclaration a surpris le tribunal qui a rappelé au prévenu qu’il avait pourtant reconnu les faits de vol à la police.
Il dira que c’est sous la torture qu’il a reconnu les faits. “ Votre femme et votre frère ont-il été torturés lorsqu’ils ont été interrogés à la police ? ”, a demandé le procureur. Non, a dit TS.
“ Pourtant, a poursuivi le procureur, ils ont, tous les deux, affirmé que vous étiez un individu suspect qui sort tous les soirs les bras vides, qui ne rentre qu’au petit matin et toujours avec un colis ”. TS n’avait plus d’arguments pour se défendre. Le ministère public a requis 36 mois de prison ferme, mais le tribunal lui en a donné 12.
6 mois avec sursis pour “un enquêteur”
SI a été pris en flagrant délit de vol dans la concession de SSA le 10 septembre 2009 vers 22 heures, où, une semaine avant, un poste téléviseur, des cartons de sucre et divers objets avaient disparu. Il comparaissait donc pour vol et tentative de vol. Selon le témoin, OM, quant il est arrivé sur les lieux, il a trouvé le prévenu en train d’escalader le mur de la maison, une torche dans la bouche, pour tenter d’atteindre une ouverture vers le toit afin d’y pénétrer. Mais la version de SI est tout autre. Selon lui, il passait devant la concession vers 19 heures et il a entendu des bruits insolites et vu passer une ombre. Croyant à un voleur, il est donc rentré dans la cour pour vérifier. En réponse, l’avocat de la victime lui a rappelé qu’en général, quand on croit qu’il y a un voleur, on cherche du renfort, mais on ne s’aventure pas seul pour l’attraper. Et au procureur de lui demander s’il allait passer par l’ouverture pour entrer dans la maison afin de s’assurer vraiment qu’il y avait un voleur. La perquisition effectuée à son domicile n’ayant pas permis de retrouver les objets volés, il a seulement été reconnu coupable de tentative de vol. Le procureur a requis contre lui 1 mois de prison ferme. Le tribunal l’a condamné à 6 mois assortis de sursis.
Rassemblés par Clarisse HEMA
Sidwaya
