Actualités :: Demba FOFANA : "Je n’ai jamais rien demandé à Blaise pour moi-même"
Demba FOFANA

Demba FOFANA bien connu des lecteurs burkinabè avait décidé de ne plus accorder d’intervew, préférant des déclarations de presse qui touchent souvent à la politique, au social et au sport. Cependant, nous avons réussi à lui arracher une interview qui ne manque pas d’intérêt. En effet, dans l’entretien qui suit, il nous parle de ses relations avec le Président du Faso, de la sortie médiatique de Salif DIALLO, de l’alternance et de François COMPAORE..

Au lieu d’apporter la contradiction, certains préfèrent Vous êtes connu pour vos interventions à travers la presse. Pourquoi ce besoin répété de vous exprimer ?

Demba FOFANA (D.F) : Vous savez, ce que la presse m’a donné est inimaginable. Elle m’a aidé à me faire comprendre dans certaines situations difficiles sur lesquelles je ne veux pas revenir. Disons tout simplement que c’est l’envie de partager mes opinions, d’échanger, de discuter qui me pousse à écrire. Le débat public me paraît assez pauvre au Burkina surtout que culturellement on ne s’exprime pas beaucoup de façon générale. Particulièrement chez nos frères Mossis, la culture fait qu’on ne s’exprime pas beaucoup.

C’est un constat et non un jugement de valeur. Mes interventions visent donc à susciter le débat sur certaines questions, à donner mes points de vue quitte à ce qu’on m’apporte la contradiction. Malheureusement, ce n’est souvent pas le cas. Au lieu d’apporter la contradiction, certains préfèrent tomber dans la facilité, les insultes et la délation. Certains écrivent que je suis un griot du pouvoir ou tout simplement du Président du Faso, une personne à la recherche de poste ou d’argent. Moi Demba FOFANA ! Ma culture ne me le permet pas et puis quel poste et quel argent ? J’ai occupé de prestigieux et juteux postes et ce n’est pas à mon âge actuel que je vais rechercher la richesse par la courte échelle. Il s’agit simplement de susciter le débat et de partager des choses avec les autres.

Comment avez-vous fait la connaissance du chef de l’Etat, Blaise COMPAORE, pour qui vous semblez avoir une très haute opinion ?

D.F : C’est lorsque j’étais directeur de la CICA à Bobo (actuel CFAO) que j’ai fait sa connaissance. C’est le colonel Gneskoum COMPAORE, qui m’a présenté Blaise COMPAORE. J’étais à l’époque aussi vice-président du RCB. Il m’a alors dit qu’il y a un jeune officier à Bobo, qui joue au football et m’a alors demandé de voir comment on pouvait l’intégrer dans l’équipe. Voilà comment j’ai fait sa connaissance. S’agissant de l’opinion que j’ai de lui, il faut tout un livre pour en parler. Cependant, retenez qu’il est courageux, engagé, patriote et d’une simplicité extraordinaire.
Quand je vois des gens écrire que Blaise s’en fout de son peuple, qu’il ne se soucie pas de lui ; je dis que c’est archi-faux. Blaise m’a toujours convaincu sur l’essentiel malgré certaines insuffisances que je critique souvent d’ailleurs.

Mais je vous assure que Blaise ne dort pas. Quand j’étais à la SONABHY, à une certaine époque, comme représentant de la présidence, il m’appelait souvent pour voir comment on pouvait diminuer le prix de l’essence qui était de 300 F CFA. C’est pareille pour les prix du ticket de la SOTRACO dont je fus membre fondateur et membre du Conseil d’administration.
Ce sont des choses que les gens ne savent pas. C’est pourquoi, je me réfère toujours à cette citation de La ROCHEFOUCAULD : « La plus grande valeur de l’Homme est de faire sans témoin tout ce qu’on serait capable de faire devant tout le monde ».

Vous avez toujours soutenu qu’il demeure celui qu’il faut au Burkina à l’étape actuelle de notre processus démocratique. Dites-nous pourquoi ?

