Actualités :: GREVE A L’HOPITAL SANOU SOURO : Les districts sanitaires appelés à la (...)
Korotoumou Ouattara, Directrice générale du CHU Sanou Souro

Les travailleurs de l’hôpital Sanou Souro, à l’appel de la section SYNTSHA du Houet, sont en grève depuis le 6 octobre 2009, et ce pour 72 heures. Au soir de la première journée, cette grève que les initiateurs ont voulue totale, c’est-à-dire sans le moindre service minimum, semblait causer le trouble dans les rangs des responsables de l’hôpital qui redoutent ses conséquences.

Par un préavis datant de la fin du mois dernier, adressé au gouverneur de la région des Hauts Bassins, la section Houet du SYNTSHA annonçait un arrêt de travail de 72 heures, à compter du mardi 6 octobre 2009. Cependant, ce que les responsables du SYNTSHA n’avaient pas signalé dans leur préavis, c’est la forme de grève qu’ils allaient adopter. Et c’est justement cette forme, plus que le mouvement en lui-même, qui perturbe les responsables de cet hôpital en ce moment.

« Je me demande bien si les gens ont mûri leur réflexion avant de prendre une telle position car une grève totale dans un hôpital universitaire, ce n’est pas une chose à envisager », a laissé entendre Korotoumou Ouattara, Directrice générale du CHU Sanou Souro visiblement désarçonnée, lorsque nous l’avons rencontrée dans l’après-midi de mardi. Selon elle, aucune ampliation du préavis de grève ne lui a été adressée. Ce n’est que la veille, à 17 heures que les organisateurs auraient décidé d’observer une grève totale. A minuit, au moment de faire le point avec ses équipes, et encourager ceux qui le veulent bien à rester, pour assister les malades, elle dit avoir constaté la présence de responsables syndicaux venus pour faire partir les équipes des lieux. Cela n’a pas été sans rixes car certaines équipes ont refusé de partir. Au matin de mardi, beaucoup des personnels seraient venus travailler mais les meneurs de la grève sont encore venus les faire partir, au prétexte qu’ils ont voulu que la grève soit totale. Certains ne savaient pas que c’était une grève totale puisque d’habitude, poursuit-elle, le syndicat lui-même organise le service minimum. « Nous avons fait le point et nous sommes à un taux de suivi de la grève de 43% », dira-t-elle. Si dans la plupart des services la situation est gérée tant bien que mal, avec l’appui de personnels soignants militaires appelés en renfort, Korotoumou Ouattara craint qu’en médecine générale où il y a des malades chroniques, il y ait des situations regrettables. Aussi, comme alternative, dira la directrice, les districts sanitaires de la ville ont été rendus très opérationnels pour prendre en charge d’éventuels accidentés et autres cas d’urgence.

S’agissant du traitement des revendications des grévistes qui s’articulent autour de deux points essentiels, la question des émoluments, et le dysfonctionnement dû au manque d’équipements, elle s’explique : « Nous avons négocié avec eux pour payer les reversements dus à la catégorie P en septembre dernier. Les émoluments qui concernent une vingtaine de médecins hospitalo-universitaires n’ont pu trouver une solution car le montant cumulé s’élève à plus de 200 millions de F CFA. Comme le cas du bloc opératoire urgeait, nous avons préféré nous pencher sur ce problème et un nouvel autoclave de 58 millions, ainsi que d’autres matériels divers ont été commandés. Entre la question d’émoluments qui n’est en fait qu’une indemnité compensatrice, un bonus et le problème de Yalgado qui nécessitait plus de 3 milliards, sans oublier le problème des sinistrés auxquels le ministère devait faire face, je crois que le choix est évident. Nous leur avons donc demandé, dans la mesure où le contexte n’était pas opportun, de surseoir à cela en attendant mais ils ont marqué leur désaccord et ils sont partis en grève ».

Par Ladji BAMA

Le Pays

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