Actualités :: Campagne massive de scolarisation des filles : Une opportunité pour un grand (...)

La Première dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré a procédé, le 29 septembre dernier à Manga, au lancement de la campagne 2009-2010 pour la scolarisation des filles. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers et des acteurs du système éducatif burkinabè.

Des études et analyses menées au Burkina attestent que si les filles en général ont moins d’opportunité de réussir à l’école que les garçons, celles des zones rurales elles, sont particulièrement touchées sur le double plan de l’accès et de l’apprentissage. En effet, en 2004, plus d’une dizaine de cas de grossesses avaient été enregistrés dans un même établissement de la ville de Manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud.
Ces chiffres illustrent des réalités que connaît la scolarisation des filles, surtout pour ce qui concerne leur maintien dans le système scolaire. C’est également à partir de cette date que les autorités du ministère de l’Enseignement de base ont initié la campagne d’inscription massive pour la scolarisation des filles.

La mobilisation générale à Manga à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel de la campagne 2009-2010 pour la scolarisation des filles traduit certainement une prise de conscience de la dangerosité du phénomène d’une part et un engagement à lutter pour la scolarisation des filles, d’autre part.
A cette instance, la représentante des élèves, Irène Konditamdé n’est pas passée par quatre chemins pour fustiger les comportements sociaux qui hypothèquent l’avenir de la fille, à travers un récital aux vers incriminatoires et interpellateurs. Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune de Manga, M. Jean Claude Bouda a souligné que les maux que connaît le système éducatif burkinabè sont liés à la pauvreté et à l’ignorance, mais aussi aux violences faites aux filles, notamment les mariages précoces, les mariages forcés, les grossesses précoces et non désirées, les détournements de mineurs, les viols.

Pour Mme Galina Sotirova, représentante de la Banque mondiale, les défis interpellent les acteurs sur la nécessité de développer des stratégies pertinentes et novatrices visant à donner une réponse positive à la question de la scolarisation de tous les enfants en général et de celle des filles en particulier. Toutefois, Mme Sotirova a exprimé quelques sentiments de satisfaction. “Je voudrais, au nom des partenaires techniques et financiers intervenant dans l’éducation, féliciter et encourager le gouvernement et l’ensemble des acteurs à poursuivre les efforts de sensibilisation et de mobilisation autour de l’éducation des filles". A l’entame de son allocution, M. Raymond Edouard Ouédraogo, gouverneur de la région du Centre-Sud a salué l’engagement de la Première dame dans les actions de développement et surtout dans le domaine de l’éducation. Selon M. Raymond Edouard Ouédraogo, “le triptyque éducation-formation-recherche est une condition de première heure pour le développement d’une nation”. De plus, il a indiqué que dans la région du Centre-Sud la situation demeure préoccupante au regard des disparités criantes d’une commune à l’autre. Aussi, le premier responsable de la région a-t-il réitéré son appel à l’endroit des maires sur leur responsabilité consacrée à travers les transferts des compétences et des ressources dans le domaine du préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’alphabétisation.

Les maisons communautaires comme solution...

Même si le taux brut de scolarisation qui est de 77,2% pour les garçons et de 67, 8% pour les filles témoigne d’une amélioration des indicateurs d’accès dont ceux des filles, il faut noter que la disparité selon le genre est une réalité. D’où l’intérêt de la campagne massive pour la scolarisation des filles. “Je salue l’initiative de cette campagne qui est une occasion de sensibilisation en faveur d’un plus grand accès pour nos filles”, dira la Première dame du Burkina Faso, qui a par ailleurs dit l’importance de la Maison communautaire pour jeunes filles (MCJF). En visitant la MCJF de Manga, l’épouse du chef de l’Etat n’a pas manqué de faire des propositions pour une plus grande commodité de ces infrastructures.
Mme Chantal Compaoré a lancé un appel à tous les parents du Burkina pour une scolarisation des filles en âge de l’être et pour leur maintien à l’école. "J’exhorte tous les acteurs de l’éducation, les leaders d’opinion, les responsables politiques et administratifs, à davantage d’actions pour l’atteinte des OMD dans le domaine de l’éducation", a-t-elle conclu.

Zackaria BAKOUAN

Sidwaya

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