Le chef d’état-major particulier de la présidence du Faso, le colonel-major Gilbert Diendéré, a présidé, le mardi 13 octobre 2009 dans la ville-garnison de Pô, la cérémonie de fin de stage d’initiation aux techniques commandos des soldats de la classe 2008 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et du Centre d’entraînement commando (CEC).
Tenues bariolées, rangers luisants, bérets rouges biens vissés, garde-à-vous impeccables..., les nouveaux soldats, 101 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), 20 du Centre d’entraînement commando (CEC) étaient fiers de recevoir leurs attestations de fin de stage commando. Sur la place Nemaro de Pô, en cette matinée du mardi 13 octobre les jeunes soldats, parmi lesquels deux filles, ont été fortement acclamés par les autorités militaires et civiles ainsi que la population sortie nombreuse. Entraînés dans des conditions extrêmes et rompus aux techniques de combats, les jeunes soldats ont procédé à des démonstrations bien exécutées. Trente-six mouvements, close-combat, techniques d’intervention opérationnelle rapprochée...
Après la place Némaro, direction le champ de tir où les autorités et les invités ont assisté à une attaque frontale avec des munitions réelles. Un groupe de commandos est monté à l’assaut d’un convoi ennemi (imaginaire) sous le couvert de tirs de roquettes et de mitrailleuses lourdes. Les tireurs d’élite, dont une fille, ont particulièrement été adroits en touchant le cœur des cibles. Le dernier acte de la démonstration a été une simulation d’exfiltration avec franchissement d’obstacles humides (rivière) et de coupure verticale (falaise, gouttière...). Le groupe de commandos devait exfiltrer “Mme le haut-commissaire”, prise en otage dans un milieu hostile. Après un combat de localité, les commandos réussissent à franchir les obstacles et à ramener l’autorité sur leur territoire.
Des formations plus spécifiques
“Ça n’a pas été facile... il faut surtout avoir le moral et le courage”, confie l’une des filles, Mlle Laurentine Ouali.
La série d’épreuves menées avec courage et détermination a suscité l’admiration. Le chef d’état-major de la présidence du Faso, le colonel-major Gilbert Diendéré, pour qui la formation commando n’a aucun secret, a suivi de bout en bout avec quelquefois sourires et commentaires. Le stage, qui a débuté le 22 août 2009 et s’est achevé le 5 octobre dernier, a regroupé 125 soldats de la classe 2008, dont 105 du RSP et 20 du CEC. Sur les 125 stagiaires, 121 ont franchi la ligne d’arrivée, 4 ont été ajournés. Le chef de corps du CEC, le lieutenant-colonel Jean-de-Dieu Rémi Kaboré a indiqué que les notes des admis vont de 12,00 pour la plus faible moyenne à 17,50 pour la plus forte soit 13,77 pour la moyenne de la promotion.
Il a fait “une mention spéciale aux deux filles de la promotion qui ont relevé honorablement le défi du genre”. En outre, le chef de bataillon Nestor Ouédraogo a souhaité la bonne arrivée aux 101 jeunes militaires, dans l’unité d’élite chargée de la sécurité présidentielle. “45 jours durant, ces jeunes soldats ont bravé les souffrances les plus dures, des situations extrêmes et délicates en quête de valeur comme le courage, le dévouement, la loyauté”, a souligné le chef de bataillon Ouédraogo. Avant de déclarer : “ils sont désormais aptes à servir pleinement au sein du RSP”. Le colonel-major Diendieré a noté que c’est la première fois que le CEC accueille des stagiaires féminins et l’expérience va se poursuive : “elles ont été bien classées, elles ont eu de très bons résultats et cela nous donne le courage de continuer avec la formation des filles ici au CEC”. De plus, le chef d’état-major particulier de la présidence du Faso et le chef de corps du RSP ont précisé que les 101 commandos recevront au sein du régiment d’élite, des formations complémentaires en parachutisme, protection rapprochée des personnalités, lutte anti-terroriste, appui et intervention rapide, et bien d’autres plus spécifiques. “Bravo aux moniteurs et aux instructeurs commando qui ont pris l’habitude de nous gratifier de stages de formation à la hauteur de nos ambitions. Bravo à nos stagiaires qui ont réussi avec brio les 45 jours de formation”, a apprécié le colonel-major Gilbert Diendiéré.
Bachirou NANA
Gilbert Diendiéré met en garde...
Au cours de la réception qui a eu lieu au “commando Woro,” le colonel-major Gilbert Diendiéré a invité les jeunes soldats à n’utiliser les techniques de combat apprises que dans le cadre de leur mission. “N’utilisez pas les techniques de corps-à-corps... pour aller mater les gens dans les bars. Ce n’est pas pour aller frapper des civils dans des quartiers de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ou Pô...” a-t-il prévenu. La sanction pour ces fautes commises peuvent aller à la radiation des effectifs de l’armée. Des conseils accueillis avec ovation par les soldats qui se sont engagés à un respect strict de la discipline militaire.
B.N.
Sidwaya