D.F : Bon, vous êtes jeune, c’est vrai mais vous êtes journaliste et vous connaissez ce pays. Je n’ai jamais dit qu’il est le plus intelligent, le meilleur, le seul qui peut diriger ce pays. Mais quand vous prenez le temps qu’il a fait au pouvoir, vous pensez qu’il l’aurait fait s’il n’était pas à la hauteur, s’il était nul et pas intelligent, s’il n’était pas quelqu’un qui écoute, qui fait attention aux autres, qui accepte parfois de reculer, de voir l’intérêt national en composant avec même ceux qui le traitent de tous les noms et dont certains sont aujourd’hui ses meilleurs collaborateurs…

Vous pensez que n’importe qui est capable de ça ? Malgré ses pouvoirs, il a fait des compromis souvent difficiles pour l’intérêt général.
Je dis et je le répète, en temps réel, Blaise est l’homme de la situation. Je ne dis pas que Blaise doit rester éternellement au pouvoir ce qui n’est même pas possible parce qu’il est un homme avec des limites intellectuelles et physiques. Il y a certaines choses que je ne peux pas dire ici. Mais pour l’essentiel il m’a prouvé qu’il est patriote et courageux, qu’il aime ce pays. Blaise n’est pas le méchant et le calculateur froid qu’on décrit parfois et croyez-moi, je sais de quoi je parle.

Qu’on dise encore que je suis un griot mais laissez-moi vous dire que personne ne peut me faire dire et écrire qu’il est ceci ou cela, bon ou mauvais, j’écris par conviction. Je ne peux pas être un griot à 60 ans. Je n’ai jamais rien demandé à Blaise pour moi-même quand bien même j’étais à la présidence. Ce n’est pas dans mon éducation. Même que je n’utilisais pas mon véhicule de fonction de la présidence à des fins personnelles. Le chauffeur me promenait et repartait avec le véhicule. Il fut un moment, avant l’installation de la SONABHY, où nous étions chargés de commander les hydrocarbures. Si on n’a pas profité de la situation ce n’est pas maintenant que je vais vouloir revenir pour m’enrichir. Blaise est un grand Monsieur et le livre que j’écris va le montrer. Je sais que l’histoire sera plus indulgente, plus reconnaissante à l’égard de Blaise que ceux qui prétendent aujourd’hui aimer ce pays et qui en réalité sont là plus pour eux-mêmes que pour l’intérêt général.

L’actualité politique nationale est dominée ces temps-ci par des questions de réformes de régime et d’alternance. Quelle est votre opinion sur ces questions ?

D.F : Vous savez, j’évite ce genre de questions parce que je ne suis pas un politique. Bon c’est vrai que oui je fais la politique tous les jours. Je me bats pour des jeunes en les aidant à créer des associations aussi bien ici à Ouaga, à Bobo qu’à l’intérieur du pays. On peut donc dire que je fais de la politique.

Quand je sors un CD sur Blaise ou que je donne par-ci par-là des conférences pour dire qui est Blaise, je fais la politique. Cependant, je ne fais pas dans les manœuvres politiciennes. S’agissant des réformes, il y a des institutions qui existent. C’est peut-être nécessaire de les renforcer afin d’améliorer leur fonctionnement. Même pour la dynamique de la démocratie, il faut parfois réformer. Mais je ne veux pas me jeter dans ce débat qui est un débat réservé d’abord aux professionnels de la politique. Et Blaise est très soucieux, très conscient et très préoccupé de la nécessité de renforcer et d’améliorer le fonctionnement de nos institutions. Blaise pense plus que vous et moi à l’après Blaise, car c’est un patriote qui aime son pays et son peuple.

Au lieu d’apporter la contradiction, certains préfèrent Parlant d’alternance, certaines personnes avancent que François COMPAORE veut succéder à son frère. Qu’en dites vous ?

