Actualités :: Prévention des conflits au Burkina Faso : Le rôle de l’autre moitié du (...)

Responsabilité de la femme en matière de prévention des conflits au Burkina Faso ; Prévention et gestion des conflits familiaux et cohésion sociale. Ce sont là les thèmes principaux du panel organisé par l’Association pour la promotion du civisme et de la paix (CIVIPAX) le jeudi 30 juillet dernier au Centre culturel américain de Ouagadougou.

« Si tu vois la barbe de ton voisin brûler, tu peux mettre la tienne à tremper ! » Cet adage, l’Association pour la promotion du civisme et de la paix (CIVIPAX) en a fait son cheval de bataille. Pour cette association présidée par Antoine Sanou, « le Burkina Faso, malgré une stabilité enviable, est comme toute communauté confronté à des crises majeures d’ordre social, politique, foncier, culturel ou religieux.

Ces événements doivent être perçus comme une sonnette d’alarme pour des mesures urgentes et profondes à prendre dans le sens du renforcement de notre démocratie et la consolidation de la paix car, c’est connu, ce sont les petites étincelles qui engendrent les grands incendies. Il faut contenir le plus rapidement possible les crises avant qu’elles ne prennent de l’ampleur, car elles se seront auto- alimentées et s’implanteront sur des bases beaucoup plus solides, donc plus difficiles à juguler ». C’est dans cette optique que CIVIPAX a initié un panel sur la responsabilité de la femme en matière de prévention des conflits au Burkina Faso et la prévention et gestion des conflits familiaux et cohésion sociale.

Ce panel, qui s’est tenu le jeudi 30 juillet 2009 au centre culturel américain de Ouagadougou, a été conjointement animé par la coordonnatrice de la Marche mondiale des femmes dans notre pays, Awa Ouédraogo/Dabiré ; la coordonnatrice de la Coordination des ONG et associations de femmes au Burkina, Marie Louise Nignan ; et le Dr Nestorine Sangaré, professeur de Communication pour le développement à l’université de Ouagadougou (UO) et experte en genre.

De la définition des termes clés, il ressort donc que la paix est un état de calme, de tranquillité et représente un idéal universel. La paix peut être individuelle (en paix avec soi- même) ou collective (famille, société, pays). A l’inverse, les conflits traduisent le manque de paix, les divergences d’intérêt, et les situations de mésentente.

Les conflits qui peuvent être armés ou non armés et d’origines politiques, sociales, ou familiales, naissent, le plus souvent, de la mal gouvernance, de la répartition inégale des ressources, de la discrimination, des difficultés migratoires, de l’impunité… Selon Awa Ouédraogo/Dabiré, même si le Burkina demeure l’un des pays sous-régionaux les plus paisibles et tolérants avec des réformes qui pourraient faire de lui un exemple à suivre, il y a lieu de rester vigilant, au regard de la corruption, des conflits fonciers, de la perte des valeurs morales, du banditisme (accompagné d’une tendance à se rendre justice soi-même) qui y sévissent.

Au sujet du rôle que doit tenir la femme dans la prévention des conflits, Marie Louise Nignan est revenue sur la place qu’occupe l’autre moitié du ciel dans les conflits où elle est souvent la plus grande victime : “Les exemples historiques et les croyances culturelles voulant que la femme soit responsable des maux qui peuvent survenir”.

Pour elle, en lieu et place du terme responsable qui est équivoque, il convient de parler de rôle et de participation de la gent féminine dans la prévention et la gestion des conflits. Et le Dr Nestorine Sangaré de renchérir sur l’utilisation, de nos jours, du corps de la femme comme terrain de bataille entre les belligérants avec la multiplication des cas de viols. Les panelistes sont unanimes sur le fait que les femmes sont les premières à transmettre les valeurs sociales à l’enfant. Elles jouent un rôle de création et de préservation de la vie.

D’où la nécessité de faire appel au leadership féminin dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits pour réussir le maintien de la paix, compte tenu également du “pouvoir de l’outiller” qui est reconnu à la femme. Plus de considération doit donc être accordé à la femme au sein du foyer, surtout quand on sait que les conflits, qu’ils soient familiaux, intergénérationnels ou internationaux, sont souvent le reflet de ce qui se passe à l’échelle familiale. La contribution de l’autre moitié du ciel aura deux fondements essentiels : dialogue et amour.

Hyacinthe Sanou (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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