Actualités :: Licenciement des 266 agents contractuels : “Le projet funeste du ministre (...)

Le 31 décembre 2009 est la date butoir de la mise à terme du contrat qui lie la Direction générale des Routes (DGR) à 266 agents de la maison. Dans l’écrit qui suit, le syndicat des travailleurs des travaux publics , du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA) dénonce cette attitude des autorités du ministère des Infrastructures qui, en lieu et place de la régularisation de la situation administrative des agents, préfèrent recruter des bureaux privés de contrôle.

“L’adoption du Programme d’ajustement structurel (PAS) dans les années 1990 par le gouvernement burkinabè a entraîné le redéploiement de plus d’une centaine d’agents du ministère en charge des Infrastructures en 1992. Dès lors, la Fonction publique a décidé de ne mettre l’accent, en termes de recrutement de personnel, que sur les ministères des Finances, de la Santé, de l’Enseignement de base ; et de la Sécurité.

Confronté donc à un manque crucial de personnel (départs massifs à la retraite) pour l’exécution de ses missions, le ministère s’est vu obligé de recruter du personnel contractuel ; dont les salaires étaient pris en compte dans son budget de fonctionnement. A la création du FER-B en 2008 ; la sous-section syndicale tirait la sonnette d’alarme sur la situation administrative des agents contractuels, vu que dans les conventions du FER-B il n’était pas prévu la prise en compte des salaires des contractuels.

Dès le 03 octobre 2007, sous le précédent ministre des Infrastructures, le SYTTPBHA déposait une plate-forme revendicative où la question des contractuels était évoquée. Par la suite, en 2008, avec l’arrivée de l’actuel ministre des Infrastructures et du Développement (MID), et à la demande de celui-ci, le syndicat a procédé à la relecture de sa plate-forme et à son dépôt le 26 mars de la même année auprès de son cabinet. Notre syndicat évoquait, à nouveau, la question des contractuels à travers une revendication de “la régularisation de la situation administrative des agents contractuels du MID, à compter de la date de leur première embauche, et le paiement régulier de leurs salaires”.

Dans sa réponse par lettre N°2009-0073/MID/SG/DRH du 22 avril 2009 à notre plate-forme, le ministre disait, à propos de la situation des contractuels, ceci : “Il convient de préciser que le cabinet se préoccupe du paiement régulier des salaires des agents contractuels de la direction générale des Routes, c’est-à-dire que les démarches qui ont été entreprises l’année dernière permettent de supporter ces salaires pour l’année 2009.

Lors des débats pour la confection du budget de l’année 2010, la question sera à nouveau posée. A l’heure actuelle, le retard constaté est lié aux procédures de la dépense publique. Cependant, les dispositions ont été mises en œuvre sur mes instructions afin de trouver une solution rapide à cette situation.

Quant à la question de leur intégration à la Fonction publique, elle sera traitée au cours de l’année en liaison avec la mise en place des agences routières”. Mais voilà que, contre toute attente et à notre grande surprise, le vendredi 7 août 2009 (soit seulement 2 jours après le 49e anniversaire de l’Indépendance de notre pays), lors d’une Assemblée générale du personnel contractuel convoquée par le directeur général des Routes, Sibiri Ouattara, assisté du directeur des Ressources humaines, du directeur de l’Entretien routier et de la directrice du Contrôle interne, les travailleurs s’entendront dire par le directeur des Ressources humaines du MID qu’à compter du 31 décembre 2009, il sera mis fin au contrat de l’ensemble du personnel contractuel de la DGR, c’est-à-dire 266 agents, toutes catégories confondues.

Selon le DGH, la raison officielle invoquée par les autorités pour justifier ce licenciement collectif est le refus du ministère des Finances de prendre désormais en charge les salaires desdits agents. Comme un séisme, ce projet funeste de licenciement a créé la désolation et le désarroi chez les agents contractuels du MID, d’autant plus qu’il signifie, du même coup, le rejet, de fait, de leur intégration dans la Fonction publique.

Cette attitude des autorités paraît curieuse dans la mesure où l’on sait qu’à la date du 02 mai 2008 le MID, par lettre N°2008-0173/MID/CAB adressée au DGR, faisait cas des difficultés, en termes de ressources humaines, pour faire face aux besoins des différents chantiers en cours et en projet. Il proposait d’ailleurs dans la même correspondance comme solution palliative à cette insuffisance le recrutement de bureaux privés de contrôle.

Comment se fait-il alors que l’on veuille, à présent, se séparer des 266 agents ? Convaincu lui-même que cette mesure va inévitablement entraîner un drame social et humain, le directeur général des Routes a procédé au recrutement d’un psychologue pour assister les agents contractuels afin, pense-t-il sans doute, de les aider à faire face à cette redoutable épreuve en perspective. Quel cynisme !

Du reste, les travailleurs ont rejeté catégoriquement cette forme d’assistance qui frise la tragi-comédie, voire le mépris. Face à cette grave situation qui menace les contractuels du MID et leurs familles respectives, les sous-sections SYTTPBHA du MID tiennent, par la présente déclaration, à prendre l’opinion publique à témoin et se réservent le droit d’entreprendre toute forme de lutte pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative, à laquelle ils restent très attachés : la régularisation pure et simple de la situation administrative des contractuels du MID.

Au demeurant, ils se démarquent résolument de ce projet criminel consistant à les amener à accepter ce suicide collectif. Aussi, et pour éviter une dangereuse dégradation de la situation au MID, ils demandent avec insistance aux autorités de tutelle un réexamen sérieux de leur situation.

L’Observateur Paalga

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