Actualités :: Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

A mi-chemin entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, la gare routière de Boromo, capitale des Balé, connaît un développement prodigieux des affaires ; ce qui n’est pas sans conséquences sur les bonnes mœurs et la quiétude des foyers.

Gare routière de Boromo, il est 21h (TU) ce 20 août 2009. Un bus vient de se garer et comme une grappe de mouches, des vendeuses s’abattent sur les passagers. Parmi elles, il y en a une, particulièrement sexy, Mamounata Sanfo que nous suivons depuis le matin. A 18 ans, elle affiche un t-shirt très moulant, un jean qui montre ses formes avantageuses. D’un signe, un client l’appelle. A deux, ils s’éloignent dans l’obscurité... Cette scène justifie ces propos de la directrice provinciale de l’Action sociale des Balé, Aïssata Traoré/Karambiri : « Pour certaines de nos jeunes filles, à une certaine heure, porter les assiettes, c’est du vernis qui couvre une autre réalité, notamment la prostitution occasionnelle, semi-professionnelle ».

L’ambiance d’une nuit, le 20 août 2009, à la gare de Boromo de 21 heures à 2 heures et demie du matin permet de se faire une idée sur la situation. A toutes les heures, l’on croise des mineurs et des jeunes filles avec en main de petites assiettes contenant du sésame, couramment appelé « bènè » en langue nationale dioula. Cette nuit-là, Sali Traoré qui était là depuis le matin se trouvait aussi à la gare après 21 heures toujours en train de vendre ses oignons. A la question de savoir si les filles ne profitaient pas de leur petit commerce pour se prostituer, Mlle Traoré répond : « c’est un métier. Pourquoi ce n’est pas bien ? A Ouagadougou là - bas, les gens ne le font-ils pas » ? Il est 21 heures et demie, les cars des différentes compagnies font escale. Des femmes et/ou des filles - mères, enfants au dos et des jeunes filles prennent d’assaut les passagers. Après le départ des cars, Aïcha Sanfo, une fille d’environ 17 ans tourne encore à la gare, son assiette de sésame sur la tête.

Une recette de 3000 FCFA la nuit

Un signe a suffi pour que Aïcha Sanfo accourt. Interrogée sur son chiffre d’affaires par nuit, elle confie qu’il lui arrive d’encaisser 3000 FCFA. Mais elle précise qu’elle n’est pas en quête de garçons. Cependant, Aïcha Sanfo reconnaît que certaines filles se livrent aux conducteurs des véhicules poids lourds qui passent les nuits à Boromo.

Un peu plus tard, autour de 23 heures, Karidja Sanogo et sa fille, Awa Traoré, vendent encore du pain et des sandwichs. Awa Traoré a environ 18 ans et porte un enfant au dos. Es-tu mariée ? Elle répond par la négative en souriant.
Aux alentours de minuit, les derniers cars commencent à faire leur entrée à la gare de Boromo. Des femmes, leurs enfants au dos, des mendiants, des mères de jumeaux sont toujours là pour accueillir les voyageurs. A cette heure de la nuit, il y a des spectacles qui donnent envie de pleurer. Des mamans couchent leurs bébés endormis tous seuls dans les couloirs de la gare pour aller chercher de l’argent. Autour d’une heure et demie du matin, Raïmatou Banworo était toujours assise devant une table de poulets. « Je remplace ma tante qui est à la maison. Cette nuit, j’ai vendu quatre poulets », dit-elle. Mlle Banworo raconte qu’il y a de la tentation à la gare de Boromo. « Une fois, je vendais des poulets ici. Deux jeunes sont arrivés dans un véhicule et m’ont dit de venir monter pour qu’on parte quelque part.