D.F : Je vais être très franc avec vous. Je dis d’abord que je suis plus en contact avec Blaise qu’avec François COMPAORE. Mais je pense que pour François on manque d’indulgence. On le traite comme s’il était une personne sans valeur humaine. On a été vraiment très méchant envers lui. Il mérite mieux que le traitement qu’on lui administre au quotidien de façon injuste.
Je vous dis que François est un grand agro-économiste qui a fait des études à Niamey, à Abidjan et aux USA. Pour revenir à votre question, je dis que François ne m’a jamais dit qu’il veut être président après son frère et je ne l’ai jamais soupçonné. Et comme vous l’avez dit des gens soupçonnent cela. Quelqu’un m’a même donné 6 ou 7 signes selon lui qui démontrent la volonté de François de succéder à son frère. Il est véritablement au centre d’une polémique.

On se plaignait qu’il ne se montre pas, qu’il se cache et quand il va à l’USSU-BF comme président d’honneur, on dit aussi qu’il se montre trop et qu’il est en train de se positionner. Mais François COMPAORE est Burkinabè comme tous les autres Burkinabè. Il jouit jusqu’à preuve du contraire de ses droits civiques et est donc à même de se présenter à n’importe quelle élection. Veut-on qu’il lui soit interdit de le faire parce qu’il est COMPAORE ou le frère de Blaise ? En tout état de cause je ne crois pas que Blaise est en train de le positionner pour le remplacer. Je ne vois pas les manœuvres et les signes dont parlent certains qui prouveraient que François va succéder à son frère. Il faut signaler ici que François est vraiment courageux avec tout ce que l’on lui a fait autour du dossier David OUEDRAOGO. On a été trop dur avec lui. Mais je dis qu’il est vraiment valeureux ce garçon-là. On l’a vilipendé, traité de tout. Ce n’est pas une bête sauvage, un animal, mais c’est fou la façon dont il a été traité.

Vous avez été conseiller à la présidence du Faso. Quel était exactement votre rôle ?

D.F : Moi j’étais cadre dans le privé, mais depuis qu’on avait fait connaissance à Bobo, on n’avait pas coupé les relations. On se voyait toujours Blaise et moi et je suivais les choses notamment depuis le CSP1 puis le CSP 2.
Après 1987, les choses étaient assez difficiles. Je n’étais pas encore à la présidence, mais je faisais beaucoup de missions avec Blaise à l’époque. On allait un peu partout au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Guinée-Bissau, etc. A un certain moment, on a estimé qu’il fallait donc me détacher. J’ai donc été chargé de mission et après directeur du Bureau chargé des Relations publiques du président.

A l’époque, j’avais créé un lobby à Abidjan composé de jeunes directeurs. Il n’y avait pas encore d’institutions à l’époque et l’on jouait le rôle de certaines institutions. De 1987 à 1992, il n’y avait pas d’Assemblée nationale, de CES, etc. C’est Roch Marc Christian KABORE, en tant que ministre d’Etat, qui faisait office de 1er ministre. C’est mon bureau qui était assez spacieux qu’on a aménagé pour lui à la présidence quand, il est arrivé. On était tout en ces moments-là. On se substituait aux institutions. On voyageait avec le président, on s’alignait pour l’accueillir comme cela se fait aujourd’hui. Je fus par la suite aussi chargé de Communication et de diplomatie dans un comité que Ismaël DIALLO avait mis en place. J’ai fait un peu de tout quoi : animation, contact à l’extérieur, explications, représentation, etc.

Quelle analyse faites-vous du bilan des deux ans du gouvernement Tertius ZONGO ?

