Depuis le 1er octobre 2009, la rentrée des classes est effective sur toute l’étendue du territoire national. Une première phase du processus d’une rentrée scolaire réussie est en passe d’être gagnée.
Que d’angoisses, que de cheveux qui tombent, que de mines renfrognées pour trouver une école, des fournitures,... à ces chérubins. Cette phase gagnée, il faut les amener à fréquenter assidûment les cours. Les pédagogues établissent que du bon déroulement du cursus de l’éducation dépend une grande part d’implication des parents. Comme l’artiste, nous disons que « la télévision » ou la « Playstation » ne doit pas remplacer les parents... L’encadrement scolaire est une phase non moins importante du processus
de scolarisation, voire de socialisation de l’enfant. La Journée de l’enseignant a été célébrée avec faste au Burkina, avec des décorations pour les plus méritants. Sidwaya se joint à ces sanctions positives. Les sanctions ne devraient pas oublier ces écoles où le corps d’encadrement a fait 0% au Certificat d’études primaires. Ces écoles souvent situées dans le Burkina profond voient les enseignants déserter les salles de cours, les encadreurs pédagogiques inexistants, ales directeurs provinciaux complices ou irresponsables. Ces enfants aussi sont des Burkinabè qui doivent avoir les mêmes droits que ceux des grandes agglomérations.
Les sanctions ici, vous le devinez, doivent être négatives et dissuasives.
Car n’est pas éducateur qui veut, mais qui réellement peut ne serait-ce que par sa volonté de toujours faire en sorte que demain soit meilleur à aujourd’hui... Les infortunes et autres drames de fin d’année scolaire, se répéteront à la même période en 2010, si les responsabilités ne sont pas prises à chaque niveau. Les mêmes causes produisant (parfois ?) les mêmes effets... Il y va aussi de la responsabilité de l’Etat, du gouvernement.
De nombreux efforts ont été fournis pour booster l’enseignement de base. Aujourd’hui le taux de scolarisation avoisine les 70%. Les effectifs du corps enseignant ont été renforcés ; des classes construites. Mais, il est désespérant qu’en ce début de siècle et de millénaire, de nombreux cours se prennent sous des paillottes, dans l’insécurité et la peur.
Cela veut dire que des efforts sont encore à faire. Cela aussi conditionne les succès futurs des enfants du Burkina. Parents, encadreurs, gouvernants savent que la meilleure rentrée des classes assure le succès de l’année.
Aux parents, les devoirs ne s’arrêtent pas à payer des fournitures, régler des frais de scolarité, assurer les moyens de transport des enfants. Ils doivent se joindre au corps enseignant pour l’encadrement permanent des enfants dès maintenant et cela au quotidien.
A ceux qui sont payés pour orienter les premiers pas de l’enfant dans l’apprentissage, il convient de rappeler que c’est un métier ingrat, mais noble. Y professer est un acte de foi. Les aventuriers devraient s’abstenir, car ils risquent d’hypothéquer l’avenir de générations entières. Aux gouvernants d’ouvrir l’œil et le bon, pour le suivi effectif dans tous les domaines du bon déroulement de l’année scolaire et partant du système éducatif p
Bonne rentrée des classes à tous !
Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)
Sidwaya
