Actualités :: Inondations du 1er septembre : Le MPS/PF accuse à tout vent
Le Président du MPS/PF, le Dr. Pargui Emile PARE

Suite à la pluie diluvienne du 01/09/2009 qui s’est abattue sur notre pays et plus particulièrement sur la ville de Ouagadougou (la capitale) notre peuple, singulièrement les populations laborieuses de Ouagadougou et ses environs, vit depuis quelques jours un de ses moments les plus difficiles, les plus dramatiques et les plus douloureux ; moment qui interpelle et les gouvernants, les forces politiques et les forces de la société civile.
Le MPS/Parti Fédéral, parti socialiste, parti d’opposition, parti de lutte pour l’amélioration des conditions de vie des couches laborieuses, ne peut rester indifférent face à cette situation.

Il voudrait avant tout propos adresser ses condoléances à toutes les familles qui ont perdu un des leurs, manifester sa solidarité sincère à l’endroit de tous nos compatriotes qui ont subi des accidents, perdu des biens (bâtiments, matériels d’équipement ,de maison, matériels roulants et matériels divers) lors de cet événement.
Il voudrait aussi saluer la solidarité extraordinaire de tous nos compatriotes qui de façon naturelle, spontanée et rapide sont allés au secours de ceux des leurs qui étaient en danger.

Il salut enfin l’extraordinaire rôle joué par la presse pour contraindre nos gouvernants à sortir de leur sommeil (habitués qu’ils sont !!!).
Les événements du 01/09/09 : inondation de presque toute la capitale, inondation des services sociaux et administratifs tel que l’ Hôpital national Yalgado Ouédraogo, les services des transports, l’UEMOA, les banques etc ; destruction de nombreux édifices privés et administratifs, surtout aux abords des barrages et des caniveaux ; destruction massives des habitats surtout celles construites en terre dans les quartiers tant centraux que périphériques de Ouagadougou ; environ 150 000 personnes sans abri, 08 morts ; ont fini de montrer à la communauté nationale et internationale le vrai visage, la vraie face de notre pays, de notre capitale en particulier :
Quel enseignement peut-on tirer de ces événements ? Nous ne devons pas à l’image du gouvernement nous contenter de nous attarder sur la “naturalité et l’exceptionnalité” de ces événements, et nous lamenter sur ses conséquences. Nous devons surtout situer la place de notre politique de développement.

1.Ces événements sont intervenus comme pour dire : voilà ou voici “le pays réel” “le Ouaga réel” ! une réponse cinglante aux dirigeants actuels de la IV ème République qui ne cessent de montrer à nos hôtes, Ouaga 2000, l’avenue Kwamé N’Krumah, l’avenue de la Présidence comme la vitrine de notre capitale, comme les indicateurs incontestés de notre développement, notre progrès vers le groupe des pays dits émergents.
Comment peut-on émerger dans l’immersion, dans les inondations permanentes (rappelons que la dernière inondation de la ville de Ouagadougou n’ est pas si loin), avec son corolaire de démunis, d’épidémies, de maladies hydriques, de parasitoses tel que le palu, de maladies de la promiscuité, de l’assainissement et de l’hygiène ?

2.Ces évènements sont venus mettre à nu les mauvais choix de nos gouvernants actuels (Blaise Compaoré, son gouvernement, son parti, le CDP et autres supporteurs !!!) en matière de priorité de développement et d’urbanisation en particulier.
Nous avions suivi les déclarations et engagements du maire et du ministre de l’Action sociale lors de la dernière inondation à l’adresse de ceux qui étaient installés dans les zones inondables, riverains des barrages et détenteurs de PUH il n’y a pas deux ans. Ces sinistrés d’alors sont restés sur place jusqu’à être inondés encore cette année, sinon jusqu’ à tout perdre. Le responsable de cette situation, ce ne sont pas les éléments de la nature : c’est le gouvernement de la IVème République.