Ils m’ont dit de donner mon prix. Mais j’ai refusé », confie-t-elle. Selon Raïmatou Banworo, les filles de Boromo ont une mauvaise réputation et elles refusent le plus souvent de dire d’où elles viennent de peur d’être jugées. Ce 20 août 2009, le dernier car, en provenance de Ouagadougou pour Bobo, est arrivé à Boromo à 1 heure 40 minutes. Des braves dames et des jeunes filles étaient toujours là, stoïques et enthousiastes, pour vendre. Ce n’est qu’autour de 2 heures et dix minutes du matin que certaines ont commencé à rentrer chez elles. D’autres se sont recroquevillées près de leurs marchandises à l’image de Bintou Dramé venue de Siby à une quinzaine de kilomètres de Boromo pour vendre du poulet rôti. Ces femmes, mariées ou non, dorment à la gare en dépit des problèmes d’insécurité de tous ordres. Ainsi, à partir de deux heures vingt minutes, la gare de Boromo a commencé à se vider progressivement de son monde. Les mendiants et autres enfants de la rue ont retrouvé leurs dortoirs dans les recoins de l’auto-gare. Les fous qui étaient peu visibles se sont transformés en maîtres des lieux.

Le poumon économique de Boromo

« D’un côté, l’auto-gare rapporte économiquement. Mais en faisant une évaluation, on se rend compte que l’infrastructure cause plus de problèmes qu’elle n’en résout », déplore la directrice provinciale du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) des Balé, Aïssata Traoré/Karambiri. Et le maire de la commune, Karim Guira de déclarer : « Grâce à l’infrastructure, l’économie bouge à Boromo ». Justement, la mairie de Boromo tire abondamment profit des aménagements liés à la gare. Elle engrange 1 383 000 FCFA par mois soit 17 961 000 FCFA par an. Chaque compagnie de transport, qui a un guichet à la gare de Boromo, paie 55 000 FCFA par mois dont 10 000 FCFA pour la location et 45 000 FCFA comme droit de stationnement. Après avoir livré les chiffres ci-dessus, le comptable de la mairie de Boromo, Evariste Go, note qu’il existe des charges liées à la gestion de la gare.

Selon lui, la mairie débourse 1 800 000 FCFA l’an pour les salaires d’un gardien et de deux surveillants de barrières, 1 800 000 FCFA l’an pour l’électricité et un million de FCFA par an comme frais d’entretien du bâtiment. Au-delà de tout, le maire de Boromo pense que sa structure peut encaisser davantage si elle s’organise mieux. Cette organisation s’impose. En effet, l’infrastructure est à une centaine de mètres d’une station d’essence. Entre les feux attisés en permanence par des vendeuses de poulets rôtis et les cars qui arrivent bien chauds à la gare, un incendie peut se produire. M. Go souligne que les installations de la gare sont dépourvues d’extincteurs. En plus, il n’y a pas de brigade de sapeurs-pompiers dans cette ville à mi-chemin entre la capitale politique, Ouagadougou et la capitale économique, Bobo-Dioulasso. Mais tout compte fait, les affaires marchent. « Si vous arrivez à la gare de Boromo, les femmes sont très actives. Elles constituent la cheville ouvrière de l’activité commerciale », souligne madame Traoré. Awa Guira, vendeuse d’oignons confirme : « il y a des jours, quand ça marche, j’encaisse 10 000 FCFA ». Sali Traoré est aussi commerçante d’oignons à la gare de Boromo. « C’est à la fin du mois que ça marche bien. A cette période, il arrive que je récolte 15 000 FCFA par jour », révèle- t- elle.

« Toutes les formes de prostitution sont développées à Boromo »

Bintou Dramé, elle, est vendeuse de poulets et anarchiquement installée comme tant d’autres personnes à l’auto-gare de Boromo. « Par jour, je peux vendre 35 à 40 poulets ». Les prix des gallinacés sont compris entre 1500 et 2000 FCFA. Chantal Bicko, une autre vendeuse de poulets rôtis à la gare de Boromo ne se plaint pas du tout. « Je peux vendre 60 à 80 poulets en fin de mois. Pendant les autres périodes, j’écoule 40 poulets par jour », confie-t-elle.