D.F : Je pense d’abord que Tertius ZONGO a été façonné par son passage aux USA. Il est pragmatique et va droit au but. Il a bien sûr suscité beaucoup d’espoir, mais je crois qu’il ne faut pas exagérer, on attend trop de lui. En deux (2) ans, il ne peut pas juguler la pauvreté, le chômage et autres. La France, l’Allemagne par exemple n’ont jamais eu de taux de chômage aussi fort qu’aujourd’hui ! Tertius essaie de faire du mieux qu’il peut avec toutes ses prérogatives. Il a été mis en confiance par Blaise qui lui laisse la latitude d’agir.
Mais en 2 ans, pour ce pays qu’il a retrouvé après un séjour aux USA, je pense qu’on attend trop de lui, on lui demande trop. Je pense qu’en 2 ans beaucoup de choses ont été faites même si tout n’est pas parfait et ne le sera d’ailleurs jamais. Il faut le soutenir et l’accompagner. On dit parfois que tous les ministres sont milliardaires pour faire croire que ce sont les détournements et autres.

Où trouvent-ils cet argent ? Ici au Burkina comment penser que les ministres sont milliardaires avec ce qu’ils gagnent ? Notre budget ne peut même pas se passer de l’aide extérieure. Ecoutez, ils gèrent quoi pour être milliardaires ? C’est vrai que certaines personnes ont de l’argent ce qui est normal. Dans une société, certains arrivent à s’en sortir mieux que d’autres. Partout c’est ainsi, des hommes d’affaires, des fonctionnaires arrivent effectivement à être plus riches que les autres. C’est vrai certains petits malins arrivent à se jouer des gens pour s’enrichir. Mais de là à généraliser la situation, je ne crois pas que ce soit le cas. Pour revenir à Tertius ZONGO, c’est le programme du président qu’il met en œuvre. Et après deux ans, cela n’engage que moi, il est globalement positif. Il a fait des choses et beaucoup d’autres sont en cours. La bataille est au quotidien ; mais c’est trop tôt de faire un bilan tranché.

Le CDP est actuellement traversé par des vents contraires. Quel est votre opinion sur la question ?

D.F : Je peux me tromper, mais depuis l’ODP/MT jusqu’au CDP, vous voyez que ce n’est pas un parti qui a connu une création classique, c’est un melting pot. C’est un rassemblement de partis et de personnes qui a été la base de la mise en place d’abord de l’ODP/MT puis du CDP.
C’est donc normal que dans un tel regroupement il y ait des vents contraires. C’est même souhaitable pour la démocratie et la dynamique du parti. Voyez l’UMP, le PS… Il faut des débats, des contradictions au sein d’un parti. Il faut que les gens luttent dans le parti pour faire passer leurs opinions.

Mais cette dynamique, ces vents contraires ne doivent pas emporter le parti. Tant que les choses sont contenues au niveau du parti il n’y a pas de drame. C’est lorsque l’on assiste à des bagarres de positionnement entre individus que ce n’est pas bon. C’est lorsque on s’en va créer son parti parce que l’on n’est pas d’accord pour avoir perdu une position, un poste ou ses avantages, qu’il faut déplorer. Tout compte fait j’ai l’impression qu’on exagère souvent ce qui se passe au CDP autour de cette scission-là. On dit chaque fois que ça va exploser que c’est dur, il y a des clans qui se bagarrent et pourtant le CDP est là depuis des années. C’est normal que le parti ait des courants opposés. Seulement ils ne doivent pas être supérieurs à l’essentiel, à l’essence même de la création de ce parti-là.

L’actualité récente c’est la sortie de Salif DIALLO qui propose la mise en place d’un régime parlementaire. Votre analyse ?

D.F : Je suis prudent sur cette question. Je connais Salif, on a travaillé ensemble à la présidence même s’il est arrivé un peu plus tard. Je l’ai connu lorsque je travaillais à la RAN grâce à Blaise alors Ministre d’Etat délégué à la Présidence, Ministre de la Justice, qui l’envoyait me faire des commissions, demander certaines informations. Salif est une bête politique. C’est le plus aguerri depuis l’université de Dakar. Il est téméraire et courageux. C’est un battant. Politiquement, il fait partie des hommes politiques du Burkina les plus fins, les plus raffinés. Salif est au niveau où il considère que la politique, on l’a fait ou l’on ne l’a fait pas. Il est fort et futé. Je reste très prudent parce que je ne crois pas que Salif puisse balancer ce genre de chose comme ça.

