Actualités :: REMANIEMENT DU CALENDRIER UNIVERSITAIRE : Le SYNADEC prend acte

Dans la déclaration ci-dessous, le Syndicat national des enseignants-chercheurs dit prendre acte de "l’imposition du calendrier universitaire".

Le 30 juin 2009, le SYNADEC déposait auprès du gouvernement un projet de protocole d’accord dans lequel il proposait une clause de sortie de crise prévoyant de la part du gouvernement la levée des sanctions prises à l’encontre des grévistes dans le cadre de la gestion de la crise.

En contrepartie, le SYNADEC s’engageait, avec l’ensemble de ses membres et dès la signature dudit protocole, à lever le mot d’ordre de grève et par conséquent à reprendre les activités pédagogiques en coordination avec les présidents d’université et les directeurs d’UFR, et à envisager avec ces derniers les modalités pratiques de rattrapage et d’achèvement de l’année universitaire 2008-2009. Le gouvernement ignora royalement la main tendue par le SYNADEC. A défaut d’un accord entre les parties, le SYNADEC, en levant son mot d’ordre de grève le 13 juillet 2009, a tout simplement décidé de reprendre les activités pédagogiques là où ses militants et sympathisants les avaient laissées et de respecter le calendrier universitaire tel qu’il avait été établi par le Conseil de formation et de vie universitaire (CFVU) du 17 décembre 2008. Le chef du gouvernement avait du reste considéré à travers ses points de presse des 8 et 11 juin 2009 que, d’après les renseignements qu’il détenait de ses services compétents, le mouvement de grève n’était suivi que de 60 enseignants-chercheurs sur 450 à Ouagadougou et de 22 sur 212 à Bobo Dioulasso.

Il avait, sur ces entrefaites, considéré que le mouvement social déclenché par le SYNADEC était marginal et n’affectait pas gravement le déroulement normal des activités pédagogiques dans les différentes universités. Du fait de l’introduction du système modulaire depuis la refondation, disait le gouvernement, il n’y avait aucune crainte quant à la conduite à son terme de l’année académique 2008-2009 qui du reste n’avait pas besoin d’être sauvée. Fort curieusement, le lundi 27 juillet, le Président de l’Université de Ouagadougou consultait les organisations syndicales au sujet de l’obligation d’un remaniement du calendrier universitaire en vue de rattraper et de sauver l’année universitaire 2008-2009.

Il demandait trois mois francs pour rattraper l’année. Reconnaissant que les textes accordent deux mois de vacances aux enseignants-chercheurs, il entendait respecter ce droit dans le projet du calendrier remanié. Mais devant la situation particulière, il propose de donner les deux mois de façon discontinue :
- le mois d’août 2009 sera la première période des vacances ;
- les mois de septembre, octobre et novembre seront consacrés au rattrapage et aux deux sessions d’examen ;
- le mois de décembre correspondra à la deuxième période des vacances ;
- la rentrée universitaire 2009-2010 débutera le 5 janvier 2010. De cette date au 31 juillet, nous aurons 28 semaines. Si l’on tient compte des exigences du CAMES, l’année peut être validée après 25 semaines d’activités pédagogiques. Avec les 28 semaines, une marge de manœuvre est possible pour terminer l’année en prévoyant la période de congé du deuxième trimestre.

En plus de la modification du calendrier universitaire, un appel est lancé par le Conseil scientifique de l’Université de Ouagadougou en ces termes : "Considérant la situation dans laquelle s’est trouvée l’Université de Ouagadougou entre le 8 avril 2009 et le 13 juillet 2009 ; Considérant le retard d’au moins trois (3) mois dans l’exécution du calendrier universitaire 2008-2009 ; Considérant l’inquiétude dans laquelle sont plongés les étudiants et étudiantes de l’Université de Ouagadougou face à l’incertitude de valider leur année universitaire ; Considérant que le Conseil scientifique propose un calendrier de rattrapage de l’année universitaire 2008-2009 ; Considérant l’implication forte du Conseil scientifique et son Comité ad hoc dans la recherche de solution à la crise universitaire appelle l’ensemble des membres de la communauté universitaire et notamment les enseignants-chercheurs à un esprit de sacrifice à l’occasion de la reprise des activités académique et pédagogique pour sauver l’année académique 2008-2009 sans compromettre l’année universitaire 2009-2010. Le Conseil scientifique sait compter sur l’engagement et le dévouement de tous et de chacun au respect strict de l’arrêté n0060 MESSRS/SG/UO/P du 30 juillet 2009 portant modification du calendrier universitaire 2008-2009."

Les accents alarmistes d’un tel appel tranchent avec l’assurance affichée par le chef du gouvernement et les autorités universitaires au plus fort du conflit social. Sans qu’on sache pourquoi, la sérénité affichée dans les multiples sorties médiatiques s’est muée en désarroi et l’on en vient à appeler à l’esprit de sacrifice pour sauver l’année 2008-2009 sans compromettre l’année 2009-2010. Comment expliquer que le mouvement social marginal sans effet notable sur le déroulement normal des activités pédagogiques parce qu’observé par 60 enseignants sur les 450 que comptent les universités de Ouagadougou et de Ouaga Il soit subitement devenu grave au point qu’un appel soit lancé à la communauté universitaire ? Comment se fait-il que la fanfaronnade d’hier se transforme en supplique aujourd’hui ? Une chose est sûre, il y a eu désinformation de l’opinion. On a voulu cacher la réalité aux parents d’étudiants tout en oubliant qu’en la matière, on ne peut, impunément, prendre des libertés avec la vérité.

Si ce n’est pas un mensonge d’état, ça y ressemble beaucoup

Les faits sont têtus, l’année 2008-2009 a bel et bien besoin d’être sauvée et pour cela, le calendrier remanié imposé par le Conseil de formation et de vie universitaire (CFVU) du 30 juillet 2009 en vue d’achever les enseignements et d’organiser deux sessions d’examen est irréalisable si l’on veut sauver l’année en conservant un minimum de morale et de rigueur dans la formation des étudiants. Dans tous les cas, il reste indiscutable que les prétendus 60 enseignants-chercheurs du mouvement marginal sont devenus indispensables au salut de l’année universitaire en cours, n’en déplaise aux manipulateurs de tous genres. Le SYNADEC prend tout simplement acte de l’imposition du calendrier universitaire et en appelle au strict respect de la déontologie et des textes en vigueur en matière de formation des étudiants.

Le Bureau national du SYNADEC

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