Les affaires sont florissantes chez les femmes comme chez les quelques hommes de la gare de Boromo. Le boucher Sambo Dicko se confie : « je peux vendre trois moutons par jour quand tout tourne bien ».Les gérants de latrine à l’auto-gare de Boromo se frottent également les mains. A l’arrivée de chaque car, les passagers s’y précipitent et l’on y aperçoit souvent des rangs. L’un des gérants a indiqué que par jour, il peut encaisser 5000 à 6000 FCFA, à raison de 25 FCFA le service. Mais il déplore l’exigence démesurée de certains clients : « il y a des gens qui rentrent se soulager et refusent de payer estimant que nos toilettes sont sales ». Ces clients n’ont pas tout à fait tort car malgré les efforts pour tenir les lieux propres, un tour à l’intérieur de ces latrines ne donne pas envie d’y retourner. A une distance de dix mètres, des odeurs nauséabondes « accueillent » souvent les usagers.
Après 72 heures dans la commune de Boromo (du 18 au 21 août 2009), l’on découvre que la gare routière de la ville génère un concentré de problèmes sociaux. Le maire de Boromo, Karim Guira le reconnaît. « Nous constatons qu’avec les multiples rencontres, beaucoup de jeunes femmes et de jeunes filles tombent enceinte. Et comme la plupart de ces gens ne sont pas protégés, il y a le problème de SIDA que nous déplorons à Boromo. A quoi sert l’argent s’il est utilisé uniquement à soigner les gens ? Nous reculons », soutient, impuissant, M. Guira.

Il trouve que c’est regrettable car la ville de Boromo a une prévalence de SIDA élevée due au fait que la cité accueille toutes sortes de voyageurs. Le phénomène préoccupe les uns et les autres même si l’on se réserve de communiquer les chiffres exacts concernant la prévalence du SIDA à Boromo. La directrice provinciale du MASSN des Balé, Aïssata Traoré/Karambiri parle des effets pervers de la gare de Boromo avec émotion. « J’ai le regret de le dire, mais toutes les formes de prostitution sont développées à Boromo. Toutes les filles ne sont pas comme ça. Cependant, celles qui veulent accroître rapidement leur gain utilisent des méthodes peu recommandables. Quand elles quittent la maison afin d’aller vendre leur sésame ou leur gâteau, c’est pour des rendez-vous avec des hommes ». Et Mme Traoré de poursuivre dans la description des méthodes de prostitution usitées par certaines filles à la gare : « Boromo est à deux heures de route de Bobo-Dioulasso et deux heures et demie de Ouagadougou. Les hommes embarquent certaines filles la nuit pour ces villes et elles reviennent le lendemain matin comme si rien ne s’était passé. Imaginez si l’une d’elle, par ce biais, tombe enceinte ! Elle va accuser qui ? ».

« Elles accouchent et jettent l’enfant »

« Souvent, des femmes mariées n’arrivent pas à dire qui est l’auteur de leur grossesse. Elles accouchent et jettent l’enfant », déplore Mme Traoré. Elle confie que la section de son service qui enregistre plus de cas chaque semaine est celle de l’enfance. « Soit la femme y vient car la grossesse n’est pas reconnue, soit on y vient pour une pension alimentaire », dit-elle.

En 2008, la direction provinciale de l’Action sociale des Balé a géré 24 dossiers de pension alimentaire, cinq dossiers de recherche de paternité, 15 cas de conflits conjugaux, huit cas de grossesses contestées, 36 dossiers d’enfants victimes de traite et 64 cas d’enfants en danger moral pris en charge. Quant à l’année en cours, de janvier à mai 2009, la direction provinciale de l’Action sociale des Balé a traité huit cas de pension alimentaire, huit dossiers de conflits conjugaux, quatre cas de paternité contestée, cinq cas d’abandon de domicile et trois cas de garde d’enfant. Quatre dossiers ont été référés au TGI de Boromo à savoir deux cas de paternité contestée et deux cas de conflits conjugaux. En ce qui concerne les enfants en danger moral, Mme Traoré et ses collaborateurs prennent en charge 22 cas et 28 enfants victimes de traite. « Il y a des enfants qui sont conçus à la gare, qui sont nés à la gare, qui y grandissent dans l’éducation de la rue », fait observer Aïssata Traoré/Karambiri. Elle s’explique : « Être conçu à la gare veut dire : depuis la grossesse, l’enfant est à la gare avec la maman. Dès qu’elle accouche et quitte l’hôpital, le lendemain, elle est à la gare. Bébé, il est sous la table de sa maman. Il grandit là-bas, il y apprend à aller à quatre pattes, il marche à la gare et de là-bas. Il ne peut même pas aller à l’école car son milieu naturel, c’est la gare ».

