Il s’est produit samedi 3 octobre 2009, au rond-point de la Patte d’oie à Ouagadougou, un accident de la circulation mortel. Un camion de transport de bois de chauffe s’est renversé, avec tout son contenu, sur un usager de la route, une fille de 19 ans.
Encore un accident de la circulation mortel à Ouagadougou. Un camion de transport de bois de chauffe, communément appelé "Wanb raado" s’est renversé, samedi 3 octobre 2009, aux environs de 18 heures, au niveau du rond-point de la Patte d’oie.
Dans sa chute, le camion chargé, immatriculé 11PP 0596, a mortellement heurté un usager. Il a déversé tout son contenu sur l’usager qui circulait à vélo. La victime, O.K, 19 ans, est élève. Selon les témoignages, le camion aurait dérapé en amorçant le virage du rond-point. Le véhicule dont le propriétaire et la provenance n’étaient pas encore déterminés au moment où nous arrivions sur les lieux de l’accident, circulait dans le sens Est-Ouest.
Et c’est au bon milieu du rond-point de la Patte d’oie que le drame s’est produit. Entravant ainsi, la circulation en cet endroit, puisque le camion et le bois qu’il transportait, ont occupé momentanément toute la chaussée.
Il a fallu presqu’une heure de travail des hommes de tenue, notamment les sapeurs-pompiers, pour débarrasser la voie.
De l’avis de l’assistant de police, Assane Diallo, de la section des accidents du commissariat central de Ouagadougou, le chauffeur et/ou ses apprentis seraient sortis indemnes. Ils ont pris la poudre d’escampette après l’accident.
"La constatation matérielle fait ressortir que le camion a dérapé à cause de sa charge. Le poids l’a fait basculer du côté droit. Malheureusement, une fille circulait en ce moment-là sur un VTT. La charge s’est renversée sur elle", témoigne l’agent de police.
La source policière qui nous a livré l’identité de la victime a précisé que la hiérarchie est déjà informée. Le procureur du Faso aurait donné l’ordre de transférer le corps à la morgue pour la suite de l’enquête.
Les parents de la victime ont été également informés. C’était des proches visiblement meurtris, qui sont venus voir le corps de leur fille, avant le transfert de sa dépouille à la morgue du Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado-Ouédraogo. Le directeur général (DG) de l’Office national de la sécurité routière (ONASER), Labawo Forogo , alerté, s’est lui aussi, rendu sur le lieu de l’accident. Pour lui, cet accident interpelle toutes les consciences. "Quand on voit un tel camion, avec un tel état et une telle charge, circuler en plein centre ville, on attire l’attention du conducteur", a martelé Monsieur Forogo. Et de regretter que les conducteurs de ces genres de véhicule ne prennent pas en compte les remarques et ne respectent pas les consignes. Par ailleurs, le DG de l’ONASER a recommandé aux usagers de la route de faire beaucoup attention lorsqu’ils circulent à côté de cette catégorie de camions.
Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)
Plus jamais ça !
S’il est vrai que l’accident est souvent défini comme "ce qui n’est pas inhérent à l’être, à la substance", il faut aussi admettre que certains accidents sont choquants, écœurants, voire révoltants. Surtout quand on réalise que cela pouvait être évité.
Comment voulez-vous qu’un camion avec une charge de bois démesurément débordante, pratiquement sans parois, souvent sans freins, circule en pleine ville de Ouagadougou, sur des grandes voies, à des heures de pointe, sans causer un jour, un drame ? Doit-on, au nom de la tolérance et de la pauvreté, fermer les yeux sur le phénomène de ces "cercueils roulants" qui n’ont de nom de véhicules que parce que le moteur continue de marcher ?
La capitale burkinabè a certainement un plan et un règlement de circulation qui n’autorisent pas ce genre de pratique. Il va falloir appliquer la loi dans toute sa rigueur.
L’accident du samedi aurait pu être davantage dramatique si au moment où le camion se renversait, plusieurs personnes se trouvaient au même endroit.
C’est pourquoi les conducteurs de ce genre de camions doivent comprendre que les mesures leur interdisant de circuler, ne sont pas fait pour nuire à leur activité. Il faut qu’ils aient la sagesse de comprendre que c’est pour ne pas mettre en danger des vies humaines.
Les uns et les autres doivent tout mettre en œuvre afin d’éviter des pertes en vies humaines.
Les uns et les autres doivent tout mettre en œuvre afin d’éviter des pertes en vies humaines similaires à celle de Mlle Odette Kabré. Vraiment, plus jamais ça.
A.K.
Sidwaya