3. Ils sont venus comme pour dire au président Compaoré et à ses lieutenants : où est ”le progrès continu pour une société d’espérance”, tant clamé depuis des années ,voire des décennies ?

4.Ils sont venus pour montrer les erreurs techniques sciemment ou inconsciemment posées dans la gestion de l’ urbanisation de la ville de Ouagadougou : le réseau hydrographique , le lit des cours d’ eau est modifié et rétréci par des édifices construits sans projection prospective (les bâtiments de WATAM Kaiser et le stade René Monory ont rongé énormément le lit naturel du cours d’eau, d’où la violence du flot au niveau du pont et les conséquences sur l’infrastructure) etc.
5.Ces événements sont venus pour donner une réponse au gouvernement et à tous les bavards intellectuels qui s’étonnent ou nient le classement du PNUD (cette institution de haute crédibilité et de haute respectabilité) qui met chaque année notre pays “dernier” ou “avant dernier” ou “avant avant dernier” bref à la queue dans son classement sur le développement humain durable.

Notre parti a toujours fustigé le mauvais choix de Blaise Compaoré et de son gouvernement en matière de politique d’habitat et d’urbanisation.
Nous disons oui pour des échangeurs mais priorités d’abord à l’assainissement, à l’hygiène, aux caniveaux et aux canaux d’écoulements des eaux, à l’élargissement des routes et aux bitumages des routes et rues, à l’accès à l’habitat décent pour les populations (et non pour les dignitaires seulement).

A quoi servent des échangeurs qui ont de la peine à voir circuler sur eux, cinq (5) véhicules en file indienne ou un aéroport grandiose qui ne verra atterrir que 3 avions par jour ? Ceci dans un pays pauvre comme le notre ou les moyens de locomotions essentiels majoritaires sont la bicyclette, la motocyclette, les charrettes et les pieds ?
6.Les événements sont venus aussi mettre à nu les limites de notre politique de décentralisation qui se mène depuis déjà 15 ans sous la direction du CDP parti au pouvoir :
- l’absence d’un plan, d’un schéma directeur clair de développement de nos communes
- l’inefficacité de nos structures dirigeantes des communes (des conseils municipaux pléthoriques composés d’hommes et de femmes qui ont une faible perception de leur rôle et de leur mission envers le peuple mandant résultat d’une politique erroné du “touk guili”
Les événements sont venus enfin révéler l’inefficacité de notre politique nationale de secours d’urgence en cas de catastrophe :
- une absence pratique de plan
- une confusion dans le rôle de commandement
- une insuffisance criante de ressources humaines, matérielles et financières
(quarante huit heures après les évènements, les secours d’ urgences n’ont pu distribuer que : une natte pour deux selon les sites ; un quart de pain sans sardine par personne adulte ; un quart de pain avec sardine par enfant).
- etc.

Gouverner c’est prévoir : Prévoir c’est prévoir le prévu et l’imprévu

C’est pourquoi le MPS/Parti Fédéral face à la situation actuelle de sinistre exige du gouvernement :
1.la prise de mesures idoines pour la prise en charge immédiate des personnes sinistrées (logement, santé, alimentation, scolarisation des enfants etc.)
2.la création et la gestion transparente d’un Fonds d’appui ou d’aide aux sinistrés (FAS) du 1er septembre 2009.
3.la mise à la disposition et à la critique de l’opinion du plan ou schéma directeur d’urbanisation de la ville de Ouagadougou
4.la prise de mesures en vue de soumettre à l’Assemblée Nationale, l’adoption des divers plans nationaux et régionaux de développement conformément à l’article101 de notre constitution.
En tout état de cause, le MPS/Parti Fédéral entend suivre l’évolution de la situation actuelle et invite aussi toutes les forces politiques et de la société civile de progrès à en faire de même afin de garder une pression permanente sur le gouvernement pour qu’il joue le rôle qui est le sien.

Ouagadougou le 02/09/2009

Pour le Secrétariat Permanent : Le Président

Dr. Pargui Emile PARE

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