Un avenir incertain pour les enfants

Le directeur provincial de l’Enseignement de base (DPEBA) des Balé, Idrissa Ouédraogo confirme les propos de Mme Traoré. Selon M. Ouédraogo, « pour certains élèves, avoir 200 FCFA à la gare vaut mieux que rester à l’école ». Les abandons des élèves sont surtout liés à la gare où ils passent tout le temps pour avoir de l’argent et de quoi manger. Chiffres à l’appui, M. Ouédraogo fait l’état des lieux : « Boromo a enregistré 22,4% de taux de redoublement en 2007/2008 et nous avons un taux d’abandon supérieur à 10% par an ». Idrissa Ouédraogo signale que même pendant les cours, les élèves vendent pour assurer leurs études et cela se ressent sur leur rendement scolaire.

Selon les statistiques de la DPEBA des Balé, la ville de Boromo est classée dernier au CEP session 2009 dans la province avec un taux de succès de 63,94. Le lycée provincial de Boromo (LPB) n’échappe pas aux conséquences négatives de la gare. « Il est ressorti lors d’un conseil des classes que certaines filles font du commerce pendant la recréation et parfois dans les classes », a indiqué le proviseur du LPB, Ousmane Fao. « On a constaté qu’un certain nombre de nos élèves, dès qu’elles quittent les cours, vont directement à la gare. J’ai rencontré un jour mon élève de 6e dans les environs d’une heure du matin à la gare. Le résultat, en fin d’année, elle a été renvoyée », mentionne M. Fao. Pour lui, la gare de Boromo a un impact négatif sur l’éducation des élèves. Le proviseur du LPB est même préoccupé car son établissement enregistre de plus en plus des cas de grossesses. « En mai 2008, nous avons dénombré 22 grossesses. Et c’est toujours la petite tranche de jeunes filles des classes de 6e, 5e et 4e qui est concernée », révèle M. Fao.

Le pouvoir des pagnes à Boromo

Selon la directrice provinciale de l’Action sociale des Balé, « beaucoup d’hommes se plaignent d’être abandonnés par leurs femmes qui ne voient que l’activité commerciale à la gare routière de Boromo ». Ainsi, dit-elle, il y a des conflits conjugaux qu’ils essaient de gérer à travers des conseils. Mme Traoré de l’Action sociale des Balé est embarrassée par les cas de conflits conjugaux : « Nous ne pouvons pas interdire aux femmes de chercher leur argent.

Quand vous les écoutez, vous ne pouvez pas les condamner. Si une femme vient vous dire que c’est elle qui fait tout à la maison et le rôle de l’homme se limite seulement au devoir conjugal, vous faites quoi » ? Ne sachant que faire, Aïssata Traoré/Karambiri et ses collègues disent procéder à la sensibilisation des femmes pour leur faire comprendre que l’abandon du foyer peut amener d’autres problèmes car le chef de famille, à force de se sentir seul, peut s’intéresser à d’autres femmes. En tous les cas, à l’auto-gare de Boromo, les femmes se tapent la poitrine pour dire que ce sont elles qui gèrent les foyers grâce à leurs revenus. Awa Guira le dit avec plaisir : « ce sont les femmes qui vendent à la gare qui nourrissent leurs hommes. Nous gagnons de l’argent, mais les dépenses de la famille nous dépassent ».

En plus, il n’y a aucun contrôle pour empêcher les enfants d’accéder à la gare à des heures indues. Des actions précédemment entreprises dans ce sens ont échoué, avoue-t-on impuissamment. « Tard dans la nuit, il y a trop de mineurs à la gare de Boromo. Ce qui fait que la délinquance juvénile est développée », note la directrice provinciale de l’Action sociale des Balé. Tout cela est une conséquence de la mauvaise organisation de l’activité commerciale à l’auto-gare de Boromo, indique Mme Traoré. Les femmes qui ont des hangars et des boutiques sont sur place et sont moins nombreuses que les commerçantes ambulantes qui ne paient ni taxes ni frais de location des hangars. Awa Guira, vendeuse d’oignons dans son hangar, est remontée contre les commerçantes ambulantes qui sèment la pagaille. « Nous qui avons les hangars, nous payons à la mairie 1500 FCFA par mois pour la location et 16 000 FCFA l’an comme frais de patente. Celles qui n’ont pas de hangars assaillent les clients alors qu’elles ne paient rien. Elles font que nos affaires ne prospèrent pas », dénonce-t-elle. Pour le comptable de la mairie de Boromo, Evariste Go, il est temps de trouver une solution à ce désordre car « celles qui vendent le sésame n’apparaissent nulle part sur les registres. Ce qui veut dire qu’elles ne paient rien à la mairie ». Mais comment combattre le désordre à la gare de Boromo ?

De la débâcle des vigiles

La mairie avait embauché des vigiles à cet effet, mais très vite, leur boulot a tourné en de batailles rangées avec les vendeuses de la gare. Et le chef de gare de TCV à Boromo, Batiébo Mougoua d’expliquer : « Six vigiles étaient venus de Ouagadougou pour mettre de l’ordre à la gare. Mais à force de faire des bagarres avec les femmes, ils ont fui. A Boromo, si tu as vu, il ne faut pas parler. Moi, je cherche à manger, donc pardon, je ne veux plus parler ». Selon Sali Traoré, vendeuse d’oignons à la gare, c’est parce que les vigiles frappaient les femmes que celles-ci se sont révoltées. Elle aussi a prévenu : « Il faut voir Boromo et laisser ». Chantal Bicko, vendeuse de poulets rôtis, pense que même le maire de Boromo ne peut rien contre le désordre. « Nous, nous voulons les vigiles, mais il y a des femmes qui n’en veulent pas. Surtout celles qui n’ont pas de hangar », dit-elle. Mariam Touré/Guira dite « Mariam députée » est la présidente de l’Association des vendeuses à la gare de Boromo. Elle hésite à parler. Et l’intéressée de dire juste quelques mots : « je ne me sens plus concernée par les affaires de la gare de Boromo. Les femmes ont failli me frapper sous prétexte que j’ai manigancé pour faire venir des vigiles ». Le maire de Boromo est au courant du désordre à l’auto-gare.

« C’est une réalité. Le cas des gens qui rentrent de gauche à droite à la gare nous préoccupe. Les femmes qui paient les loyers et les taxes ont raison de se plaindre. C’est à cause de cela qu’on avait fait venir les vigiles pour mettre un peu d’ordre ». Le motif réel du départ des vigiles de Boromo, selon le comptable de la mairie, M. Go, est « qu’après les trois premiers mois, ils n’étaient plus efficaces car les filles de la gare se seraient livrées à eux afin de les maîtriser, d’où la rupture du contrat avec la mairie ». Malgré tout, le maire affirme qu’il n’est pas resté les bras croisés face à la situation. « Je fais de mon mieux. Nous réfléchissons à une alternative », dit-il. Comme palliatif, le maire a fait cas d’un nouveau recrutement de policiers municipaux à Boromo : « en 2008, nous avons essayé, mais les résultats n’ont pas comblé nos attentes.
Parmi tous les candidats, il y a eu un seul qui a eu la moyenne. Aussi, il y a des gens qui voulaient passer par d’autres portes pour se faire recruter. Comme j’avais les notes, j’ai annulé le recrutement ». En attendant, le désordre se poursuit à la gare de Boromo…

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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