Actualités :: Comportements périlleux des taximen : On pourrait aussi le payer très cher un (...)

Arrêts et départs intempestifs. Non respect des feux tricolores. Slaloms pour attraper le prochain client qui attend. Virages sans signalement. Transport de personnes et de bagages dans des conditions dangereuses. Ce sont autant d’infractions qui peuvent être mentionnées chaque jour dans les procès-verbaux (P.V) d’interpellation des taximen dans la ville de Ouagadougou. Il faut ajouter à cela les injures grossières à l’endroit d’autres usagers.

Pourtant, rarement sinon jamais, ils sont arrêtés par un policier pour ces comportements. En dehors des contrôles de la régularité de documents du véhicule que la police fait de temps à autre, ce sont plutôt les taximen qui dictent leurs lois dans les rues de Ouaga. Et avec quels risques pour les autres usagers ? Ils sont nombreux, ceux qui tombent en pleine circulation à cause des manœuvres d’un taxi. Des accidents de gravité variable où sont impliqués des taxis, sont légion. Ces accidents concernent aussi bien les taxis avec d’autres véhicules automobiles que des taxis avec des motocyclettes, voire des piétons.

Un exemple pour édifier tout le monde. Un taxi marque un arrêt au feu tricolore devant d’autres usagers de la route qui sont soit à moto, soit en voiture. Lorsque le feu passe au vert, le taxi, à peine engagé s’arrête brusquement parce qu’il y a un client. Il y a des fois où le taximan, pendant qu’il est arrêté au feu tricolore manifeste son intention de tourner à gauche par exemple ; il clignote dans ce sens alors. Mais dès que le feu passe au vert, le chauffeur se ravise et se lance dans le sens opposé. Il met ses clignotants en conséquence in extremis. Dans tous les cas, le désagrément pour ne pas dire les accidents sont inévitables derrière lui. Les autres feront ce qu’ils peuvent pour éviter les accrochages. Il ne faudra surtout pas s’aviser à reprocher à un chauffeur de taxi sa mauvaise conduite sur la route. Avec cette explication que c’est comme cela que lui aussi trouve sa pitance, il a bonne conscience, il vous traitera de tous les noms, proférera des insultes obscènes, menacera d’en venir aux mains, sinon à la machette.

On raconte que chaque chauffeur de taxi cache dans sa voiture une machette qu’il peut sortir en cas de litige avec quelqu’un. A Ouagadougou, « le chercher pour donner à la bouche », entendez par là le souci d’assurer la pitance quotidienne est devenu un prétexte pour justifier des comportements déviants et l’incivisme notoire de certains citadins. Des comportements qui exposent tout le monde à des dangers graves. Il y a aussi cette mentalité à maintenir certaines traditions en dépit des périls qu’elles comportent. Des sinistres comme l’incendie du marché Rood Woko sont passés par là. Et dans le cas des inondations du 1er septembre, certaines personnes auraient pu éviter leur triste sort si elles ne s’étaient pas entêtées à s’installer dans des bas-fonds ou à proximité immédiate des barrages. Il y en a qui brandissaient l’argument, très souvent usité qu’ils ne peuvent pas se séparer des cours où ils sont nés. Pour ce qui est des mauvais comportements des taximen à Ouagadougou, il importe d’appeler ces derniers au civisme et au respect de la vie des autres. Il convient également que les différents usagers des taxis soient plus raisonnables. Ils devraient choisir des endroits plus indiqués pour arrêter un taxi.

Les gens sont souvent plus préoccupés à stopper un taxi sans se soucier des précautions à prendre par le véhicule pour stationner là où ils se trouvent. Les services compétents de la mairie devraient déterminer, comme ils l’ont fait pour les bus des points d’arrêt pour les taxis ; surtout au centre ville. Ça ne devrait pas être compliqué à faire respecter. Tout taxi pris en flagrant délit de stationnement en dehors de ces points devrait être verbalisé. Des points de stationnement comme celui du grand marché ont déjà leur avantage aussi bien pour les taximen que pour les usagers. Une fois encore, il ne faut pas attendre que quelque chose de très grave se produise pour prendre des mesures. Et sans être un oiseau de mauvais augure, dans l’enfer que ne cesse de devenir la circulation à Ouagadougou, le pire pourrait arriver si on ne se penche déjà sur une recherche de solutions. Les solutions ne sauraient être seulement la construction des échangeurs tout en oubliant des choses comme l’élargissement de certaines voies ou le bitumage d’autres. Quant aux taximen ; il ne faudra pas que dans « le chercher pour donner à la bouche », il arrive qu’ « on enlève des nez ».

Samba Bila

L’Indépendant

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