C’est tellement important ; pas grave ; mais si important qu’on se demande si c’est lui qui parle. Il remet en cause des choses qu’il a défendues, qu’il a soutenues, qu’il a lui-même aidé à consolider. Même qu’il a fait des aveux d’avoir déstabiliser des gens pour défendre ses opinions, consolider ses positions. Il a fait tout ça dans l’intérêt du parti et du pouvoir en place. Maintenant qu’il vienne dire de façon aussi simple, dans une interview, qu’il faut tout changer… Bon, Salif ne peut jamais sortir ce genre de choses de façon anodine. Il est trop mûr politiquement pour sortir ces choses au hasard.
Je me dis que derrière ça il y a des calculs politiciens mais lesquels ? Est-ce assorti de contacts ou de compromis ? Je suis vraiment prudent et l’on va donc laisser les vrais hommes politiques analyser et observer un Wait and see.

Est-ce que ça peut être un ballon d’essai, une sonde de Blaise COMPAORE lancée par l’intermédiaire de Salif ?

D.F : Je dis que je suis prudent sur la question, j’attends de voir. Salif est très fort ! Si c’est en concertation qu’il propose cela je ne sais pas. Mais ça peut aussi venir de lui-même pour qu’on parle de lui. On ne parlait plus de lui. On t’a vite oublié en politique lorsque tu n’es plus en scène. Aujourd’hui au moins il est revenu en force sur la scène, on ne parle que de lui, même s’il convainc difficilement les hommes du sérail.
Salif n’est pas bien placé pour dire de dissoudre tout de suite l’Assemblée et de remettre à plat les institutions. De lui ça surprend ; que ça soit du côté des hommes du pouvoir que de l’opposition. Ils se posent des questions si c’est Salif qui doit porter des jugements de valeurs sur ce régime car, c’est ce qu’il a fait. Mettre tout à plat signifie l’échec de la 4e République.

Très prochainement on saura ce qui s’est passé. Si c’est lui qui a décidé tout seul, après réflexion, qu’il pouvait aider autrement en prônant la fin de la 4e République là, je dis que c’est courageux de sa part mais très grave venant de lui. On verra bien dans les jours prochains ce qui va se passer. En tout état de cause le régime parlementaire ne semble pas être la panacée. Nous y sommes en partie avec notre régime semi-présidentiel.

Vous êtes féru de sport (football). Un mot sur nos Etalons catégorie football ?

D.F : C’est vrai que j’aime le football. J’ai joué en division d’honneur française. A Bobo, on jouait ensemble avec Blaise et Jean-Pierre PALM entre autres. Le candidat pour lequel j’avais pris position n’a pas remporté les élections de la FBF. C’est Yacouba OUEDRAOGO dit Yak qui était mon candidat malgré l’amitié que j’ai pour Zambendé. Je croyais sincèrement que Yak était plus imprégné dans le milieu du sport et pouvait objectivement mieux s’en sortir.

L’entraîneur qui est venu est inconnu de moi. Il est peu connu aussi au Portugal, il n’avait jamais entraîné une équipe nationale. Personnellement, je n’aurais jamais choisi un tel entraîneur pour nos Etalons. Mais j’avoue que Zembendé et l’entraîneur et l’équipe fédérale m’ont agréablement surpris même s’il faut mettre du bémol. On a été en effet plus que chanceux dans le tirage au sort. C’est vrai qu’il y avait la Tunisie mais les autres étaient jouables. Disons que dans l’ensemble on a fait ce qu’il fallait faire. A mon avis, il faut préparer une bonne CAN « Angola 2010 » que de voir le Mondial.
C’est vrai que cette équipe peut nous réserver des surprises ; mais je pense qu’on n’est pas prêt pour le Mondial. Cette équipe à mon avis n’a pas le niveau du Mondial. Préparons donc une bonne CAN parce que je vous dis que depuis Ghana 1978, en dehors de 1998 ici au Burkina, on n’a jamais gagné en phase finale un match. Tavaillons donc pour une bonne CAN 2010.

Un dernier mot ?

D.F : Mon article sur le forum de l’alternance a fait beaucoup de bruit. J’ai lu beaucoup de choses qui disent que je suis un griot de Blaise. Bon je sais que c’est l’œuvre de jeunes internautes qui ne connaissent pas assez l’histoire de ce pays. Ça ne me surprend pas. Les gens sérieux ont compris ce que j’ai voulu dire tandis que les jeunes, les plus engagés, disons passionnés, ont lu autres choses. Je dis et je redis que l’alternance est naturellement souhaitée. Nous sommes des hommes limités par le temps. Ce qui m’a posé problème s’agissant de Zéphirin DIABRE et de ses « forumistes » c’est la forme, la manière par laquelle le forum a procédé. Je pense que Zéphirin a des ambitions légitimes.

Il jouit de ses droits tout comme François COMPAORE d’ailleurs. S’il veut être candidat qu’il crée son parti et qu’il se présente. Mais, il ne fallait pas accepter que les gens aillent là-bas faire le procès du régime en place. J’attendais de ce forum qu’on dise qu’on peut faire mieux et voilà ce qu’on va faire, qu’il faut penser à l’alternance mais pas attaquer le régime, la famille présidentielle, parler de dynastie, etc. Zéphirin est mon jeune frère qui a des ambitions légitimes mais comme l’a dit La RHOCHEFOUCAULD : « L’amitié et la reconnaissance se trouvèrent faibles face à l’ambition ». Je ne peux pas accepter que lui, surtout pas lui et je sais pourquoi je le dis, aille faire comme il l’a fait, le procès du régime. Ça m’a dérangé et ça me dérange jusqu’aujourd’hui.

Pour terminer mon propos je voudrais vous faire observer qu’en politique, comme on dit, on ne doit jamais dire jamais. Donc nul n’est définitivement rayé et fini. Donc Salif et même Zéphirin peuvent se retrouver demain aux premières loges, pourquoi pas ? Mais dans les formes je ne suis d’accord ni avec Zéphirin, ni avec Salif…
Affaire à suivre certainement.o

Angelin DABIRE (Stagiaire)

L’Opinion

Burkina : La pose de hénné, un business qui marche pour (...)
Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines (...)
Burkina / Concours de la magistrature : La maîtrise ou (...)
Bobo-Dioulasso : Un an de silence depuis la disparition (...)
Burkina/Coupures d’eau : Au quartier Sin-yiri de (...)
Burkina/Lutte contre l’insécurité : La direction générale (...)
Burkina/CHU Souro Sanou : La CNSS offre une automate de (...)
Burkina/Santé : Médecins Sans Frontières offre de nouveaux (...)
57e session de la Commission population et développement (...)
Burkina/Action sociale : L’association Go Paga devient « (...)
Bobo-Dioulasso : Les chefs coutumiers traditionnels (...)
Burkina Faso : Le secrétaire général de la CGT-B, Moussa (...)
Burkina : La Côte d’Ivoire va accompagner le retour (...)
Burkina/Enseignement supérieur : L’université Joseph (...)
Burkina : « Nous demandons à notre ministre de tutelle de (...)
La Poste Burkina Faso : « Malgré la crise sécuritaire, les (...)
Bobo-Dioulasso : Incinération de produits prohibés d’une (...)
Burkina/ Mesures de réponses aux pandémies et crises (...)
Burkina/ Programme OKDD : Validation d’un plan de (...)
Association Beoog-Neeré du Ganzourgou : 320 caprins pour (...)
Burkina/ Rencontre inter-réseaux 2024 : L’élimination des (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36519


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés